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 Point d'ancrage [Achevée] A-0

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Tomcat2510
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MessageSujet: Point d'ancrage [Achevée] A-0   Point d'ancrage [Achevée] A-0 EmptyLun 6 Juin à 3:18

Titre : Point d'ancrage
Auteur : Tomcat2510
Email : Tomcat2510@aol.com
Catégorie : A-0
Spoilers : Aucun
Disclaimers : La série JAG ne m'appartient pas. Elle est en la possession de DPB, Bellisarius Production, CBS et Paramount. Je ne fais qu'emprunter les personnages un petit moment, mais je promets de les rendre plus tard. Je ne touche aucune somme d'argent pour cette histoire. Ce n'est qu'un divertissement.

~~**~~

Chapitre 1

3 avril 2003

La famille pleurait la perte de cet être aimé. Caché par les amis, un homme pleurait en silence. Il ne voulait pas montrer la détresse de son cœur, de son âme. La femme qui était morte quelques jours auparavant représentait tout ce qu’il aimait dans la vie. Mais la vie avait décidé de la lui enlever. Elle se trouvait à présent au côté de ses proches. Cette pensée le rassura mais l’immense douleur était toujours présente. Il savait que depuis sa disparition, il vivrait à tout jamais avec le sentiment d’être incomplet. Le pasteur le sortit de sa rêverie. Il écoutait attentivement l’office de l’homme.

« C’était une femme remarquable, appréciée de ses proches. Tous l’aimaient, elle restera à jamais dans nos cœurs… Nombreuses sont les personnes qui reconnaîtront que c’était une amie, une femme qui aidait son prochain, qui savait être à l’écoute et qui ne renonçait jamais aux obstacles de la vie »

Une larme solitaire roula sur la joue du capitaine. Il ne pouvait renoncer à l’idée de ne plus la voir, de ne plus lui parler, lui raconter des choses insignifiantes, tout cela l’avait quitté en même temps que sa disparition. Une main s’enlaça dans la sienne, il connaissait cette main, pour l’avoir tant de fois tenue. Il regardait dans sa direction, dans les yeux qu’il rencontra, il y vit une grande tristesse. Il était heureux de ne pas se retrouver seul à cet instant précis, persuadé qu’il ne se contrôlerait plus. Bientôt l’enterrement prit fin. Tous vinrent lui faire ces condoléances, mais il n’écoutait que d’une oreille distraite. Il n’acceptait pas qu’elle soit morte, alors qu’elle n’avait même pas fait la connaissance d’une autre femme, à qui il tenait. Il resta quelques minutes, seul, face à la pierre tombale. Il voulait lui faire un dernier adieu. Il ne pouvait plus retenir les larmes qu’ils avaient trop longtemps retenu, il montrait enfin toute la douleur qu’avait engendré cette perte.

« Quand je pense que je ne pourrais plus te voir, plus te raconter des choses insignifiantes que je ne peux raconter à personne d’autre. Je n’oublierais jamais ce que tu as fait pour moi. Tu as été souvent présente à mes côtés, dans les bons comme dans les mauvais moments et je sais aussi que tu garderas toujours un œil sur moi… Mais je n’arrive pas à me faire à l’idée que tu ne sois plus de ce monde… Je t’aime »

Il essuya les larmes vagabondes, lorsqu’il se retourna, il vit qu’il n’était pas seul. Il inspira profondément et rejoignis la personne qui l’attendait patiemment, appuyée contre la voiture. Ils montèrent dans la voiture sans un mot. Il était rassuré de sentir sa présence à ses côtés. Toute la famille et les amis les attendaient, bien qu’il n’avait pas envie d’être entouré par une journée pareille, il l’avait accepté par peur de se retrouver seul, avec ses souvenirs.

Trish attendait la venue de son fils. La dernière fois qu’elle l’avait vu, il demandait quelques minutes de solitude. Il avait promis de venir tout de suite après. Elle était rassurée par le fait qu’il n’était pas seul. Elle connaissait trop bien son fils pour savoir qu’il n’aimait pas extérioriser ses sentiments. Elle avait même été surprise lorsqu’elle avait remarqué les larmes sur ces joues, cette souffrance montrait combien il aimait cette femme, morte à présente. Son regard se posa sur la route, la voiture qu’il avait louée approchait. Elle descendit les quelques marches qui la séparaient de l’allée. Dès qu’il sortit de la voiture, elle l’enlaça de ses bras, mais bientôt elle sentit un regard sur eux. Elle se retourna et sourit à la personne qui venait de sortir de la voiture.

« Je crois que nous ne nous sommes jamais vu, je suis Patricia, la mère de Harm »

Elle tendit sa main. Pour réponse elle eut droit à un franc sourire.

« Maman, voilà le lieutenant-colonel Sarah Mackenzie, ma collègue »

Trish savait exactement qui elle était, son fils et sa défunte belle-mère, lui en avait tellement parlé, et elle avait vu plusieurs photos d’elle et de son fils dans son appartement. La jeune femme lui serra la main.

« Enchantée de faire votre connaissance Mme Burnett »

« Oubliée le Mme, tout le monde m’appelle Trish »

Harm observait la scène entre les deux femmes. Sa mère semblait être à son aise, il ne l’avait pas vu adopté ce comportement lorsqu’il lui avait présenté Renée. Espérant qu’elles allaient s’entendre, ils se dirigèrent ensemble vers la maison. Harm rejoignit Frank, laissant les deux femmes seules. Mac ne se sentait pas à sa place. Il y a avait des proches parents de Harm, ainsi que des amis intimes de la famille, tous présents en mémoire de Sarah Rabb.

« Vous voulez quelque chose à boire ? »

Mac refusa poliment, Trish remarqua le malaise de la jeune femme. Elle pouvait comprendre qu’elle ne se sentait pas entièrement à sa place, mais après tout ce que son fils et sa belle-mère avait pu lui raconté, elle savait qu’elle et son fils étaient proches l’un de l’autre. Elle mit une main protectrice sur l’épaule de Mac, et la dirigea vers la cuisine. Elle lui fit signe de s’asseoir et elle prépara du café.

« Vous ne devez pas être très à l’aise parmi tous ses inconnus »

« En effet… »

Trish posa une tasse devant Mac et s’asseya en face. Elle la contempla, à première vue, cette jeune femme ne donnait aucun signe qu’elle faisait partie de l’armée, de plus dans le corps des marines. Elle devait reconnaître que c’était une belle femme, avec des yeux bruns, et les cheveux de la même couleur. Elle n’y avait aucune ressemblance entre elle et l’ancienne petite amie de Harm. Mac était plus naturelle, moins superficielle.

« Vous connaissez mon fils depuis longtemps ? »

« Environ sept ans ! »

« Et c’est la première fois que nous nous rencontrons »

Trish avait adopté un ton moqueur. Son fils, qu’elle ne voyait que très rarement, n’aimait pas étaler sa vie. Mais tout de même connaître une femme depuis sept ans et ne jamais la lui présenter. Elle avait comprit qu’ils étaient plus que des collègues, sinon elle ne l’aurait pas accompagnée aux funérailles de sa grand-mère.

