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 Abandon [Achevée] A-0

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Tomcat2510
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Abandon [Achevée] A-0 Empty
MessageSujet: Abandon [Achevée] A-0   Abandon [Achevée] A-0 EmptyVen 10 Juin à 11:52

Titre : Abandon
Auteur : Tomcat2510
Email : Tomcat2510@aol.com
Catégorie : A-0
Spoilers : Saison 9
Disclaimers : La série JAG ne m'appartient pas. Elle est en la possession de DPB, Bellisarius Production, CBS et Paramount. Je ne fais qu'emprunter les personnages un petit moment, mais je promets de les rendre plus tard. Je ne touche aucune somme d'argent pour cette histoire. Ce n'est qu'un divertissement.

~~**~~

Chapitre 1

La pire des douleurs n’a pas été de t’aimer. Car je t’ai aimé et je t’aime maintenant et à jamais, mais je n’ai pas eu le temps de profiter de cet amour. Tu es partie avant et je ne me le pardonnerais jamais de t’avoir fait croire que tu n’étais pas importante à mes yeux. Tu es la seule chose qui donnait un sens à ma vie. Maintenant que tu es partie, je suis l’oiseau sans ailes, le jour sans soleil…mais avant tout un homme qui a perdu la femme qu’il aime


Le capitaine de frégate Harmon Rabb Jr se fichait de l’image qu’il donnait en ce jour. Debout devant son macabre destin, plus rien n’avait d’importance. Il ne ressentait qu’une violente douleur dans sa poitrine. Un étau emprisonnait un peu plus son cœur à chaque respiration, l’assaillant toujours plus par cette perte. La disparition de sa partenaire : Sarah Mackenzie.

Silencieusement, il refusait de regarder cette pierre tombale qui ne cessait de le narguer à chacun de ses regards involontaire. La douleur en était toujours plus terrible à chaque fois, le ramenant toujours à cette triste réalité, elle ne serait plus jamais à ses côtés, l’accompagnant dans leurs aventures communes.

Hurlant intérieurement, espérant au plus profond de son âme, que ce n’était qu’un mauvais rêve. Mais tout semblait si réel, trop réel.

Une unique larme se perdit sur le visage de l’officier. Mais il n’en avait cure. Son destin était en face de lui, sans vie.

Il ne sentait que cette main amicale, posée sur son épaule, lui rappelant qu’il n’était pas seul, Elle restait sa seule attache avec le monde qui l’entourait. Silencieusement, il remerciait cet ami, cet officier, qui savait être un ami fidèle et loyal, avant d’être un supérieur, l’amiral AJ Chegwidden.

Mais il ne réagissait plus au monde extérieur, debout, le regard dans le vague, il venait de se perdre dans ses souvenirs.

_Bonjour Amiral
_Bonjour…Capitaine de corvette Harmon Rabb…Major Sarah Mackenzie

L’amiral venait de les présenter.

La jeune femme, sûre d’elle, portant fièrement l’uniforme des marines, lui tendait une main qui se voulait amical.

_Mac.

Le jeune capitaine de corvette la regardait avec surprise. Elle ressemblait tant à Diane. Tout dans l’apparence du major prêtait à confusion. Seul un détail le maintenait dans la réalité, cet uniforme kaki.

_Harm.

Pendant une seconde, leurs regards se croisèrent pour ne plus se quitter. Un lien encore inconnu d’eux se créa à cet instant.

L’amiral Chegwidden regardait impuissant la scène, ne comprenant pas ce soudain malaise.

_Vous vous connaissez tous les deux ?
_Non monsieur
_Oui monsieur

Surprise par la réponse de l’homme qui allait être son partenaire, elle lui lança un regard perplexe, essayant d’obtenir une réponse.

_Veuillez m’excuser Major ! Je ne vous connais pas, c’est évident… j’ai l’impression de vous avoir déjà vu !
_Ce doit être l’uniforme !
_Non, en réalité, elle appartenait à la marine.

Le commencement d’une histoire avait débuté dans cette roseraie, un nouveau chapitre venait d’être entamé, laissant chaque jour, une nouvelle page imprimée d’écrits, scellant ce lien si unique et si puissant, celui de deux êtres fait pour se rencontrer, et qui par delà la mort, ne pouvait disparaître.


Un long soupir s’échappa du pilote. Ce jour était gravé dans son cœur, comme l’était l’Histoire dans la roche, un cadeau du passé irremplaçable et unique. Mais comme l’Histoire, elle faisait partie du passé, une épopée disparue, laissant place à un nouveau règne.

Perdu dans ses pensées, il n’avait pas remarqué que tous les convives l’avaient laissé seul. En silence, il se mit à genou sur la tombe qui prenait plaisir à le provoquer. A chacun de ses regards, il sentait une colère au plus profond de lui.

_Voilà ou nous en sommes…

Il essuya les larmes sur son visage. Trop de larmes avaient été contenu ces derniers jours. Mais il en souffrait trop aujourd’hui pour les retenir plus longtemps.

_Tu m’avais promis que je ne te perdrais jamais

En colère contre elle, contre le monde entier mais surtout contre lui, il se leva et partit précipitamment, essayant de mettre toute la distance possible entre lui et cette tombe, en espérant que la douleur qui le tenaillait allait se dissiper. Il ne se pardonnerait jamais de l’avoir laissé quitter ce monde sans savoir qu’elle était la personne pour qui il s’était battu toute sa vie. Cette femme qui le comprenait, qui serait sans le savoir une attache, un point d’ancrage, un ange gardien. Sa partenaire avait été plus qu’une amie, elle avait été sa conscience.

Depuis leur rencontre, il pouvait se retourner sans craintes, sachant qu’il allait apercevoir ce visage familier, qui lui souriait, lui faisant comprendre qu’il n’était pas seul, même s’il le croyait.

Il se retourna, une lueur d’espoir presque éteinte, espérant la voir, comme toujours à surveiller ses arrières. Mais il retomba seulement dans ses souvenirs.

Il roulait depuis des heures dans ce paysage aride, sans vie apparente. Il venait enfin de se garer sur un terrain de sable, comme ils en voyaient à perte de vue depuis des heures déjà.

Elle était sortie de la voiture et se dirigeait vers un vieux panneau solitaire, qui faisait l’éloge d’un relais, qui avait depuis longtemps disparu.

_Génial, il est toujours là !

Harm jetait un coup d’œil aux alentours, recherchant un quelconque signe de vie.

_Je ne vois aucune maison
_Elles ont été rasées il y a des années. Et le peu qu’il restait, le désert l’a avalé ! Enfin, sauf ce vieux panneau !

Son regard se posa sur le seul point qui avait marqué une civilisation passée, mais qui au fil des années avait disparu, engloutit par la nature.

_Moi j’adore ce genre d’endroit… Restauration rapide, serpents à sonnette vivants, information sur les ovnis !

