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 In the name of God

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harmmac91
Bavard
harmmac91


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MessageSujet: In the name of God   In the name of God EmptyMer 26 Avr à 23:34

Bon voilà c'est pas vraiment un état d'âme, mais plus une nouvelle que j'ai écrite dans un moment d'ennui ! lol Enfin bref je la mets là histoire d'avoir des feedbacks bons ou mauvais juste des avis impartiaux quoi...

*****

Le jeune homme était assis là à contempler le lever du soleil comme chaque matin depuis qu’il était né. Le ciel devenait d’abord rose orangé avant de prendre une teinte plus rougeâtre, puis on voyait apparaître les premiers rayons du soleil derrière les collines arides de son pays natal : l’Afghanistan. Le soleil arrivait ensuite dans toute sa splendeur, il s’élevait petit à petit au-dessus des collines jusqu’à ce qu’Ali puisse le distinguer complètement : une boule de feu rougeâtre qui allait bientôt réchauffer la totalité du camp où il se trouvait.
Ce camp s’était celui là même où sa mère l’avait mise au monde, celui là même où il avait fait ses premiers pas en compagnie de son père, et ce serait aussi celui qui verrait sa mort lorsque ce moment serait arrivé.
Ali était un moudjahid tout comme son père avant lui, on ne lui avait pas laissé le choix, c’était dans l’ordre des choses, il devait se battre pour la Cause tout comme son père et toutes les autres personnes présentes ici.
Ali fut tiré de ses pensées par la cloche du matin qui annonçait le début de l’entraînement. Il se leva et retourna à l’intérieur de la petite cabane qu’il habitait avec ses parents, ses trois sœurs et ses deux frères. Il trouva son père installé à la petite table, il avait l’air songeur. Il ne daigna même pas lever les yeux sur son fils encore sur le seuil de la porte. Ce n’est que lorsqu’Ali lui demanda s’il allait bien qu’il le regarda enfin.
« Oui je vais bien » répondit-il sans oser croiser le regard de son fils.
La discussion s’arrêta là, en effet ses deux frères sortirent de l’unique pièce qui leur servait de chambre, déjà fin prêt à commencer l’entraînement, Ali les suivit donc comme chaque matin depuis qu’il était en âge de se battre avec les autres.
Ils sortirent dehors sous le soleil qui semblait ne même pas prêter attention à tous ces hommes déjà debout pour commencer leur entraînement qui ne s’achèverait qu’à la nuit tombée. Ali et ses frères se dirigèrent vers les autres combattants et s’alignèrent avec eux. Et comme tous les matins, ils commencèrent par des étirements avant de se lancer dans un jogging d’une dizaine de kilomètres autour du camp.
Ils s’étaient tous levés à l’aube pour la prière matinale avant de partir dans leurs cabanes respectives pour se mettre en tenue de combat : en l’occurrence des pantalons de toiles vert kaki qui avaient été volés aux Soviétiques lors de leur retrait d’Afghanistan, avec des t-shirts assortis livrés par les Américains à l’époque où ceux-ci leur vendaient des armes.
Les hommes couraient à vitesse constante sans parler entre eux, ils couraient avec force et volonté jusqu’à ce que la cloche annonce la fin du jogging. Le temps pouvait varier entre une heure et deux heures, jamais moins et jamais davantage. Ali courait avec les autres au milieu du peloton, ne prêtant pas attention à ses camarades, il courait ainsi, par habitude depuis déjà deux ans. Il ne s’était jamais posé de questions, il ne devait pas s’en poser. Son père était devenu un guerrier pour la Cause lors de la guerre qui opposa son pays à l’URSS, il s’était battu avec bravoure et en était revenu sain et sauf, reconnu de tous comme étant un grand héros. Alors Ali devait faire de même, il en était ainsi, ça ne lui était même jamais venu à l’esprit de faire autrement. Il s’entraînait avec force et courage en espérant pouvoir faire un jour preuve de son dévouement à la Cause, comme l’avait fait son père avant lui.
La course dura encore dix petites minutes, puis la cloche sonna à nouveau annonçant avec elle le petit déjeuner que les hommes attendaient avec impatience.
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harmmac91
Bavard
harmmac91


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MessageSujet: Re: In the name of God   In the name of God EmptyMer 26 Avr à 23:35