« Je ne connais de vous que ce que mon fils a bien voulu me raconter… il m’a dit que vous étiez une marines, butée, un véritable ‘chien de l’enfer’ pour utiliser ses propres termes… j’aimerai en connaître plus sur la femme qui voit mon fils tous les jours depuis sept ans »

« Votre fils peut parfois être une vraie tête de mule… Jamais il ne reconnaît ses torts, et j’avoue que c’est agaçant… »

« Il m’a dit la même chose de vous ! Je l’ai une fois eu au téléphone, il pestait contre sa nouvelle collègue qui ne voulait rien écouter et qui n’en faisait qu’à sa tête… »

Mac éclata de rire, mais elle se sentit tout à coup mal d’avoir ri dans un moment pareil. Elle baissa les yeux, gênée. Trish vit le trouble de la jeune femme.

« Vous savez, la grand-mère d’Harm n’apprécierait certainement pas que tout le monde pleure sa mort. C’était une femme qui aimait la vie, si elle était parmi nous en ce moment, elle nous botterait le derrière, en nous demandant si nous n’avons rien de mieux à faire… Alors ne soyez pas gênée de sourire ou de rire… Elle vous aimerait certainement pour ça ! »

Harm arriva dans la cuisine. Il avait entendu les propos de sa mère et il devait admettre que sa mère avait raison.

« Ecoutez la Mac ! C’est une femme de raison… »

« Mac ? »

« Oui, c’est le diminutif de mon nom de famille… Mais si ça vous dérange, vous pouvez m’appelez Sarah »

« Ca ne me dérange pas… Par contre vous entendre vous vouvoyez alors que vous vous connaissez depuis sept ans me choque ! »

Harm et Mac se regardèrent sans savoir quoi répondre. C’est vrai que jamais l’idée de se tutoyer ne leur était pas venue à l’esprit. Peut-être à cause des protocoles militaires, ou bien c’était une façon de laisser une certaine distance entre eux.

« Je crois que c’est parce que nous sommes militaires, les vieilles habitudes ne se perdent pas du jour au lendemain »

Trish peu convaincu par cette excuse, ne chercha pas à approfondir, elle ne voulait pas s’immiscer dans la vie de son fils. Elle se leva et posa sa tasse dans l’évier.

« J’espère que vous restez dîné. Quand repartez-vous pour Washington ? »

« Nous sommes ici jusqu’à la fin de la semaine. Quant au dîner, demande à Mac »

« Harm, je ne me vois pas refusé l’offre de votre mère, en plus elle ne vous voit que très rarement… Je ne voudrais pas être tenue pour responsable »

Harm lui sourit. Trish devait s’avouer qu’elle aimait beaucoup cette jeune femme et la façon dont Harm la regardait, elle savait qu’elle n’était pas la seule à avoir ce sentiment.

« Voilà une femme qui a du bon sens ! J’espère Harm que tu n’as pas l’intention de dormir autre part qu’ici ?! »

« Il faut une fois de plus le demander à Mac ! »

« Harm, faîtes comme bon vous semble ! »

« Mac, mais vous aussi vous restez ici ! Je refuse que vous dormiez en ville… Pour les rares fois où nous aurons l’occasion de nous rencontrez, j’aimerai en profiter ! »

Après avoir accepté, Harm et Mac sortirent récupérer les valises dans le coffre de la voiture. Peu à peu, la maison se vidait, laissant les deux amis en compagnie de Trish et Frank. Ils mirent leur sac dans leur chambre respective et ils redescendirent dans le salon. Frank fit enfin la connaissance de Mac.

« Vous êtes la nouvelle petite amie de Harm ? »

Mac rougit à la question de l’homme. Trish qui l’observait du coin de l’œil, remarqua une nouvelle fois qu’elle était gênée.

« Non Franck, c’est la partenaire de Harm, le lieutenant-colonel Sarah Mackenzie »

Frank était confus d’avoir fait une telle erreur, mais en voyant les regards qu’ils s’échangeaient, il avait cru que c’était sa nouvelle petite amie. Il avait même pensé que cette fois-ci, elle semblait être la bonne. Il s’excusa mais Mac lui affirma que ce n’était pas grave. Mac et Frank discutèrent ensemble pendant que Harm et sa mère préparaient le manger. Mac avait proposé son aide, mais Harm l’avait gentiment renvoyé dans le salon.

« Tu sembles aller mieux que pendant les funérailles, ça va ? »

« Oui ! Je vais mieux. Je commence à me faire à l’idée qu’elle nous a quitté »

« Harm, tu le sais que ta grand-mère t’aimait… tu étais son petit-fils adoré. Je ne compte plus les fois où elle me narrait tes exploits qu’elle avait lu dans le Navy Times »

Harm regarda sa mère et lui sourit. Il savait que sa grand-mère le chérissait mais c’était toujours douloureux de perdre un être cher à son cœur.

« Je le sais. »

Trish pensa que c’était le moment de changer de conversation. Elle voulait en savoir plus sur la relation qu’il entretenait avec Mac.

« Je n’arrive pas à croire que tu connais Mac depuis sept ans, et que tu n’es jamais pensé à nous la présenter… Elle doit tout de même être importante pour toi, sinon elle ne t’aurait pas accompagné aujourd’hui ! »

Harm garda le silence. Il avait peur que ces paroles ne dépassent sa pensée. Elle était importante pour lui, il savait qu’à se yeux elle était bien plus qu’il ne laissait entrevoir.

« Nous sommes amis… »

« Sincèrement Harm, j’ai vu comment vous vous comportez l’un avec l’autre et je ne suis pas dupe ! »

Harm regarda sa mère, ébahi. Que voulait-elle dire par là ? Il ne pouvait pas croire que sa mère lui avait dite une chose pareille. Trish vit que Harm ne semblait pas comprendre le sens de sa phrase, elle décida d’approfondir, elle voulait absolument savoir ce qui avait entre son fils et la jeune femme qui était dans le salon. Bien qu’elle savait que son fils n’était pas de ceux qui se confessaient facilement, elle parviendrait tout de même à ses fins.

« Vous êtes plus que des amis ! Peut-être que vous vous en êtes pas rendu compte vous-même, mais une mère sent ce genre de chose… Et crois moi, tu es amoureux de cette femme »

Harm détourna le regard, il sentait qu’il rougissait. Honteux d’avoir été découvert, il ne savait plus comment réagir, surtout en face de sa mère. Trish afficha un sourire lorsqu’elle vit le mal à l’aise de son fils. Elle avait donc vu vrai, son fils était amoureux. Et vu la réaction de Mac quelques minutes auparavant, après l’erreur de Frank, elle ne donnait pas cher pour savoir que cet amour était réciproque.

« Ne lui dit surtout pas ! Elle ne le sait pas… J’ai peur que mes sentiments nuisent à notre amitié… Je n’ai jamais eu une amie comme elle. Elle m’a comme même suivi en Russie, sans même réfléchir aux conséquences…»

« Ne t’inquiètes pas Harm, ce n’est pas à moi de le lui dire, mais plutôt à toi… »

Ils continuèrent à préparer le repas en silence. Puis ils appelèrent Mac et Frank pour dîner. Trish proposa du vin à Mac mais celle-ci refusa préférant un verre d’eau pétillante. Elle allait en verser dans le verre de Harm quand celui-ci lui dit qu’il prendrait aussi de l’eau.

« Harm, vous pouvez boire ! Ca ne me dérange pas… Lorsque nous sommes au Benzinger vous buvez bien de l’alcool, alors ne vous privez pas pour moi ! »

« Non, je préfère boire de l’eau »

Trish regarda intriguée Mac. La jeune femme sentit le regard insistant de la mère, elle inspira profondément avant de rencontrer son regard. Elle attendit que tout le monde soit assis pour leur expliquer.

« Je suis alcoolique, mais je n’ai plus touché une goutte d’alcool depuis plusieurs années.»