Elle se retourna, ayant pour seule vue, une haute falaise qui se profilait au loin. Elle la lui montra du doigt.

_A environ quinze cents mètres par là, on trouve Red Rock Mesa. C’est de ce côté qu’on les cherchait.
_Quoi les ovnis ou les serpents à sonnette ?
_L’ichnologie…
_L’i…quoi ?
_L’ichnologie, l’étude des traces de dinosaures. C’est plus marrant que de retrouver leurs os. Les traces nous racontent une histoire… L’endroit où ils chassaient, couraient… là où ils jouaient…
_J’imaginais pas qu’un dinosaure pouvait jouer !

Sans le montrer, Harm était fasciné par cette femme. Il ne l’a connaissait que depuis quelques heures, mais il ressentait une confiance qu’il l’étonnait lui-même. Il l’avait suivi dans ce désert, à la recherche d’un homme, qu’il ne connaissait pas et qui était coupable d’un crime passible de prison, mais il était allé avec elle, sans même se poser des questions sur sa carrière ou les conséquences que leur acte pouvait engendrer.

_On n’est pas trop loin de tout quand on se retrouve tout seul ici ?
_Non…il y a une immense grotte, où nous avons campé un mois sans voir âmes qui vivent.
_Un mois à chercher des traces de dinosaures !

Le visage de sa nouvelle partenaire avait prit un air sérieux.

_Ca évite de boire surtout !
_Le colonel serait alcoolique… ?
_Non…moi !

Il avait été surpris par une telle révélation. Mais il se promit de ne pas la juger, elle avait eu le courage d’être franc avec lui, lui confiant un souvenir dur à divulguer. Il prit sa confession comme un gage de confiance.

Ce soir là, Harm s’était aperçu que ce partenariat allait être différent de tous les autres. Il l’avait inconsciemment mis sur un piédestal, admirant la jeune femme qui se tenait à ses côtés. Il voulait connaître cette marine du nom de Sarah Mackenzie.

_Je n’y ai pas retouché depuis l’âge de dix-neuf ans grâce à lui !


L’amiral Chegwidden attendait patiemment son subordonné, adossé contre le capot de la voiture. Il regardait Harm, au loin, perdu dans ses pensées. Le fier pilote qu’il avait connu des années auparavant n’était plus qu’un souvenir. Quand il regardait son officier, il ne voyait plus qu’un homme détruit par le chagrin.

Harm arriva à la hauteur de l’amiral, leurs regards se croisèrent. AJ sentit un coup de poignard dans le cœur, quand il vit que les yeux de Harm ne reflétaient plus rien. Ils étaient vides d’émotions. L’amiral n’avait plus de doute, l’homme qui se tenait en face de lui, Harmon Rabb Jr était amoureux de sa partenaire Sarah Mackenzie.

_Vous êtes prêt ?

Harm ne répondit rien, il monta silencieusement dans la voiture. AJ respecta son silence. Il savait à quel point, il était dur de perdre une personne qu’on aimait.

Une voix lointaine l’appelait. Il ouvrit péniblement les yeux. Il était dans une voiture, la voiture de son supérieur, et tout à coup, tous les événements se replacèrent dans sa tête. Il tourna la tête vers une maison qu’il lui était familière.

_Amiral, je ne peux pas

Il avait supplié d’une voix lasse. Il ne pouvait pas entrer dans la maison de ses amis. Il se raccrochait dans l’espoir que ce n’était qu’un mauvais rêve et qu’il allait bientôt se réveiller dans son lit. Mais entrer dans cette maison, était pour lui, admettre que ce n’était pas un rêve, et que plus rien ne serait pareil.

_Quand vous en aurez le courage, venez nous rejoindre

Harm sortit de la voiture et prit la direction du parc. Marchant d’un pas lent et lourd, il essuyait de temps en temps, une larme vagabonde.

_Bonjour Harm

Il releva la tête reconnaissant cette voix si familière. Elle était comme une caresse sur son cœur blessé. Il la voyait en face de lui, tout sourire, rayonnante, comme si rien n’avait changé.

_Vous me semblez bien triste conseiller. Quelle est cette chose qui vous chagrine ?
_Vous me manquez !

Elle s’approcha de lui et lui toucha son avant bras. Harm sentit une chaleur le recouvrir. Il ferma les yeux pour capter cette sensation.

_Harm, vous ne me perdrez jamais. Je vous le promets.

Un léger vent se leva et elle disparut, le laissant à nouveau seul. Le rêve venait à nouveau de se briser, le laissant seul, désappointé. Son cœur venait à nouveau de se briser en un millier d’éclats.

Il s’adossa contre un arbre, cherchant l’air qui lui manquait dans les poumons. L’étau qui était apparu quelques heures auparavant venait se serrer un peu plus dans sa poitrine.

A cet instant précis, Harm ne s’en apitoyait pas. Il ne souhaitait qu’une chose, fermé les yeux, pour ne plus jamais les ouvrir. Ce qui l’attendait dans l’au-delà était bien plus merveilleux que toutes les choses qui pouvaient l’entourer en cet instant précis.

Une main vint se poser sur son avant-bras. Avec dépit, il posa son regard sur le visiteur impromptu.

_Maman ?

Rien d’autre n’avait été dit. La mère prit son fils dans ses bras et elle le berça comme elle ne l’avait plus fait depuis longtemps. Et pour la première fois, depuis la mort de Sarah, Harm pleura toutes les larmes de son corps. Il était secoué par les sanglots trop longtemps retenus. Il ne se contentait plus que du mince réconfort que sa mère pouvait lui offrir en cet instant précis.

_Pleure Harm, tu as le droit

Il enlaça sa mère un peu plus fort, comme s’il avait peur qu’à son tour elle disparaisse.

Trish ne voulait pas pleurer. Elle devait être forte pour lui. Il avait besoin de tout le soutien qu’une mère pouvait offrir à son fils. Elle aurait offert sa vie à Dieu, si elle avait pu ramener Sarah à nouveau près de son fils.

_Elle me manque tellement maman ! Tellement…
_Elle sera toujours avec toi Harm ! Elle est dans ton cœur…
_Mais ce n’est pas suffisant… J’aimerai tellement lui dire à quel point je l’aime, combien la vie n’a plus de sens sans elle ! Je ne suis plus rien !

La douleur de cet aveu était perceptible dans la voix cassée de l’officier. Elle comprenait mieux la souffrance de son fils. La femme qu’il aimait été partie sans même qu’il ait eu l’occasion de lui avouer ses sentiments.

_Harm rentrons chez tes amis… Ils sont inquiets pour toi ! Ne les exclu pas de ta vie ! Tu as autant besoin d’eux, qu’ils ont besoin de toi…

L’amiral était assis sur la balancelle qui se trouvait sous le perron. Il avait besoin de sortir de cet endroit clos. Il essayait en vain de masquer sa douleur, mais le temps brisait toujours un peu plus cette carapace. L’officier pleurait en cet instant la disparition d’une amie chère à son âme.