Puis, la journée se déroula comme à l’habitude : entraînement aux armes et au combat rapproché, prières, repas et enfin le sommeil réparateur tant attendu. Ali était allongé sur son lit, ses frères dormaient déjà dans les autres lits près du sien. Mais Ali n’arrivait pas à trouver le sommeil, il avait comme une sorte d’intuition : aujourd’hui son père avait eu une longue discussion avec les chefs du camp. Il n’y avait pas eu de dispute mais Ali avait bien vu que son père n’était pas d’accord avec la décision qui avait été prise. Ali pressentait un danger, il ne savait pas lequel, mais il le sentait. C’était absurde bien sûr : comment pouvait-il se sentir en danger dans le camp d’entraînement qui l’avait vu grandir ? Mais cette impression ne le quitta plus, toute la journée durant et encore maintenant alors qu’il ne trouvait pas le sommeil, elle s’était installée bien confortablement en lui et Ali avait la très nette impression qu’elle ne partirait pas avant un long moment.
Il réussit malgré tout à trouver le sommeil et s’endormit jusqu’à ce que la première cloche de la matinée retentisse : c’était l’heure de la prière. Ali se leva et se dirigea machinalement avec le reste de sa famille auprès des autres membres du camp à l’extérieur sur la grande place. Après la prière, le chef du camp, il se faisait appelé Général par ses hommes, se leva, prit un micro et commença un discours. Voilà qui était pour le moins inhabituel, il n’y avait de discours que lorsqu’une opération de grande envergure était lancée. Le Général, en fait un simple Sergent qui avait combattu les Soviétiques pendant la guerre, parla de la Cause, il expliqua qu’aujourd’hui était un grand jour : les personnes qui avaient été choisies auraient l’immense privilège de mourir pour la Cause, ils deviendront ainsi des martyrs et leurs familles seraient récompensées financièrement. Il expliqua que toutes les personnes choisies seraient envoyées en différents endroits stratégiques afin de mener des attentats presque simultanément. Les cibles seraient des ambassades américaines dans divers pays, des endroits où l’administration américaine tenait les rênes. Pour finir, il ajouta : « Aujourd’hui mes amis, le Grand Satan Américain va souffrir de tout le mal qu’il a pu nous faire à nous et à tous les fidèles d’Allah. Jamais plus il ne s’avisera de nous sous-estimer ou de vouloir nous soumettre à ses lois. Aujourd’hui, le Grand Satan Américain va comprendre qui nous sommes, il va comprendre qu’on ne se laissera pas marcher sur les pieds ! »
Et sur ces belles paroles, il tendit le micro à son second qui devait énumérer les personnes choisies pour la mission d’aujourd’hui. Lui aussi ajouta que cela devait être un grand honneur pour tout ceux qui avait été choisis, que s’ils avaient été choisis c’est qu’ils étaient les meilleurs et qu’ils devaient être extrêmement flattés de l’opportunité qu’ils avaient. Alors il énuméra les noms de tous ces gens. Ali écoutait attentivement, et quand son nom fut désigné son cœur manqua un battement, il crut défaillir mais se reprit, il regarda son père un peu plus loin devant lui, il avait les larmes aux yeux, mais son regard trahissait aussi une immense fierté pour son fils. Le second expliqua à toutes les personnes choisies, majoritairement des jeunes hommes de l’âge d’Ali, qu’ils devaient se rendre à la cabane du Général afin de recevoir leurs ordres exacts de mission. Et tout le monde se dispersa afin de se préparer pour la journée qui commençait à peine.
Ali et tous les autres se rendirent à la cabane du Général comme c’était demandé. Quand vint son tour, le Général lui montra une ceinture qu’il devrait porter jusqu’à l’ambassade américaine du Caire. Il serait acheminé là-bas par avion, un vieux C-130 américain, il devrait ensuite faire un petit tour du pâté de maisons afin de reconnaître la zone de l’attentat, puis il devrait se poster juste devant les portes de l’ambassade : personne ne prêterait attention à un jeune garçon, puis il devrait appuyer sur un bouton qui déclencherait la mise à feu. « Et s’en serait fini du Grand Satan Américain en Egypte. » Une fois que le Général eut fini son discours devant Ali, celui-ci ressortit de la cabane et fut immédiatement emmené vers la zone qui leur servait de piste d’atterrissage. Il eut à peine le temps d’apercevoir sa mère, son père, ses trois soeurs et ses deux frères qu’il fut poussé dans l’avion qui décollât quelques instants plus tard. Ali regarda sa famille à travers le petit hublot, il put voir sa mère en larmes dans les bras de son père, ses sœurs étaient là elles aussi, les larmes aux yeux et ses deux frères debout à leurs côtés, stoïques comme des pierres. Puis l’avion s’éleva dans les airs et Ali n’aperçut bientôt plus que les collines de son beau pays qu’il ne reverrait jamais. Tout s’était passé si vite, il était comme dans un étrange brouillard, ne percevant que le bruit des rotors du vieil appareil que les Américains leur avait laissé. Il ne pensait plus, son esprit était littéralement embrumé, il était comme paralysé, seuls ses sens continuaient à fonctionner inlassablement. Le voyage dans l’avion lui parut interminable, c’était comme dans un rêve. Et finalement, l’avion se posa et Ali dut en descendre avec un autre type : un des Lieutenant du Général visiblement, il l’accompagna jusqu’à une rue sans un mot. Et là, il lui expliqua que l’ambassade était dans la rue parallèle à celle-ci, il lui tendit la ceinture d’explosifs et s’en alla non sans dire auparavant : « Qu’Allah soit avec toi mon ami. »
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harmmac91
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MessageSujet: Re: In the name of God   In the name of God EmptyMer 26 Avr à 23:35