« Je suis désolée ! »

« Vous ne le saviez pas ! Et Harm a la fâcheuse habitude de ne pas boire en ma présence, pensant que je serais mal à l’aise… alors que ce n’est pas le cas ! »

« Peut-être, mais je préfère boire de l’eau ! Et on ne discute pas Marine »

Trish sourit à l’entente du surnom que venait d’utiliser son fils. Elle remarquait comment qu’il la regardait. Lorsqu’il lui avait présenté Renée, il y a plusieurs années, son regard sur la jeune femme n’était pas le même, alors que là, il était sincère. Mac sourit, penchant délicatement la tête.

« Je laisse passer pour cette fois Harm mais ne croyez pas que vous vous en sortirez aussi bien ! »

Frank et Trish se lançaient un regard qui en disait long sur leur pensée. Tous les deux avaient remarqué la bonne entente entre les deux jeunes gens. Ils mangèrent tranquillement, parlant de tout. Puis voyant l’heure tardive, Trish et Frank prirent congés et allèrent de coucher, laissant Harm et Mac seuls. Harm débarrassait la table, aidé par Mac, bien qu’il avait essayé de la dissuader, elle n’avait pas changé d’avis.
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MessageSujet: Re: Point d'ancrage [Achevée] A-0   Point d'ancrage [Achevée] A-0 EmptyLun 6 Juin à 3:19

La semaine arrivait à sa fin. Les deux militaires devaient retourner à Washington, où le travail les attendait. Alors que Frank était en déplacement, Trish avait insisté pour les accompagner jusqu’à l’aéroport.

« J’espère vous revoir bientôt tous les deux. C’était un plaisir de faire votre connaissance Mac, revenez nous voir quand vous voulez, notre porte sera toujours ouverte »

« Merci… j’ai passé d’excellents moments »

Harm était heureux que Mac et sa mère s’entendaient si bien. Trish prit son fils dans ses bras et elle lui murmura dans l’oreille.

« Ne la laisse pas s’échapper ! »

Harm regarda sa mère et lui sourit puis après avoir promis de revenir bientôt, ils embraquèrent à bord de l’avion. Mac avait apprécié cette semaine, elle n’avait jamais connu le bonheur de vivre dans une famille unie, elle était heureuse d’avoir été accepté dans cette famille. Il ne l’avait pas jugé sur son passé. Harm remarqua que Mac était ailleurs.

« A quoi pensez-vous ? »

« Vous avez une famille formidable Harm ! Je n’ai jamais connu ça… et je me disais que vous aviez eu de la chance »

Harm savait que l’enfance de Mac n’était pas une enfance idéale, elle avait souffert du départ de sa mère, et de l’indifférence de son père. Il s’était surpris plusieurs fois à penser que la pire chose n’était pas d’avoir un père mort… mais un père indifférent face à son enfant.

« Je veux bien la partager avec vous, si vous n’y voyez pas d’inconvénient… En plus ma mère et Frank vous adorent ! Je crois que qu’ils sont tombés sous votre charme… »

« Il ne manque plus que le fils ! »

« Oh lui ! Il s’est fait attrapé depuis longtemps ! »

Mac le regarda surprise par tant de franchise. Elle n’était pas habituée à entendre ce que pensait réellement Harm. Sa mère lui avait fait remarqué qu’il n’était pas du genre à se laisser aller avec ses sentiments. Elle lui prit la main et lui sourit. Le reste du voyage se passa calmement, se jetant parfois de timides regards.
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MessageSujet: Re: Point d'ancrage [Achevée] A-0   Point d'ancrage [Achevée] A-0 EmptyLun 6 Juin à 3:20

Chapitre 2

11 avril 2003

Harm et Mac appréciaient d’être de retour. L’amiral après avoir fait ses condoléances à Harm et sa famille, et lui confia une nouvelle affaire.

« Le second Maître Lee a désobéi à un ordre direct, prétendant que l’ordre donné n’était pas réellement fondé ! »

« Qui est son supérieur ? »

« Le capitaine Meyer. Il aurait demandé de rappeler tous les avions à la base, à cause d’une tempête qui se préparait, mais le second maître a refusé d’obéir disant que ce n’était pas nécessaire. Vous le défendrez. Demandez au colonel Mackenzie de vous aider. Ces jours-ci, il n’y a pas beaucoup de cas à traiter. »

« A vos ordres. »

Harm se dirigea vers le bureau de sa partenaire. Elle était plongée dans la lecture d’un livre. Il se rapprocha lentement, essayant de voir le titre de l’ouvrage. Il se retint de rire lorsqu’il vit que c’était « Harry Potter »

« C’est comme ça que vous travaillez Mac ? »

Pris en faute, elle ferma rapidement le livre. Elle releva les yeux et afficha son plus beau sourire.

« J’ai fini de mettre de l’ordre dans mes dossiers. Chloé m’a conseillé de lire ce livre, en disant que c’était génial »

« Alors, vous en pensez quoi ? »

« C’est divertissant ! Vous devriez le lire ! »

« Je l’ai déjà lu… Chloé me l’avait déjà conseillé… L’amiral nous a remis un nouveau dossier… »

« De quoi s’agit-il ? »

« Désobéissance à un ordre ! »

Harm lui tendit le dossier, elle le parcouru rapidement. Harm aimait la façon dont Mac était assise dans ce fauteuil, lisant rapidement l’essentiel du dossier. L’expression de son visage restait toujours la même, impassible. Harm s’asseya sur la chaise d’en face, attendant qu’elle est terminée.

« Je pense que nous pouvons nous en tirer avec une lettre de réprimande dans le dossier du second maître. Allons à Norfolk pour l’interroger, Le Seahawk est amarré au port depuis deux jours ! »

Ils roulaient depuis un quart d’heure, aucun des deux n’avaient encore dit une seule parole, ne sachant pas quoi se dire.

« Ma mère vous passe le bonjour ! »

« Comment va-t-elle ? »

« Très bien, elle aimerait venir quelques jours à Washington… Frank est en déplacement dans le coin la semaine prochaine… Alors elle a décidé de l’accompagner. »

« Vous n’avez pas l’air content ! »


« Non, je le suis… Ca fait tellement longtemps qu’elle n’était plus venue, la dernière fois, c’était quand j’étais encore avec Renée. »

« Où est le problème ? »

« Elle ne cesse de me demander quand est ce qu’elle aura des petits-enfants. Hier soir encore, elle m’a dit que le temps défilait… »

« Mais elle ignore que dans un peu plus d’un an… vous et moi, on partagera un enfant aillant mon physique et votre matière grise ! Ou inversement »

Il tourna rapidement la tête, croyant avoir mal comprit, mais quand il vit Mac éclater de rire, à cause de sa surprise, il su qu’il avait parfaitement entendu.

« Je pensais que vous aviez oublié ! »

« Harm, ce genre de chose ne s’oublie pas… »

« Je le sais que trop bien ! Mais vous n’êtes pas gênée par cette situation ? »

« Pas vraiment ! Enfin, c’est étrange, et nous avons encore un an… il peut se passer beaucoup de chose jusqu’à l’année prochaine. Vous pouvez rencontrer quelqu’un dans les jours à venir… et dans ce cas le deal sera annulé… »

« Et si, je ne rencontre personne… »

« Que voulez-vous dire Harm ? Je crois que je ne vous suis pas ! »

« Supposons que je ne rencontre personne et que vous non plus, croyez-vous réellement que nous allons tenir cette promesse… Tant de choses seraient bouleversées… »

« Mais nous avons encore un an… je pense que les choses suivront leur cours, si nous faisons cet enfant ensemble, c’est que nous le désirions… »

Harm voulait tellement lui dire à ce moment précis, qu’il le voulait cet enfant avec elle. Mais il avait peur de sa réaction, qu’elle le repousse, disant que ce n’est qu’une promesse. Mac sentait le trouble de son partenaire, mais elle ne savait pas pourquoi. Parler de leur deal aussi facilement, l’avait réconforté. Il ne semblait pas l’avoir oublié lui non plus. Peut-être qu’il y pensait autant qu’elle.