Il comprenait mieux pourquoi son prédécesseur l’avait mis en garde sur les relations entre officiers.

« AJ, si j’ai un conseil à vous donner, c’est bien celui-ci. Ne laissez jamais votre vie personnelle entravée votre vie professionnelle. » Parole plus vrai ne pouvait être dite.

Il aurait aimé suivre ce conseil qui se voulait amical, mais il était trop tard pour faire machine arrière. Le mal avait été fait, et la souffrance qu’il ressentait en témoignait.

Il ne supportait plus de voir Harriet effondrée dans les bras de son mari. Heureusement, elle avait confié AJ et James à sa mère. Cette pensée le ramena à la triste réalité que Harm n’avait pas une épaule sur laquelle pleurée. Si, il y avait sa mère, mais ce n’était pas comparable. D’ordinaire, si Harm avait souffert d’un décès, il se serait consolé dans les bras de Mac, mais aujourd’hui c’était sa perte qui était responsable de ce supplice silencieux.

_Ca va amiral ?

Bud venait de sortir. Il avait remarqué l’absence de son supérieur. Il avait confié Harriet à son frère, partant à la recherche de AJ.

_Bud, oubliez le grade en ce jour de deuil ! Nous vivons tous le même mal en ce moment ! Comment va Harriet ?

Bud venait de prendre place au côté de l’amiral.

_Elle semble inconsolable ! Et comment va le capitaine Rabb ?
_Sa mère est allée le rejoindre, en espérant qu’elle ait trouvée… Si quelqu’un a besoin d’une aide en ce moment, c’est bien lui…
_Croyez-vous que Mac nous regarde en ce moment ?

AJ soupira. Il sentait cette boule au fond de sa gorge s’accroître. Il inspira profondément pour ne pas faire trembler sa voix.

_Je le pense Bud… Et je crois qu’elle n’aimerait pas nous voir dans cet état !
_Mais elle nous manque tant !

Les sanglots avaient eu raison du lieutenant. Il avait réussi à être fort pour sa femme, mais là, assis dans la balancelle, le regard dans le vide, il ne pouvait plus contenir les larmes.

Et depuis la mort de la petite Sarah, l’amiral prit Bud dans ses bras. Les deux hommes pleuraient, se fichant à cet instant de l’image qu’ils donnaient.

Plus loin, un homme les regardait. La culpabilité pouvait se lire dans ses yeux. Il n’avait pas assisté à l’enterrement, il ne voulait pas croiser tous ces regards. Il ne s’en sentait pas capable. Pour la première fois de sa vie, Clayton Webb faiblit à ses responsabilités.

« S’ils savaient ! » L’espion ne pensait qu’à cela. Aucune autre pensée ne venait le déranger. Il souffrait juste en silence pour ces personnes qu’il considérait comme ses amis.

Il pivota sur lui-même et partit dans la direction opposée. La tête dans les épaules, le regard dans le vague. Il se sentait coupable de cette situation.


Dernière édition par le Ven 10 Juin à 11:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Abandon [Achevée] A-0   Abandon [Achevée] A-0 EmptyVen 10 Juin à 11:54

Chapitre 2

La vie avait repris lentement son cours. Chacun avait fait son deuil. Seul Harm semblait être inconsolable. Ses amis avaient été présents pour lui durant les six mois qui venaient de s’écouler.

L’amiral était devenu, contre toute attente, le confident du capitaine Rabb. Ils se retrouvaient souvent autour d’un verre ou d’un café, souvent chez AJ. Ils ne parlaient jamais de Mac.

Personne ne parlait de l’attitude qu’il adoptait. Il se montrait toujours souriant, mais la lueur dans ses yeux avait disparu. Personne ne montrait la contrariété qu’il éprouvait depuis que Harm refusait de voir son filleul. Il ne voulait pas expliquer ce détachement, il s’excusait seulement, en disant que c’était trop dur pour lui.

_Vous saviez que j’avais fait une promesse à Mac !

L’amiral détacha son regard de sa tasse de café, pour le poser sur son officier. Il le laissait s’exprimer. C’était la première fois depuis l’enterrement que Harm prononçait le nom de sa partenaire.

_Je lui avais promis un enfant !

_Je vais vous dire une chose… Dans cinq ans à compter d’aujourd’hui, si ni l’un, ni l’autre ne fréquentons quelqu’un, nous partagerons un enfant…

_C’était parti d’une idée insensée. J’avais de la peine de la voir triste. On voyait tant le désir d’être mère dans ses yeux. Mais au fil des années, cette promesse insensée est devenue un point vital pour moi… Je m’imaginais père d’un petit garçon ou d’une petite fille que j’aurai eu avec elle !

Tout à coup, il se mit à rire franchement.

_Je lui avais dit que s’il avait son physique et ma matière grise, il aurait été parfait… Mais elle m’a simplement répondu

_Et si elle a votre physique et ma matière grise ?

_Mais je me rends compte à quel point s’était superflu… Je voulais seulement un enfant à nous…

L’amiral écoutait en silence les confidences de Harm. Il n’avait jamais douté, depuis leur première rencontre, que ces deux meilleurs éléments étaient bien plus que des amis.

_Harm ne vivez pas dans le passé et les remords…

Harm ne répondit pas. Il semblait captivé par sa tasse.

_Cette promesse a été faite le jour de la naissance de AJ… Lorsque vous êtes parti, nous nous sommes faits cette promesse…
_Je comprends mieux votre réticence à voir votre filleul…

La voix de Harm se mit à trembler

_C’est trop dur AJ… A chaque fois que je pose mon regard sur cette petite tête blonde, je repense à cette promesse et à cet enfant que je ne pourrais jamais avoir avec elle.

Une larme se perdit sur le visage de Harm. Il n’avait plus pleuré en présence de quelqu’un depuis le jour où sa mère était venue le rejoindre dans le parc.

_Croyez-vous que j’arriverai un jour à faire le deuil ?
_Je ne le pense pas Harm ! Il est dur de renoncer à la femme qu’on aime…

Devant le regard ébahi de son officier, AJ continua.

_Je n’étais pas dupe Harm, ni avant, ni même aujourd’hui… J’ai vu Mac pleurée après avoir appris votre crash en mer… Elle était dans une telle souffrance, qu’elle donnait l’impression que le monde s’était écroulé autour d’elle. J’ai vu votre regard dans cet aéroport de Sydney, quand elle était accompagnée du capitaine Brumby… Je vous ai souvent observé tout au long de ses années…
_Il est trop tard maintenant !

Un coup fut donné à la porte d’entrée. AJ se leva et alla ouvrir.

_Webb ?
_Il faut que je vous parle AJ ! Rabb est avec vous ?
_Qui a-t-il Webb ?