Ali avait reçu l’ordre d’attendre que le soleil commence à décliner à l’horizon avant de se rendre à l’ambassade. Alors pendant le temps qui lui restait, il marcha sans but dans les rues du Caire, observant les immeubles alentours sans prêter attention aux passants et aux marchands qui vendaient leurs produits insouciants de ce qui allait arriver. Il marchait avec une telle aisance que n’importe quel passant aurait pu croire qu’il était Egyptien et qu’il connaissait ces rues par cœur. Mais la vérité était tout autre : c’était la première fois qu’il venait au Caire, et probablement la dernière si tout se passait comme prévu.
Les rues du Caire ressemblaient vaguement aux rues de Kaboul qu’il avait eu l’occasion de visiter une fois dans son enfance. Lui et ses frères ne cessaient de courir partout pendant que leur mère essayait de les rappeler à l’ordre. Ali s’en souvenait avec une étrange netteté, comme si cela s’était passé hier… peut être était-ce du à l’approche de la mort ? Ali ne pouvait empêcher son esprit de vagabonder. Pourquoi lui ? Pourquoi devait-il mourir pour une cause qu’il ne considérait même pas comme étant la sienne ? Son père lui avait enseigné tous les rudiments de l’islam, avait tenté de le faire croire en Allah, mais Ali n’y avait jamais véritablement cru, sans pour autant l’avouer à son père. Il l’avait malgré tout écouté attentivement, mais n’avait jamais pu adhérer à ses opinions, même après toutes ces années, il n’adhérait toujours pas au djihad. Ali était ce qu’on pourrait appeler un pacifiste, alors pourquoi tous ces morts ? Pourquoi devait-il lui-même donner la mort ?
Voilà où il en était de ces pensées, et pendant ce temps-là il marchait lentement vers sa destination finale. La ceinture qu’il portait était lourde et il devait à chaque fois se rééquilibrer pour ne pas tomber. Il savait pertinemment ce qu’elle contenait, il savait que si, comme ses camarades, il allait jusqu’au bout alors il ne serait plus là pour voir le résultat, pour voir si sa mort aurait servi la Cause.
Il était en ce moment dans la rue parallèle à celle de sa destination. Sa dernière promenade avant l’acte décisif qui scellerait sa carrière et sa vie pour de bon touchait bientôt à sa fin. Mais alors qu’il observait deux enfants jouer au foot, il se mit à douter : et s’il n’y allait pas finalement, s’il se sauvait et tentait de retrouver une vie normale loin de son pays natal ? Serait-ce possible ? Est-ce qu’il y parviendrait ? Ne décevrait-il pas son père s’il fuyait ? Tant de questions sans réponse et qui le resteraient à jamais… Est-ce qu’il ne lui restait pas des tas de choses à découvrir sur Terre ? Il ne savait plus où il en était, mais l’heure tournait et avec elle les aiguilles qui le conduiraient soit à la mort, soit à la délivrance. Mais cette délivrance ne serait-elle pas illusoire finalement ? A quoi bon vivre s’il ne pouvait pas retourner chez lui, vers sa famille ? Et sans s’en apercevoir ses pas le menèrent directement vers sa destination : l’ambassade américaine.
Comme entouré par un étrange brouillard, il s’avança vers les marches, il en gravit quelques unes et s’assit sur l’avant dernière puis regarda sa montre : plus que deux minutes. Il se sentait entraîner par une mystérieuse force, il sentait qu’il devait le faire. Peut être était-ce un signe, un signe qu’Allah était présent quelque part, qu’il verrait son geste et en serait fier. Ali leva les yeux vers le ciel. En face le soleil se couchait, ses rayons semblaient embraser le ciel et tout l’univers, c’était un paysage apocalyptique. Ali chercha avec son doigt le bouton qui entraînerait un véritable apocalypse, l’apocalypse qui affaiblirait les Américains et mettrait fin aux souffrances de ses camarades et de sa famille, plus jamais on n’oserait les sous estimer. Et sans un regard pour les passants, Ali appuya sur le bouton.

FIN

J'attends vos avis (bons ou mauvais ils sont tous bons à prendre...)
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MessageSujet: Re: In the name of God   In the name of God EmptyJeu 27 Avr à 1:25

franchement, c'est pas mauvais du tout Very Happy Tu en as écrit d'autres ?
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harmmac91
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MessageSujet: Re: In the name of God   In the name of God EmptyJeu 27 Avr à 18:29

Ouai j'en ai quelques unes en rayon ! lol
Tu veux que je les mettes en ligne ?
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MessageSujet: Re: In the name of God   In the name of God EmptyVen 28 Avr à 17:51

Et bien écoute, c'est toi qui voit mais je n'y verrai pas d'inconvénients Wink
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MessageSujet: Re: In the name of God   In the name of God Empty

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