« Harm, ça vous ai déjà arrivé de vous imaginer comment serait votre vie, si nous faisions un enfant ? »

« Plusieurs fois… surtout quand AJ est près de moi ! Sa naissance est reliée à cette promesse… alors j’y pense, et je m’imagine être père… »

« Et cette image vous plaît ? »

« Celle de tenir un enfant dans mes bras, mon enfant ! Beaucoup. Mais cette idée me plaît davantage lorsque je m’imagine que c’est notre enfant à tous les deux. »

Il savait qu’il venait de lui avouer ses sentiments, peut-être pas explicitement, mais dire qu’il aimait l’idée d’avoir son enfant, montrait à quel point, il tenait à elle. Mac comprit à cet instant, le doute n’existait plus. Il l’aimait, sinon pourquoi aurait-il voulu un enfant avec elle ? On ne désire avoir des enfants qu’avec l’être qu’on porte dans son cœur.

« Je crois que j’ai compris, ce que essayez de me dire… Et c’est réciproque Harm, depuis longtemps… »

Tout avait été dit, plus aucun des deux ne doutaient sur la nature de leurs sentiments, et ils le savaient maintenant, que c’était réciproque. Harm quitta la route des yeux pour regarder sa partenaire. Il lui fit son plus beau sourire. Mac le contemplait, plus éprise que jamais. Elle posa sa main sur la sienne et ils roulèrent en silence.
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MessageSujet: Re: Point d'ancrage [Achevée] A-0   Point d'ancrage [Achevée] A-0 EmptyLun 6 Juin à 3:21

Chapitre 3

Mac et Harm entrèrent dans la pièce où se trouvait le second maître Lee. Il était assis, attendant calmement. Quand il les vit entrer, il se leva et se mit au garde à vous.

« Repos second maître Lee ! Je suis le capitaine Rabb et voici ma partenaire le lieutenant-colonel Mackenzie. Nous sommes chargés de prendre votre défense. »
« Bonjour capitaine…colonel ! »
« Asseyez vous second maître, et expliquez nous pourquoi vous n’avez pas obéi ? »

Le jeune homme qui ne devait pas être âgé de plus de 25 ans, s’asseya lourdement sur la chaise. Harm et Mac prirent place en face de lui, attendant ses explications.

« Monsieur, je ne comprends pas… C’est vrai que le vent n’était pas très clément, mais rien ne présageait une tempête ! »

« Le capitaine Meyer est sur le porte avions depuis plus longtemps que vous, n’est ce pas ? »

« Oui monsieur… mais c’était à moi de donner les ordres… et non le capitaine. Je veux dire, si vous êtes un Jag à bord d’un port avion, lorsqu’une enquête est ouverte, vous en êtes responsable et dans ce cas là, vous n’avez à recevoir d’ordre de personne… »

« Vous avez raison second maître, mais c’est tout de même votre supérieur direct et le contexte est différent… »

« Il n’était pas en service à ce moment là… j’ai pensé que c’était plus une suggestion qu’un ordre… c’est pourquoi, j’ai décidé de ne pas rappeler les avions. »

« Vous dîtes que le capitaine n’était pas de service ? »

« Non colonel… la responsabilité des opérations avait été donné à moi, et non au capitaine »

« Dans ce cas, vous n’avez pas désobéi à un ordre… »

Ils rentrèrent au quartier général, les révélations du second maître Lee, avait résolu l’affaire. Ils se rendirent dans le bureau de l’amiral pour rendre leur compte rendu. L’amiral les félicita de leur rapidité et voyant qu’il n’y avait pas vraiment d’affaires importantes à plaider en ce moment, il leur donna un jour de permission, dans la semaine qui allait venir. D’un commun accord, ils avaient tous deux décidé de prendre leurs permissions mercredi, sachant que la mère de Harm devait venir à Washington le jour précédent. Lorsqu’ils sortirent du bureau, Harm invita Mac pour dîner. Elle accepta, espérant que leur relation avancerait au cours de ce dîner.


Elle donna quelques petits coups, Harm sourit en regardant l’heure. Elle était toujours aussi ponctuelle. Il lui ouvrit la porte, le torchon en main. Elle sourit en le voyant.

« Qu’est ce qui vous fait sourire ! »

« Vous, ce torchon… c’est un tout en fait ! »

Harm qui ne résista pas à la tentation, se pencha et lui posa un délicat baiser sur la joue. Mac fut surprise par ce geste, mais son sourire n’avait pas disparu. Harm s’effaça pour la laisser entrer. Elle posa sa veste sur un tabouret, comme à son habitude et s’asseya. Harm retourna dans le coin cuisine, surveillant les lasagnes qui cuisaient dans le four. Il ouvrit le frigo et sortit une eau pétillante, la versa dans un verre et le posa devant Mac.

« Quel timing capitaine ! »

« Mac, ce n’est plus du timing, c’est l’habitude… »

Il lui fit son plus grand sourire. Il la connaissait mieux que personne et c’était réciproque pour Harm, elle le connaissait mieux que quiconque. Ils avaient réussi au fil des années, à se faire mutuellement confiance. Leur amitié avait connu des hauts et des bas, mais elle sortait toujours vainqueur. Harm s’apprêta à sortir les lasagnes du four lorsque le téléphone sonna. Ayant peur que le plat ne brûle, il demanda à Mac de décrocher. Elle attrapa le combiné.

« Appartement du capitaine Rabb ! »

« Je trouve que mon fils à une voix des plus féminine ce soir ! Comment allez-vous Mac ? »

« Bonsoir Trish, comment saviez-vous que c’était moi ? »

« Votre voix… je pense que si vous décrochez ça veut dire que Harm est occupé ! »

« Il devait sortir le plat du four… »

Harm s’était approché de Mac. Il se doutait que c’était sa mère qui était au bout du fil, puisqu’elle l’avait prévenu le jour précédant qu’elle lui téléphonerait pour planifier son arrivée à Washington.

« Il est à côté de moi, je vous le passe. Bonsoir à vous et à Frank… »

« C’était un plaisir de vous entendre ! »

« De même ! »

Elle passa le combiné à son partenaire et elle retourna s’asseoir sur le tabouret. Harm discutait calmement avec sa mère, lui promettant de ne pas oublier de venir la chercher à l’aéroport. Mac sourit devant le visage exaspéré de son hôte. La dernière partie de la conversation attira l’attention de Mac.

« Comme ça ! … Non, c’est plutôt calme en ce moment… Non, il n’y a pas de dossiers posés sur le bar… ni sur le bureau… Seulement parce qu’on en avait envie… Maman… arrête… on se voit dans quelques jours ok ? … Passe le bonjour à Frank… et arrête avec tes insinuations… Je sais que tu as des informations privilégiées… mais je compte sur toi pour que tu les gardes… même pas à Frank… non, mais bien sûr que je lui fais confiance, toi même tu n’étais pas censée le savoir… Je ne pouvais pas le nier… Oui, ne t’inquiètes pas… je ne la laisserais pas s’en aller… il faut que je te laisse, les lasagnes sont en train de refroidir ! A mardi… »

Il posa le combiné sur son socle et retourna dans la cuisine. En voyant le sourire de Mac, il comprit qu’elle avait tout entendu. Il mit les couverts sur la table et l’invita à s’asseoir.