L’amiral s’effaça pour lui laisser le passage. AJ entra dans le salon suivi par Clay. Harm ne cacha pas sa surprise de le voir.

_Restez assis Harm ! C’est à propos de Mac !

AJ s’appuya contre le fauteuil. Il croisa ses bras et fronça les sourcils, attendant la suite.

Harm n’avait pas réagi. Il attendait.

_Ce que j’ai à dire n’est pas facile ! Vous allez certainement me détester, si ce n’est déjà le cas !
_Webb, ne croyez pas que je vous tienne pour responsable ! C’est le risque du métier et Mac en était consciente !
_Laissez moi continuer Harm ! S’il vous plaît… Je suis contre l’avis de mes supérieurs en ce moment, mais je ne peux pas me taire plus longtemps, je ne supporte pas de vous voir dans cet état !

Harm le regarda surpris.

_Eh Harm, vous êtes un ami pour moi, même si les apparences semblent trompeuses. Je ne supporte plus de vous voir pleurez sur sa tombe, vous voir si coupable ! S’il doit y avoir un responsable, c’est moi… Mais je ne suis pas là pour ça…
_Webb venez en au fait !

L’amiral s’impatientait devant le ton mystérieux de l’espion. Mais inconsciemment, une idée germait dans sa tête. Il espérait seulement que l’espoir qui se ravivait au fond soit fondé.

_Elle est vivante ! Je n’avais pas le droit de vous le dire pour sa propre sécurité.

La tasse s’écrasa au sol avec grand fracas, laissant le contenu se renverser sur la moquette du salon. Ses mains tremblaient.

_Vous pouvez nous comprendre Harm ! Sadiq et ses sbires n’attendaient qu’un faux pas de notre part pour mettre la main sur elle et la tuer.
_Mais… Je… Comment… Enfin…

Harm essayait de construire une phrase cohérente, mais c’était impossible. Une multitude de sentiment l’assaillait. Elle était vivante, après six mois de silence. Il avait suffit que Webb vienne, pour que tout son monde se bouleverse à nouveau.

_Je sais ! Elle est en France pour le moment, sous une couverture que seules quelques personnes de confiance connaissent… On se devait de vous faire croire à sa mort pour que Sadiq n’ait pas de doute !

L’amiral n’avait pas parlé une seule fois. Il observait seulement les réactions de son subalterne.

_Elle va bien ?
_Très bien ! Elle ne cesse de demander de vos nouvelles ! Elle est au courant de tout… Elle sait que vous refusez de voir votre filleul et elle se sent coupable…

L’amiral crut bon d’intervenir à cet instant précis.

_Quand est-il pour Sadiq ?
_Il a été débusqué cette nuit ! On m’a appris ce matin qu’il avait trouvé la mort après des heures de poursuite… Mes supérieurs ne m’ont pas autorisé à vous le dire, mais je ne pouvais pas le garder plus longtemps pour moi… Elle est actuellement dans un avion qui la ramène vers Washington.
_Elle est vraiment en vie alors ?

Harm regardait toujours le sol. Tout à coup, il se leva et quitta la maison. Webb voulut le suivre, mais l’amiral le retint par le bras.

_Non Webb, laissez le seul ! Il a besoin de se retrouver dans ses idées…
_Je sais que ce n’est pas le meilleur moyen de lui annoncer la nouvelle, mais il le fallait…
_Croyez moi, il vous en remerciera plus tard… Mais pour le moment, il a besoin d’être seul… Durant six mois, il a essayé de faire son deuil, sans jamais y parvenir… Il doit maintenant accepter l’idée qu’elle revienne à lui… Mais asseyez vous, il ne va pas revenir tout de suite.

Webb suivit le conseil de Chegwidden. AJ prit place dans le fauteuil en face de lui. Il voulait connaître toute cette histoire et il savait qu’il avait le temps avant le retour de Harm.

_Comment va-t-elle ?
_Elle va bien ! Les premiers jours, elle ne semblait pas d’accord sur le fait de se faire passer pour morte. Puis quand Sadiq a essayé de la tuer, elle sait rendu compte du danger qu’elle courrait.
_Vous n’auriez pas du lui demander de vous accompagnez !
_Je le sais…

Webb se sentait coupable. Pendant six mois, il avait gardé ce secret, bien qu’il voyait tous les jours, des gens souffrir. Mais il l’avait fait pour son bien. Il ne voulait pas faire face à sa véritable mort.

Harm ferma la porte de son appartement à double tours. Il ne voulait que personne ne le dérange. Elle était vivante et personne ne lui avait dit. Il l’avait simplement laissé croire la supercherie, sans se soucier de la douleur qu’il pouvait avoir.

Il jeta sa veste sur le canapé. Il lui en voulait à elle. En six mois, elle n’avait jamais essayé de prendre contact avec lui. Juste pour lui dire qu’elle allait bien. Au lieu de ça, elle s’était tue et il était resté dans le désarroi.

Il s’allongea sur son lit, épuisé émotionnellement. Il avait besoin de dormir, d’oublier tout ce qui venait de se produire ces dernières heures. Il espérait juste que ce soit un mauvais rêve. Que Mac ne soit pas réellement en vie. C’est sur cette dernière pensée que Harm s’endormit.
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MessageSujet: Re: Abandon [Achevée] A-0   Abandon [Achevée] A-0 EmptyVen 10 Juin à 11:57

Chapitre 3

L’amiral entra dans l’appartement qui était plongé dans la pénombre. Après le départ de Webb, il avait attendu Harm quelques heures, mais quand il vit qu’il ne revenait pas, il partit à sa recherche pour s’assurer qu’il allait bien.

_Harm ?

Personne ne lui répondit. Il alluma la lumière du salon et fut rassuré quand il vit sa veste posée sur le canapé. Il se dirigea calmement vers la chambre où Harm était en train de dormir paisiblement. Il se doutait de l’état psychologique du capitaine et il espérait qu’il puisse surmonter l’épreuve.

Quand il se retourna, il se figea. Mac était debout devant la porte d’entrée, un sourire gêné sur les lèvres.

_Bonsoir monsieur !

Il s’approcha de son chef d’état major et l’enlaça tout contre son corps. Il voulait être certain de ne pas rêver. Mac un peu surprise, se laissa aller contre le corps de cet homme qu’elle considérait comme une second père. Toutes ses barrières se rompirent et elle pleura dans les bras de son supérieur.

AJ lui caressait les cheveux, tentant en vain de la réconforter. Il essayait lui-même de garder contenance face au bouleversante retrouvaille. Il avait essayé ses six derniers de l’oublier, mais à chaque fois que son regard se posait sur Harm, il repensait à Sarah et il en souffrait.

_Pardonnez moi monsieur

Elle se détacha de lui et elle le regarda dans les yeux. Il avait les traits plus tirés qu’à l’accoutumer. Il semblait avoir vieilli de dix ans. Elle lui fit un timide sourire comme pour se faire pardonner pour les six derniers mois où elle avait été morte pour eux.