« Vous avez compris qu’on parlait de vous n’est ce pas ? »

« Il faut dire que ce n’était pas très difficile à comprendre… Mais je souriais surtout parce que vous avez l’air tellement proche de votre mère… Je n’ai jamais réellement connu ce lien entre un enfant et ses parents… »

« Croyez moi, ma mère vous a adopté, elle n’arrivait même pas à cacher son contentement de vous savoir ici ! »

« Je l’avais remarqué… Mais quelle est donc cette information privilégiée… ? »

Mac remarqua que Harm était tout à coup mal à l’aise. Harm ne savait pas quoi faire, lui dire ou ne pas lui dire. Cet après-midi ne s’étaient-il pas avoués leur attachement l’un pour l’autre. Mac avait comprit qu’il y avait plus qu’une simple amitié entre eux, et lorsqu’il lui avait fait comprendre qu’il était amoureux d’elle, elle lui avait dit qu’elle le comprenait et que c’était réciproque… Mais avait-elle réellement comprit… Mais il se souvint du geste de Mac, elle avait posé sa main sur la sienne, tout le reste du chemin.

« Vous voulez réellement le savoir ? »

« Vous avez peur de ma réaction ! »

« Un peu… mais cette révélation peut tout changé entre nous… et je ne suis pas sûr que nous soyons prêt pour cela… Enfin, je suis sûr de mes sentiments pour vous… »

« Harm, je vous ai dit que c’était réciproque… »

« Mais êtes-vous sûre que nous parlions de la même chose ? »

« Harm, si je fais le premier pas, vous me promettez de ne pas fuir ? »

« Non, cette fois-ci, c’est à moi de faire le premier pas ! Sarah… je ne vais pas chercher à faire de sous-entendu ce soir… et je ne vais pas essayer de retarder le moment… Sarah, je t’aime… »

Il l’avait enfin dit. Il pensait que le dire allait être la pire chose qu’il allait devoir faire, mais c’était sorti tout naturellement, qu’il comprit que c’était le bon moment, qu’il était prêt à faire face à ses responsabilités. Mac le regardait sans broncher. Elle ne pouvait pas croire qu’il avait dit.

« C’était pas si dure en fait ! »

« Non, pas vraiment… Je suis même heureux de l’avoir dit… Mais tu… vous…heu…n’avez… »

« Harm… ne panique pas ! Je t’aime aussi… »

« C’est vrai ? Enfin, je veux dire… Je me sens comme un adolescent… qui bafouille devant la fille de ses rêves… quoi que je suis devant la femme de mes rêves… mais… je ne suis plus un adolescent… »

Mac sourit, le capitaine qui se montrait toujours aussi sûr de lui, perdait tout ses moyens en ce moment. Elle était attendrie par son comportement. Elle lui prit la main et lui déposa un baiser dans la paume.

« Oui Harm, c’est vrai »

Il se leva, alluma la chaîne et une douce mélodie sortit des haut-parleurs. Il lui prit la main et l’invita à danser. Ensemble, ils suivaient la musique. Oubliant tout ce qui avait autour d’eux. Sarah plongea son regard dans le bleu profond des yeux de l’homme qu’elle aimait. Harm se pencha et l’embrassa. Ils échangèrent le plus tendre des baisers, celui qui scellait leur déclaration.

Sans vraiment le savoir, ils se retrouvaient sur le canapé. Mac était en califourchon sur son compagnon. Ils s’embrassaient comme deux adolescents. Harm quitta à regret les lèvres de sa compagne et plongea son regard dans celui de sa partenaire. Il ne voulait rien précipiter, ils avaient tout le temps et il ne voulait rien précipiter.

« Sarah… je ne veux pas précipiter les choses… »

« Moi non plus… La seule chose qui m’importe en ce moment, c’est de t’embrasser ! Le reste viendra naturellement, même si ce n’est pas pour ce soir ! »

Elle prit possession des ses lèvres. Elle aimait ce contact, leurs langues se cherchaient et se caressaient. Rien ne semblait plus merveilleux que ces baisers. Sarah quitta Harm, quelques heures plus tard, voyant l’heure tardive, et sachant qu’ils travaillaient le lendemain. Harm la raccompagna jusqu’à sa voiture. Il la colla contre la portière et l’embrassa.

« Je crois que je n’arriverais pas à m’en passer pendant la nuit ! »

« Il le faudra Flyboy ! On se voit demain… »

« Bien sûr… je t’aime »

« Je t’aime aussi, je veux seulement être sur que je ne rêve pas ! »

« Tu ne rêves pas sinon nous faisons tous les deux un magnifique rêve ! »

Elle l’embrassa une dernière fois, et monta dans sa voiture.


Lorsqu’elle pénétra dans son appartement, elle vit le voyant de son répondeur clignoter. Elle appuya sur le bouton play en même temps qu’elle enlevait sa veste.

« Mac, c’est Chloé… Je vois que tu n’es pas là ! C’est pas grave, je te rappellerais un autre jour. J’ai pleins de choses à te raconter et toi ? Je t’adore, bisou »

« J’ai pensé que je pouvais livrer les croissants demain matin… Disons 0730 ! »

Mac sourit, elle se dirigea vers la salle de bain. Son futur promettait d’être une belle revanche sur son passé.

12 avril 2003

Les coups à la porte d’entrée, la firent sortir de la salle de bain. Elle passa un coup sur son uniforme, pour lui rendre un aspect présentable. Lorsqu’elle ouvrit la porte, Harm tendait des croissants de sa main droite, Mac remarqua que son autre main était cachée dans son dos.

« Que caches-tu donc dans ton dos ? »

Il lui tendit une rose d’un rouge flamboyant. Elle prit et la porta à son nez, elle sentit son agréable odeur. Harm la contemplait, il la trouvait tellement belle, même en uniforme. Elle releva la tête et remarqua son regard insistant.

« Quoi ? Tu me gênes quand tu me regardes comme ça ! »

« Rien, je ne veux pas entrer dans les clichés mais tu es adorable ! »

Il se pencha et lui déposa un doux baiser. Elle l’attira contre lui, en resserrant ses bras autour de son cou. Tout en l’embrassant, elle le fit entrer dans son appartement. A regret, elle quitta ses lèvres.

« Je meurs de faim ! Tu veux un café ? »
« Je ne t’avais pas déjà dit que je n’aimais pas ton café ! »
« Oui, je sais, il est un peu fort pour un marin ! Tu préfères un thé ? »
« Je préfère… »

Il suivit Mac dans la cuisine. Il prit les tasses et couvrit la table, pendant que Mac préparait l’eau à bouillir. Elle le regardait faire, elle n’arrivait pas croire qu’ils étaient ensemble. Harm sentit son regard sur lui. Il se retourna pour sombrer dans ses yeux couleur noisette.

« Tu as l’air songeuse… »

« Je le suis…un peu ! Je me demande ce qui nous a poussé à… »

« …Franchir le pas ! »

« Oui… Enfin, il y a à peine trois semaines, on ne s’adressait presque plus la parole… Puis maintenant, regardes-nous ? »

« C’est un reproche ! »

Harm commençait à avoir peur. Mac lui donnait l’impression de regretter, mais elle lui fit un grand sourire, et il se relaxa. Il était vrai, qu’il y a quelques semaines, une tension s’était installée entre eux. Ils ne se parlaient que très rarement, et il ne se voyait presque plus en dehors des heures de bureau. Puis la mort de sa grand-mère les avait fait se rapprocher. Sarah s’avait à quel point, Harm tenait à sa grand-mère, c’était pourquoi, elle avait prit l’initiative de l’accompagner à l’enterrement, pour qu’il ne se sente pas délaisser dans un moment pareil, surtout pas par elle.

« Bien sûr que non… Je ne regrette pas une seconde ! J’ai cessé depuis longtemps de compter le nombre de fois où j’ai rêvé de ce moment ! »

« Tu rêvais de moi ?! Hum… intéressant »

« Je ne me réjouirais pas trop vite à ta place… Parce que le nombre de fois, où je me suis imaginée te tuer… »

Harm rie, son ton faussement énervé, le faisait toujours craquer. Mac ramena l’eau à table et ils mangèrent tranquillement, profitant de l’atmosphère féerique de cet instant magique.
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MessageSujet: Re: Point d'ancrage [Achevée] A-0   Point d'ancrage [Achevée] A-0 EmptyLun 6 Juin à 3:22

Chapitre 4

15 avril 2003

« Capitaine, j’ai pu comprendre que votre mère arrivait aujourd’hui ? »

Harm leva la tête de la paperasse qui envahissait son bureau à l’entente de la voix de son supérieur.

« Oui, elle a atterri à 1800. Mais le colonel Mackenzie s’est proposée d’aller la chercher, parce que je dois finir ma plaidoirie pour l’affaire Hopkins »

« C’est lundi le début de l’audience… Vous auriez pu aller chercher votre mère, ça aurait empêché le déplacement du colonel »

« Ca ne la dérange pas monsieur, elles s’entendent très bien ! »

L’amiral leva un sourcil, Harm se rendit compte de son erreur. Il faisait mine de n’avoir pas été bouleversé par la révélation qu’il venait de faire. Mais AJ n’était pas dupe, il savait que ses deux meilleurs avocats étaient proches, même un peu trop proche selon la loi militaire. Mais ce lien inaccoutumé faisait d’eux les meilleurs officier de ce bureau.

« Rentrez chez vous Harm, vous ne la voyez déjà que très rarement, et d’après le compte rendu que m’a fait le colonel Mackenzie, vous avez l’air prêt ! »

« Merci monsieur. »

Il se leva, mit de l’ordre sur son bureau, mettant les papiers importants dans sa mallette. Ils sortirent ensemble du bâtiment, se dirigeant chacun vers sa voiture.

« Bonsoir monsieur. »

« Bonsoir capitaine. Passez le bonjour à votre mère et au colonel. »


Une bonne odeur se fit sentir lorsqu’il ouvrit la porte de son appartement. Il sourit en voyant sa mère et Sarah derrière le bar en train de préparer le dîner. Il déposa sa mallette sur son bureau et enleva sa veste. Il passa derrière les deux femmes et embrassa sa mère.

« Bonsoir Maman, alors ce vol ? »

« Calme. J’ai juste été surprise de voir que c’était Mac qui m’attendait ! »

« Je suis désolé… »

« Elle m’a expliqué que vous travaillez sur un dossier difficile… »

Il se positionna entre les deux femmes. Mac n’avait pas encore dit un seul mot depuis son arrivée. Harm se donna un coup sur le front.

« Je suis bête ! »

Il tourna la tête vers sa partenaire, qui avait levé les yeux vers lui en voyant son geste. Elle le regardait mi-perplexe, mi-amusée. Harm se pencha et déposa un baiser sur sa joue. La mère de Harm n’avait pas raté cet échange et elle sourit pour elle-même.

« Dois-je comprendre que vous êtes plus que de simples partenaires ? »

Mac baissa la tête et se concentra sur les légumes qu’elle était en train de découper. Harm regarda sa mère et de son plus beau sourire, il lui confirma sa question. Harm se retourna et prit les assiettes et les couverts et il couvrit la table. Il était heureux de pouvoir le dire à sa mère. Il n’avait pas résisté à la tentation, en repensant à quel point elles s’entendaient bien.

« Vous avez le bonjour de l’amiral ! Au fait, comment va Frank ? »

« Très bien, il est à une conférence en ce moment, en train de parler de je ne sais quel projet ! »

« Tu penses qu’il pourra venir dîner ? »

« Oui, je pense… Et vous Mac, qu’avez-vous fait de votre journée ? »

« Du nettoyage ! Et j’étais au téléphone avec ma petite sœur, elle avait tellement de chose à me raconter que l’appel a duré plus de deux heures ! Au fait Harm, elle t’embrasse ! »

« Je ne savais pas que vous aviez une sœur ? La dernière fois, j’avais cru comprendre que vous étiez fille unique… ce n’est pas le cas ? »

Harm s’asseya sur un des tabourets, prit une planche, un couteau et commença à aider Mac à découper les légumes.

« Ce n’est pas réellement sa sœur… »

« Oui, j’ai participé à un parrainage qui consistait à prendre un enfant sous son aile et Chloé est entrée dans ma vie. C’est une jeune fille pleine de vie, et qui n’a pas sa langue dans la poche ! »

Trish devait reconnaître que plus elle faisait la connaissance de la jeune femme, plus elle appréciait. Elle comprenait que son fils puisse être tombé amoureux d’elle. Harm l’a regardait tendrement, sans qu’elle s’en aperçoive.

« Qu’est ce qu’elle t’a raconté, pour que ça dure aussi longtemps ? »

« Elle m’a raconté comment ça se passait en cours… la fête qu’avait organisé une de ses copines, et comment elle a rencontré Marc… »

« Marc ? Elle a un petit ami ? »

« Harm, elle a 15 ans, c’est normal… »

« Ne me fais pas croire que tu as eu cette réaction ! »

« Si bien sûr ! Je lui fais confiance… Ce n’est pas du genre à faire des bêtises sur un simple coup de tête, elle a du répondant et elle n’est pas stupide ! »

« Elle doit tenir ça de sa sœur ! »

Trish observait le jeune couple. Elle souriait en s’apercevant de la bonne entente qu’il y avait entre eux. La gêne de Mac avait complètement disparu, elle se sentait parfaitement à l’aise, comme si sa place avait été toujours là, dans cette famille.

Le repas prêt, ils se mirent tous les trois à table. Trish voulait tellement en savoir plus sur la nouvelle amie de son fils. Elle connaissait son passé tumultueux, mais ce n’était qu’une bride de la vie de la jeune femme.

« Dîtes moi Mac, vous avez une passion ? »

« Les dinosaures… C’est mon oncle qui m’a transmis cette passion… »

« Elle a une multitude de fossiles, en fait elle s’intéresse plus à l’ichnologie… »

« Ah je vois, ce n’est l’étude des traces de dinosaures ? J’ai vu un reportage sur la chaîne découverte »

« Si… Mais Harm ne semble pas très porté sur la télévision. Comment était-il enfant ? »

Elle n’arrivait pas croire qu’elle avait posé cette question. Elle voulait tellement plus connaître l’homme qu’elle aimait. Et la meilleure façon de le découvrir était de demander à la mère. Trish se réjouit à l’idée de parler des souvenirs de l’enfance de Harm. Harm n’était pas vraiment rassuré, il avait peur qu’elle parle de choses embarrassantes.