Elle détourna la tête au moment où une ombre noire bougea sur le pas de la chambre. Harm la regardait depuis le haut des escaliers. Elle remarqua immédiatement ses yeux sans expression et elle se sentit encore plus coupable. Elle avait fait souffrir et elle le savait.

_Bonsoir Harm

L’amiral les regarda une dernière fois et quitta l’appartement. Il devait les laisser seuls.

Harm la fixait toujours, croyant à un mirage puis il se souvint des mots de Clayton Webb quelques heures auparavant.

_Elle est vivante !

_Bonsoir colonel…

Ces simples mots refroidirent la pièce. Il passa à côté de Mac sans même poser un regard sur elle. Il lui en voulait.

_Harm !
_Je ne veux rien savoir ! Comment était la France ?

L’indifférence qu’il faisait preuve à l’égard de la jeune femme la blessa au plus profond de son cœur. Elle avait imaginé tant de scénarios possible, mais dans chacun d’eux, Harm l’enlaçait et lui disait à quel point elle lui avait manqué. Mais la réalité était tout autre. Il était froid et distant.

_Comprenez-moi Harm ! Il a essayé de me tuer… C’était la meilleure solution
_Non Mac ! J’aurais trouver un moyen de vous tenir au courant au lieu de ça vous m’avez fait croire que vous étiez morte !

Il s’approcha dangereusement de Mac. Et pour la première fois de sa vie, elle eut peur des intentions de son partenaire. Son regard était vide et glacial. Plus une once de chaleur ne reflétait dans les yeux bleus qu’elle aimait regarder à loisir. Elle l’avait fait souffrir et elle venait de le comprendre.

_J’ai pleuré à vos funérailles, j’ai senti une partie de moi-même disparaître avec vous ce jour là !
_Je sais Harm
_Non, vous ne savez rien !

Il venait de crier ses dernières paroles, balançant à travers la pièce le mug qu’il tenait entre les mains. Sarah, effrayée par l’agressivité de Harm, recula de quelques pas. Elle ne l’avait jamais vu dans un excès de colère aussi intense.

_Combien de fois croyez-vous que j’ai pleuré sur votre tombe, en regrettant tous mes silences… De ne vous avoir pas dit que je vous aimais, que ma vie n’avait pas de sens sans vous à mes côtés.

Il laissa tomber ses bras le long de son corps, l’épuisement avait eu raison de lui.

_Partez Mac, c’est mieux
_Pardonnez moi Harm… S’il vous plaît

Les larmes avaient eu raison d’elle, son coeur venait de se briser en voyant la souffrance de son partenaire. Elle les essuya rapidement, espérant que Harm ne les puisse pas les remarquer.

Quand il releva la tête, Mac sentit son cœur se briser une nouvelle fois. Le voir pleurer la peina encore plus. Elle s’avança vers lui pour le prendre dans ses bras mais Harm recula d’un pas en secouant la tête.

_Je ne sais pas si je pourrai vous le pardonner un jour Sarah
_Harm…
_Je crois que je vous aurai préféré morte !

Il se détourna d’elle et retourna dans sa chambre sans un regard sur la jeune femme qui restait au milieu du loft totalement désappointé par la révélation qu’il venait de lui faire. Elle prit sa veste, le cœur gros et quitta l’appartement. La porte fermée, elle se laissa glisser le long du mur et versa toutes les larmes qu’elle avait réussi à contenir lorsqu’elle était avec lui.

Harm, derrière la porte, endurait douloureusement les pleurs de la femme qu’il aimait. Il s’éloigna et s’assit dans le canapé ou il pleura comme il ne l’avait plus fait depuis l’enterrement.

Il attrapa le combiné du téléphone et composa un numéro qu’il connaissait si bien. Après deux tonalités, la personne dont il avait le plus besoin répondit.

_Allo
_Maman…

Le reste de la phrase se perdit dans un long et douloureux sanglot.

_Oh mon dieu ! Je prends le premier avion pour Washington.
_Merci

Il raccrocha le combiné et se coucha sur le canapé. Il se rendormit instantanément, le cœur meurtri. Il n’avait pas réellement pensé ses dernières paroles. Il était heureux de la voir, mais la blessure qu’il avait cru cicatrisé s’était rouverte au moment même où il l’avait revu dans l’embrasure de la porte.

Mac sentit des bras puissant l’aider à se relever. Quand elle posa les yeux sur son bienfaiteur, elle rencontra le regard de l’amiral.

_Venez Mac ! Ca a été éprouvant pour tous les deux

Il la ramena chez elle, où il l’aida à se coucher. En quittant l’immeuble de Mac, il regarda une dernière fois derrière lui et fut triste pour eux. Il ne savait pas ce qui c’était exactement passé entre eux, mais il avait pensé que leur retrouvaille allait être comme dans les films. Mais il semblait que le contraire se soit produit.

Les jours qui s’annonçaient allaient être difficiles. Pour lui et surtout pour eux.

_Gardez vos distances, vous allez travailler ensemble

Il se souvenait de leur première rencontre. Spectateur, il n’avait pas comprit ce silence entre eux, il avait juste surpris leur regard, accroché l’un à l’autre. Il avait senti qu’une alchimie entre les deux partenaires était née dans cette roseraie. Il avait dit cette phrase pour alléger l’ambiance, mais au fond de lui, il avait toujours su qu’ils plaçaient le statut de partenaire bien plus haut que voulait le protocole militaire. Et il l’avait accepté, inlassablement. Ils formaient à eux deux le plus beaux des duos qu’il était donné de rencontrer dans une carrière. Et l’amiral espérait à cet instant que le lien qui les unissait serait bien plus fort que la tempête qui venait de s’abattre sur ses deux âmes.
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MessageSujet: Re: Abandon [Achevée] A-0   Abandon [Achevée] A-0 EmptyVen 10 Juin à 11:59

Chapitre 4

Harriet tenta en vain de ne pas faiblir, mais ses jambes se dérobèrent. Bud la rattrapa rapidement avant qu’elle ne touche le sol. Elle enfuit son visage dans la nuque de son mari et elle laissa libre cours aux larmes qui la submergeaient. Bud, caressait nonchalamment ses cheveux, lui-même en état de choc.

L’amiral observait la scène en silence. Il savait que l’annonce serait douloureuse, mais AJ voulait qu’il l’apprenne par lui. Il n’avait même pas fait attention à l’heure tardive quand il avait frappé à la porte des Roberts.

Bud lui avait ouvert la porte, encore endormi, mais quand il vit son supérieur, il savait que quelque chose de grave venait de se produire.

_Monsieur ?
_Je peux…
_Bien sûr

Harriet réveillée par le bruit de la sonnette était descendue à son tour. Elle se sentit nauséeuse au moment où son regard croisa celui de son supérieur.