« Pas trop embarrassant les souvenirs maman ! »

« Ne t’inquiètes pas chéri. Il devait avoir six ans, c’était en septembre. Il faisait très chaud ce jour là, Harm et le voisin, James Murray, avaient eu la splendide idée de se peindre avec de la peinture bleue… »

« Ah oui, je m’en souviens… On avait trouvé le pot dans la réserve… »

« Et que s’est-il passé ? »

« Harm et James avait un teint bleuté durant plusieurs jours, c’était une peinture qui s’enlevait très mal… »

« On avait été la risée de l’école pendant une bonne semaine… Je me souviens qu’on nous avait donné le surnom de Stroumphe…»

« Les petits bonhommes bleus ? »

Mac riait en s’imaginant Harm enfant, s’amusant à jouer avec de la peinture.

Le reste de la soirée se passa dans une agréable ambiance. Mac en apprenait plus sur Harm qu’en sept ans de partenariat.

« Vous êtes sérieuse ? »

Mac regardait Harm, assis dans la canapé, embarrassé par la révélation de sa mère.

« Ne me regarde pas comme ça ! J’avais 10 ans à l’époque… En allant au tableau, j’ai trébuché et je me suis rattrapé au pull de la prof ! »

« Harm, elle n’aurait rien dit si son pull ne se s’était pas arraché… La pauvre femme, elle venait tout juste de commencer son enseignement ! »

Ils éclatèrent de rire. Trish voyant l’heure tardive, se leva, pour rentrer à son hôtel.

« C’était un plaisir, mais il se fait tard… Et Frank doit certainement être en train de m’attendre ! »

Mac se leva à son tour et enfila sa veste.

« Je peux vous déposer, c’est justement sur mon chemin… »

« Ne vous dérangez pas Sarah… Je vais prendre un taxi ! »

« Il est l’heure pour moi aussi de rentrer… Et ça ne me dérange pas »

« Maman, elle est aussi butée que moi… Tu n’arriveras pas à la faire changer d’avis, crois-moi… j’ai essayé plusieurs fois, sans jamais y parvenir ! »

Elle embrassa son fils, lui disant qu’elle reviendrait dans quelques jours avec Frank. Sentant qu’ils voulaient être seuls, elle s’éclipsa silencieusement.

« Tu ne veux pas revenir après ? »

« Tu crois que c’est une bonne idée ? »

« On ne travaille pas demain… Et si tu es d’accord, j’ai pensé qu’on pourrait allé faire un tour à l’aérodrome »

Sarah le regarda du coin de l’œil, essayant de comprendre le fond de sa pensée. Harm qui comprit son regard, la rassura immédiatement.

« Non, pas pour voler, juste pour aller voir comment qu’il se porte ! »

« Harm, ce n’est pas que je n’aime pas voler avec toi. Mai il faut avouer qu’à chaque fois que nous sommes dans un avion ensemble et que tu pilotes… Ils nous arrivent toujours quelque chose ! »

« Pas toujours… »

« Mais la plupart du temps ! »

Elle l’attrapa par le col de la chemise et le rapprocha malicieusement d’elle.

« Je reviens dans une demi-heure »

« Ok, je t’attends… »

Il déposa un baiser sur son front. Elle lui sourit et quitta l’appartement. Il referma la porte sur elle, souriant béatement. Il vivait en ce moment, le plus simple et le plus extraordinaire des bonheurs.
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MessageSujet: Re: Point d'ancrage [Achevée] A-0   Point d'ancrage [Achevée] A-0 EmptyLun 6 Juin à 3:23

Chapitre 5

Harm venait de finir de ranger son appartement. Il s’était dirigé vers sa chambre pour mettre des nouveaux draps. Il n’avait pas à l’esprit que lui et Mac allait franchir le pas ce soir, mais il se promit de ne pas la faire quitter son appartement cette nuit, et qu’elle dormirait dans ses bras. Il entendit des coups donnés à la porte, mais Harm voulait absolument finir le lit.

« Entre, c’est ouvert »

Harm se hâta à finir sa tâche pour être à nouveau avec Sarah.

« Je me ferais pardonner de mon impolitesse par un baiser, tu es d’accord ? »

« Un simple bonsoir me suffira capitaine… »

La voix dans le salon, lui fit relever la tête soudainement. Gêné, il sortit de la chambre et descendit les quelques marches qui le séparaient de son supérieur. Tout en avançant vers lui, il lui tendit une main amicale.

« Monsieur… Je me suis trompé sur la personne »

« Je l’espère bien Rabb ! Je n’imagine même pas les conséquences de votre soudaine envie de m’embrasser ! »

« J’attendais… Je pensais… »

Harm était penaud. Il savait que Sarah allait arriver dans les minutes à venir, et après ce qu’il avait dit à l’amiral, il était persuadé que l’amiral allait découvrir la nouvelle nature de leur relation. Pas que ça ne le dérange. L’idée de ne plus vivre caché, le réjouissait. Mais Harm avait peur que par obligation des protocoles militaires, leur supérieur allait par la suite, demander la mutation de l’un d’eux.

L’amiral souriait pour lui-même.

« Je sais que je viens sans m’annoncer… Mais je reviens d’un entretien avec le SecNav, qui m’a remis un dossier… »

« Je dois comprendre qu’il a demandé de boucler rapidement une nouvelle affaire ? »

« Tout juste capitaine… J’étais passé chez le colonel Mackenzie, mais elle ne semblait pas être chez elle. Alors, je suis venu chez vous… En cours de route, je me suis souvenue que le colonel était allée chercher votre mère et qu’elle était restée sans doute dîner avec vous. »

Harm se rendit compte qu’ils étaient toujours debout dans le salon. L’amiral portait toujours sa veste. Sans voulant de n’avoir pas pensé plus tôt à l’inviter à s’asseoir.

« Vous voulez quelque chose à boire ? »

« Je ne veux pas déranger… j’ai pu comprendre que vous attendiez une autre visite… »

« Elle n’y verra pas d’inconvénient… »

Harm se dirigea vers la cuisine et sortit deux verres. L’amiral comprit par son geste que son subordonné avait pris une décision à sa place. Mais AJ devait s’avouer que la curiosité l’obligeait à rester dans l’appartement de son officier. Bien que le doute n’était que minimal, il voulait voir par lui-même l’identité de la femme qui occupait le cœur du capitaine. Il enleva sa veste et s’installa au bar.

« Vous avez de l’eau pétillante ? »

« J’en ai toujours une bouteille dans le frigo pour… »

Harm s’interrompit, se rendant compte qu’il allait dire « Pour Mac ».

« De quoi est-il question dans cette nouvelle affaire ? »

« Tout est dans le dossier… »

L’amiral fut interrompu par le bruit d’une porte qui s’ouvrait dans son dos. A voir le regard de son avocat, il comprit que c’était elle.


Mac en se garant avait remarqué la voiture de l’amiral. Elle avait hésité à monter. Mais après plusieurs minutes de réflexion, elle jugea bon de ne pas se défiler. Elle et Harm avaient décidé d’entretenir une relation et elle savait qu’ils devaient un jour où l’autre l’assumer aux yeux de tous. Pourquoi pas ce soir ?

« Bonsoir amiral »

L’amiral se retourna, reconnaissant cette voix, qu’il avait l’habitude d’entendre depuis maintenant sept ans. Elle enleva sa veste qu’elle posa sur le fauteuil et rejoignit Harm derrière le plan de la cuisine. AJ les scrutait tous deux pour voir l’expression de leurs visages. Mais il vit qu’ils étaient sereins, aucune trace d’angoisse, de malaise n’était venu perturbé le visage des deux jeunes gens.