_Quelque chose de grave est arrivé ?
_Mac est vivante

Et tout autour de Harriet devint flou.


_Maman, pourquoi tu pleures ?

L’amiral leva les yeux vers le haut des escaliers et vit son homonyme regarder avec tristesse sa mère en pleurs. L’amiral regarda rapidement Bud et monta rejoindre le petit garçon.

_Viens là bonhomme !

Il le raccompagna gentiment dans la chambre. Quelques minutes plus tard, AJ se rendormit, vaincu par la fatigue. L’amiral resta quelques instants assis au près de l’enfant, lui caressant instinctivement les cheveux. Il repensait à la conversation qu’il avait eue plus tôt avec Harm.

_Vous saviez que j’avais fait une promesse à Mac ! Je lui avais promis un enfant !

Il l’avait écouté silencieusement. C’était la première fois en six mois qu’il prononçait le nom de sa partenaire.

_Cette promesse a été faite le jour de la naissance de AJ…


Il comprenait aujourd’hui la réticence qu’il avait à voir son filleul. Inconsciemment ce petit garçon reflétait tous les remords du capitaine.

Bud observait son supérieur depuis le pas de la chambre. Il avait réussi à calmer Harriet et elle s’était décidée à aller faire du café. La nuit allait être longue.

Durant les six derniers mois, Bud s’était fait à l’idée que la marraine de son fils n’était plus de ce monde, mais une seule phrase avait détruit toute sa logique. Il ne savait même pas comment l’annoncer à AJ, qui n’avait pas compris la première fois que Harriet avait tenté de lui expliquer que sa tante Mac était montée au paradis. Puis la révélation s’était faite dans l’esprit du petit homme et Bud se souvint des larmes qu’ils avaient vues dans les yeux de son fils.

_Ce n’est pas vrai, tante Mac m’aime

AJ n’avait cessé de dire et redire cette phrase. Ce n’est que tard dans la nuit que Bud avait enfin réussi à le calmer et c’était avec une tristesse dans les yeux qu’il s’était finalement endormi.


Puis un autre souvenir le submergea.

Le jour suivant quand Harm était venu à la maison. Il avait observé Harm prendre AJ dans ses bras pour tenter de le réconforter. Mais depuis la cuisine, Bud avait vu les larmes du capitaine. Il avait voulu les rejoindre, mais Harriet l’avait retenu, disant qu’il devait les laisser seuls.

C’était aussi la dernière fois que Harm avait vu son filleul.

_Harriet a préparé du café.

AJ reporta son attention sur son subalterne. Doucement il quitta la chambre pour rejoindre le salon. Harriet vint quelques minutes plus tard.

Bud l’aida à poser le plateau et tendit une tasse de café fumant à son supérieur. Harriet s’assit dans le fauteuil et regarda dans le vague. Elle ne réalisait pas réellement l’impact de la révélation.

_La capitaine est au courant ?
_Oui

Puis AJ se souvint du moment où il avait ramassé Mac effondrée dans le couloir de Harm.

_Elle était chez lui ce soir, mais je crois que ça ne s’est pas bien passé…
_Comment va-t-elle ?
_Elle dort en ce moment, elle a eu une soirée éprouvante ! Mais elle va bien.

Harriet bu une gorgée de son café. Un silence de connivence s’installa dans la pièce. Chacun perdu dans ses pensées. La jeune femme décida de rompre le silence.

_Comment a réagi le capitaine ?
_Je n’en ai aucune idée Harriet ! Mac était juste effondrée sur le pas de sa porte…
_Que s’est-il passés ses six derniers mois ?

AJ soupira se remémorant toutes les paroles de l’espion des heures aurapavant.

_Ce que je vais vous dire est hautement confidentiel. Sadiq Fahd, un terroriste que pourchassait la CIA en avait après la vie du colonel. Elle était en mission d’infiltration avec Webb pour stopper l’achat d’ogives nucléaires qui étaient destiné à de nouveaux attentats aux Etats-Unis. Mais Sadiq Fahd a découvert la supercherie et il les a emprisonné avant de les torturer. En vous passant les détails, ils ont réussi à se sauver grâce à l’intervention du sergent Galindez. Mac voulait revenir au pays, mais Sadiq a essayé de la tuer et la CIA a décidé de la mettre sous protection rapprochée le temps de l’arrêter. Elle a été mise en sécurité en France, sous un nom d’emprunt. Fahd a été retrouvé et tué hier dans la journée et Mac est revenue dans la soirée.

Harriet frissonna inconsciemment. Mais elle comprenait soudainement mieux les actes de son amie.

_Elle n’a pas accepté au début ! Elle ne voulait pas faire souffrir son entourage, mais quand Sadiq a tenté de la tuer, elle a su qu’elle n’avait plus le choix.
_C’est compréhensible monsieur, et le meilleur moyen de rendre sa mort plausible était d’en persuader son entourage.
_Exactement !

Harriet entra doucement dans l’appartement qui se situait à Georgetown. Elle s’était rapidement habillée et elle avait expliqué à l’amiral et son mari que Mac aimerait certainement voir une personne amicale à son réveil.

Elle vit que la porte de la chambre était fermée et elle ne voulait pas la déranger. Elle posa délicatement sa veste sur le sofa.

Elle n’avait jamais compris pourquoi Harm avait refusé que son appartement soit vendu. Tout était resté tel qu’elle l’avait quitté avant de partir en mission. Mais un après-midi, elle saisit la démarche de Harm.

Elle s’était rendue une fois dans cet appartement après l’enterrement de Mac. Harriet y avait découvert Harm, assis sur le canapé, à feuilleter un album photo rempli de souvenir. En silence, elle s’était assise à ses côtés et elle regardait les photos avec lui. Sur chacune d’elle, ils étaient ensemble, lors d’un match de baseball, du Jagathon, en Afghanistan, sur un port avion, lors des anniversaires. Elle reconnaissait plusieurs clichés que Bud avait pris. Mais à ceux-là se rajoutaient des photos plus intimes, où ils étaient tous les deux enlacés.

_Elle vous manque Harriet ?
_Chaque jour que Dieu fait !
_Moi aussi…

Il tournait une nouvelle page, affichant de nouveaux clichés d’eux.

Une larme s’écrasa sur le papier feutré de l’album et Harriet su que son supérieur était en train de pleurer.

_Elle me manque tellement !

La carapace de Harm se fissura une nouvelle fois ce jour là. Et pour la première fois de sa vie, Harriet prit Harm dans ses bras. Elle l’enlaça comme s’il avait été son fils. Elle lui caressait les cheveux, essayant de le réconforter de son mieux. Il avait pleuré dans ses bras, des heures durant.

Harm l’avait serré contre lui, et d’un mouvement de balancement, il relâchait toute la tension qu’il avait sur ses épaules. Il pleurait comme un enfant, ne sachant pas comment cesser les larmes qui ruisselaient sur ses joues.