« On aurait voulu vous l’annoncer autrement monsieur… »

« M’avez-vous entendu demander des explications Mac ? »

A l’énonciation de son surnom, Sarah comprit que l’amiral ne semblait pas fâché. Le sourire qui se formait peu à peu sur son visage confirma sa pensée.

« Vous… Depuis quand ? »

« Depuis vendredi monsieur… »

« Bien que vous êtes dans une position gênante, je vous félicite tous les deux ! »

« Je sais monsieur, que nous vous mettons dans une position désagréable… Nous ne voulions pas ébruiter notre relation à moins d’être sûr de nous à cent pour cent »

« Et vous l’êtes à présent ? »

« On ne peut pas prédire l’avenir, mais je sais que en ce moment même, je suis plus heureux de me savoir avec Sarah que toutes autres idées »

« En êtes-vous certain ? »

« Monsieur, si vous insinuez que je me sens mieux au côté d’elle plutôt qu’à bord d’un Tomcat, ma réponse est sans hésitation : oui. »

Mac ferma les yeux pour mieux assimiler les paroles de l’homme qui se tenait à ses côtés. Peut-être ne l’avait-il fait sans le vouloir, mais Mac considérait ses dernières paroles comme la plus simple et la plus merveilleuse des déclarations qu’on lui avait fait jusqu’à ce jour.

L’amiral, bien qu’il le cachait, était surpris par la soudaine franchise de son subordonné. Depuis longtemps, il doutait qu’il y avait entre eux bien plus qu’un simple lien d’amitié. Mais l’entendre, de vive voix, et du capitaine lui-même, le surpris. Son regard se porta sur son chef d’état major, et à voir l’étincelle qui luisait dans son regard, elle était toute aussi surprise que lui, par cette révélation. AJ se leva, ne voulant pas plus les déranger. Il mit sa veste, posa le dossier sur le bar et se dirigea vers la porte d’entrée. Harm et Mac le suivait. Arrivés devant la porte, il se retourna.

« Le SecNav veut que cette affaire soit résolu au plus vite… Je vous attends tous les deux dans mon bureau à 0900 demain matin. Je suis désolé de gâcher votre mercredi, alors que vous étiez censés être en permission… J’espère que vous aurez pris connaissance du dossier. Bonne nuit à tous les deux. »

« Au revoir monsieur »

La porte se referma sur leur supérieur.

« On n’aura pas besoin de se cacher ! C’est une bonne chose, non ? »

« Une excellente chose !... Ta mère veut organiser un dîner à quatre vendredi soir, et elle m’a fait promettre de t’en parler… »

« Tu veux y aller ?... Je comprendrai si tu ne voulais pas… c’est tellement nouveau et ça va peut-être un peu trop vite ! »

« Harm, ta mère est une femme remarquable… Je ne me vois même pas lui refuser quelque chose… »

« Elle t’a déjà accepter dans la famille, crois-moi ! Généralement, elle a la fâcheuse habitude de me demander si j’ai fait le bon choix, et si je ne pensait pas m’être engagé trop vite… mais la seule chose qu’elle m’ait dite à ton sujet jusqu’à maintenant était de ne pas te laisser partir… »

« Et une mère est toujours de bons conseils… »

Le visage de Mac s’assombrit. Sans le vouloir, elle repensa à sa mère, qui avait disparu de sa vie depuis tellement longtemps. La dernière fois qu’elles s’étaient revues, elles n’avaient échangé que quelques banalités… Bien sûr, elle lui avait pardonné, toutes ses années d’absence, mais Mac devait reconnaître, que même après toutes ses années, elle souffrait encore de l’absence de sa mère

Harm comprit le tourment de sa compagne. Elle n’avait jamais eu une mère très présente dans sa vie.

« Eh… Ne ressasse pas le passé… Je n’aime pas te voir avec ce regard ! »

« Désolé… Mais ne dit-on pas que nous sommes le reflet de nos parents… Regarde, ton père est mort en héros… ta mère est une femme exceptionnelle… Moi, j’avais un père qui aimait un peu trop la bouteille au dépend de sa famille et ma mère n’a même pas réussi à faire face à ses responsabilité… Elle nous a lâchement quitté… Crois-moi Harm, à une époque, j’en ai plus voulu à ma mère qui m’avait abandonné qu’à mon père qui me donnait l’impression de n’être rien à ses yeux… »

Les larmes débordèrent de ses yeux. Elle ne voulait pas gâcher cette soirée avec ses souvenirs tumultueux. Mais elle ne pouvait pas contenir tous ses doutes. Elle avait tellement peur de ne pas correspondre au attente de Harm. Elle avait peur que tout comme sa mère, elle se défile face à ses responsabilités.

« Sarah, remémore toi toute ta vie… »

« J’ai eu une enfance difficile… j’ai un passé d’alcoolique… Un mariage à la hâte, célébré alors que j’étais une fois de plus trop ivre pour me rendre compte de ce que j’étais en train de faire et qui c’est terminé par un désastre… un ex petit ami tué par ma faute… Une liaison avec mon commandant, un mariage annulé à la dernière minute… je crois que ça répond rapidement à la question… »

« Et les bons côtés… Tu as vaincu ton alcoolisme, tu es une avocate hors paire, marines respectée de tous de surcroît, une marraine formidable, une amie sincère… Une femme loyale, une partenaire acharnée et la seule femme qui est réussi à me faire sentir heureux depuis… Je ne me rappelle même plus la dernière fois où je me suis senti aussi bien… Et c’est grâce à toi… Regarde, je connais ton passé, et pourtant, je suis toujours là… »

Il la prit dans ses bras et la berça. Elle releva la tête et lui fit un timide sourire.

« Qui êtes-vous et qu’avez-vous fait de Harmon Rabb Jr ? »

« Il est en face de toi Sarah, seulement, il a décidé de grandir et de reconnaître ses priorités dans sa vie et tu es en haut de sa liste… »

« Tu étais sincère quand tu disais que j’étais plus importante que ton amour pour les avions ? »

« L’aviation me fascine… Mais la femme que je tiens dans mes bras à encore plus de ma fascination que toutes ce qui peut se trouver sur cette terre… Je regrette une seule chose, c’est que ma grand-mère et mon père ne t’aient pas connu, pour voir quelle femme admirable tu es »

Ils restèrent enlacés au milieu du loft. Harm ne savait pas quand et comment elle était parvenue à percer sa carapace, mais il était sûr d’une chose en cet instant précis, c’est qu’il ne regrettait pas une seule seconde qu’elle y soit parvenue. Maintenant qu’elle faisait partie intégrante de sa vie, il n’était plus question de la laisser partir…

Il avait, après toutes ces années, trouvé son point d'ancrage, dans la personne qui l'aimait plus que tout, sa partenaire mais avant tout sa meilleure amie. Cette femme qui ressemblait étrangement à une amie disparue mais qui au fil des années avait su s'imposer comme étant Sarah Mackenzie, la femme qu'il se promit de ne plus quitter jusqu'à sa mort... Ensemble, ils allaient regarder dans la même direction, pour un même avenir...

FIN Wink
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MessageSujet: Re: Point d'ancrage [Achevée] A-0   Point d'ancrage [Achevée] A-0 EmptyDim 19 Juin à 0:17

je viens juste de découvrir le dernier paragraphe d'une fic que j'avais lu il y a très longtemps.
J'adore vraiment, continue comme ca
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