Ce jour là, Harriet comprit que Harm avait perdu une moitié de son âme. Elle l’avait quitté le soir et c’était qu’une fois dans la voiture, qu’elle autorisa ses propres larmes à couler sur son visage.


Un bruit la ramena à la réalité. Elle s’approcha de la chambre et ouvrit délicatement la porte. Un paisible silence s’était imprégné dans la pièce, n’accordant que le bruit d’une respiration. Harriet s’apprêta à refermer la porte, quand elle entendit deux respirations distinctes.

Elle entra silencieusement dans la chambre, profitant de la seule lumière du salon pour découvrir les lieux. Elle s’approcha du lit et un sourire apparu sur son visage.

Mac était étroitement enlacée contre le corps de son meilleur ami. Elle avait une main posée au niveau de son cœur comme pour s’assurer de ses battements. Leurs fronts se touchaient et Harm avait sa main gauche posée sur la joue de la jeune femme.

Harriet était attendrit par la scène. Elle sortit de la pièce, laissant les deux âmes dormirent paisiblement. Le temps des questions serait pour plus tard. Elle s’assit dans le canapé et peu à peu le sommeil la gagna et les bras de Morphée l’accueillirent avec délicatesse.
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MessageSujet: Re: Abandon [Achevée] A-0   Abandon [Achevée] A-0 EmptyVen 10 Juin à 12:01

Chapitre 5

_Je ne sais pas si je pourrai vous le pardonner un jour Sarah
_Harm…
_Je crois que je vous aurai préféré morte !


Mac se réveilla en sursaut, ébranlé par le cauchemar qu’elle venait de faire. Elle n’avait même pas fait un cauchemar, elle avait seulement revécu la scène de la nuit précédente.

En ouvrant les yeux, elle rencontra un oreiller vide, creusé par le poids d’une tête. Elle soupira et se résigna à les refermer pour ne pas pleurer à nouveau.

Elle était persuadée d’avoir senti une présence durant la nuit, mais son réveil solitaire venait de lui prouver que cela n’avait été qu’un leurre crée par son subconscient désappointé.

_Je crois que je vous aurai préféré morte !

Cette parole revenait sans cesse dans l’esprit de la jeune femme. Elle l’avait accompagné tout au long de son sommeil. Mac avait pourtant imaginé qu’il allait être heureux de la revoir. Son cœur s’était brisé, comme le jour où elle avait appris de Clay, que Harm refusait de voir leur filleul. Elle était consciente que c’était pas sa faute que le petit garçon avait perdu le jour de sa « mort » une marraine, mais également un parrain, en qui le petit AJ avait toujours eu une grande admiration.

Un petit coup à la porte la sortit de ses pensées. Elle se redressa sur le lit et fixa la porte qui s’ouvrait lentement.

Harriet apparut dans l’embrasure et Mac, comme aidée par mille hommes, se leva instantanément pour retomber en pleurs dans les bras de son amie.

Harriet, surprise, accepta silencieusement l’étreinte. Elle ne pouvait pas croire qu’elle serrait Mac dans ses bras. Les sanglots la gagnèrent et c’est ensemble que les deux amies pleurèrent leur retrouvaille.

_Je suis désolée Harriet

Mac avait mis toute sa conviction, toute sa peine, dans les quelques mots qu’elle venait de prononcer. Harriet resserra un peu plus son étreinte, lui faisant comprendre qu’elle était pardonnée.

_Je suis tellement heureuse de vous revoir !

Les deux femmes se détachèrent. Harriet observait Mac. Elle remarqua avec tristesse que ses yeux étaient emplis de souffrance.

_Vous voulez du café ? J’en ai préparé pendant que vous dormiez !
_Je ne dirais pas non !

Mac jouait avec sa tasse, observée par Harriet depuis le plan de travail. Elle n’avait rien dit, elle se contentait de boire quelques gorgées de son café attendant calmement que Mac se décide par sa propre initiative à s’ouvrir à elle.

_Comment va votre famille ?
_Bud est resté avec les enfants. J’ai pensé que vous vouliez avoir une présence amicale à votre réveil. Je ne pensais pas…

Harriet se tue. Elle allait trop loin dans ses confidences.

Elle était déjà réveillée quand Harm était sortie doucement de la chambre. Elle avait vu sa confusion, mais rapidement il lui avait fait un sourire. De ce qui avait disparu en même temps que Mac. Harriet eut les larmes aux yeux, comme souvent en ce moment, quand elle vit qu’une lueur était réapparu dans les yeux du capitaine.

_Je voulais être près d’elle cette nuit !
_Je comprends, vous avez bien dormi ?
_C’est la première fois que j’ai réellement trouvé le sommeil ses six derniers mois.

Et sans explication, Harm la serra dans ses bras.

_Je dois partir !

Il l’avait regardé dans les yeux.

_C’est bien que vous soyez là ! Elle ne réveillera pas seule.

Il la gratifia d’un sourire avant de l’embrasser sur le front. Quand elle avait ouvert les yeux, il avait déjà disparu. Elle savait que s’il partait c’était pour une bonne raison.


_Vous ne pensiez pas quoi Harriet ?
_Que le capitaine était déjà là !

Les yeux de Sarah s’écarquillèrent. Elle n’avait donc pas imaginé cette présence cette nuit.

_Il est parti dans la matinée
_Il allait bien ?
_Il semblait revivre !

La tension que ressentait Harriet depuis l’annonce de l’amiral, enserrait encore son cœur. Une nouvelle fois, elle craqua. Mac se leva et s’approcha de la jeune femme blonde et posa une main sur son avant-bras.

_Je suis tellement désolée de vous avoir fait vivre un enfer !

Mac suivit Harriet dans sa détresse.

_Oh Mac ! Vous ne pouvez pas savoir à quel point, je suis heureuse de vous savoir en vie ! Le jour de vos funérailles, j’ai eu l’impression de perdre une sœur. Je ressens encore dans chaque partie de mon corps la douleur qui me tenaillait alors que je me tenais devant le cercueil.
_Je suis tellement désolée… Est-ce que vous me pardonnez un jour ?

Harriet la considéra quelques instants et elle découvrit dans les yeux de son amie de la crainte.

_Bien sûr ! Je n’ai rien à vous pardonnez Sarah…
_Ce n’est pas l’avis de tout le monde !

Sarah leva les yeux au ciel, essayant de combattre de nouvelles larmes. Elle croisa ses bras autour de sa taille comme pour se protéger et elle inclina la tête.

_Vous souvenez vous de ce que Harm a dit lors des funérailles. Clayton n’a jamais voulu me le dire !

Harriet replongea dans le douloureux souvenir.

Elle était assise à côté de Bud qui lui tenait la main. Elle avait les yeux rougis par les sanglots et son cœur se déchira un peu plus quand son regard se posa sur le capitaine de frégate. Elle ne l’avait jamais vu pleurer avant aujourd’hui. Et en cet instant, il donnait l’impression de ne pas savoir comment cesser les larmes qui coulaient sur ses joues. Puis son regard c’était reporté sur l’amiral, qui lui aussi, avait les yeux rougis.

Elle avait remarqué la main de l’amiral sur l’épaule de Harm, lui donnant son soutien.

Elle n’écoutait que d’une oreille l’office du pasteur. Seul le cri de la douleur se faisait entendre dans son cœur.

Harm s’était alors levé et c’était rapproché du prêtre.

_Sarah Mackenzie était une amie avant d’être une partenaire. Elle a su bien des fois lire en moi, comme aucun autre être n’avait pu le faire avant elle. Pour cela, je lui en serai toujours reconnaissante.

Harm stoppa son discours. Il inspira profondément avant de reprendre.

_Elle était également plus qu’une amie. Elle était ma conscience, elle savait me faire écouter la voix de la raison. Elle a su me soutenir quand je sombrais. Mais aujourd’hui, une nouvelle fois je périe et j’ai beau me retourner, je ne la vois plus. Cette place à ma droite, qui était toujours occupé par sa présence, n’est plus qu’un souvenir…

Sa voix tremblait. Mais il continua.

_Elle est partie vers de nouveaux cieux croyant qu’elle n’était pas importante à mes yeux. Mais que Dieu m’en soit témoin, elle était la personne pour laquelle mon cœur battait… Elle était mon oxygène, ma raison de vivre. Maintenant qu’elle n’est plus là… Sarah, si tu savais à quel point…

Harm essuya les larmes sur son visage. L’assistance ressentait toute la douleur de l’homme qui se tenait debout en cet instant. Plusieurs avaient craqué devant sa détresse.

L’amiral se leva et s’approcha de Harm pour le soutenir. Et devant l’assistance, les deux hommes s’étaient enlacés.


Harriet sécha ses larmes.

_Il n’a plus jamais prononcé votre nom depuis ce jour…

Sarah s’approcha de la fenêtre. Une fois de plus, les larmes ruisselèrent sur son visage. Harriet s’avança et prit Mac dans ses bras. Elles avaient besoin de se sentir vivante, et c’est ensemble qu’elles pâtirent leur souffrance.

La guérison était en train de commencer. Bientôt toute cette souffrance ne serait plus qu’un lointain souvenir.
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MessageSujet: Re: Abandon [Achevée] A-0   Abandon [Achevée] A-0 EmptyVen 10 Juin à 12:03

Chapitre 6

_Tu as fait bon voyage ?

Trish examina son fils alors qu’il était en train de récupérer les bagages. Elle était soulagée de le voir. Elle était partie de La Jolla, sans même donner une explication à Frank. Elle avait juste préparé une valise et avait quitté la maison, alors que son mari dormait toujours.

_Harm, qu’est ce qui se passe ?

Harm posa la valise et regarda enfin sa mère.

_Elle est juste vivante…

Trish comprit immédiatement l’allusion de son fils. Elle avait espéré entendre ses mots et aujourd’hui son souhait le plus cher se réalisait, elle sentit un poids disparaître. Elle avait vécu ses six derniers mois dans la crainte que son fils ne fasse une bêtise, trop anéanti par la mort de la jeune femme.

Elle avait priée toutes les nuits, pour le bien être de son fils, et la paix de sa propre conscience.

Elle serra juste Harm dans ses bras. Il accueillit l’étreinte avec soulagement. Il en avait besoin.

Ce matin, quand il s’était réveillé, et il avait regardé de longues minutes, le visage de Mac. Il lui caressait tendrement la joue, espérant inconsciemment qu’elle se réveille et que leurs regards se croisent. Mais le vibreur de son portable le sortit de sa rêverie. Sa mère venait d’atterrir.

Il avait alors quitté le corps de Mac avec regret. Il aurait voulu se faire pardonner ses paroles. Il ne les avait pas réellement pensé, mais il était si perdu au moment où il l’avait vu dans son salon. Puis, elle était partie, il pouvait encore entendre ses sanglots à travers la porte, alors que les mêmes sanglots le tenaillaient.

_Comment va-t-elle ?
_Bien
_Et toi ?
_Mieux

Bud préparait le biberon de son plus jeune fils. AJ n’était toujours pas réveillé et il ne savait pas comment lui annoncer que sa marraine était revenue du paradis.

Il posa son regard sur James et sourit en voyant le nourrisson gazouillé dans son siège. Il ne se doutait pas le moins du monde du bouleversement qui venait de s’abattre sur leur petite vie.

_Viens là mon bébé

Il prit James dans ses bras et commença à lui donner le biberon. AJ entra dans la pièce, encore endormi et refermant contre son torse le doudou que lui avait offert Mac.

_Maman est où ?
_Elle a du partir mon lapin, si tu venais t’asseoir à côté de papa

AJ obéit et prit la chaise à côté de son père. Bud lui caressa ses cheveux blonds. Il inspira profondément, sachant que le plus dur était à faire. Il avait promis à Harriet de lui dire avant son retour. Il posa James dans son siège et emprisonna le visage de son fils, le forçant à le regarder.

_AJ… Tu sais maman t’avais dit que tante Mac était allée au paradis avec la petite Sarah

AJ hocha la tête.

_Et maman a dit que tante Mac prenait soin de notre petite sœur et que c’était tous les deux des anges
_Tante Mac est revenue

AJ fronça les sourcils ne comprenant pas les propos de son père. Sa maman lui avait dit que les anges ne pouvaient pas revenir sur terre.

_Mais… Maman a dit que tante Mac peut plus venir
_Elle a réussi et maman est avec elle en ce moment

Il enlaça son fils dans ses bras, quand il vit les premières larmes.

_Ca veut dire qu’elle sera là pour toujours de nouveau ?
_Oui AJ
_Alors c’est Dieu qui m’a entendu alors. Oncle Harm a dit que si on espère quelque chose et que Dieu voit qu’on est gentil, il nous le donne
_Il avait raison
_Et petite Sarah papa, elle est aussi revenu ?

Bus resserra son étreinte. Il ne voulait pas que AJ voit ses larmes. Pour la première fois depuis l’enterrement, il pleurait à nouveau.

Harriet regardait par la fenêtre, elle espérait voir apparaître la voiture de Harm au bout de la rue. Elle entendait derrière le bruit de l’eau qui coulait dans la baignoire.

Un soupir de soulagement se fit entendre dans le salon, quand elle vit la voiture rouge se garer en bas du bâtiment. Harm sortit de la voiture et aida sa mère.

Quelques minutes plus tard, Harm toqua légèrement à la porte. Il fit un grand sourire à Harriet et laissa sa mère passer.

_Bonjour Mme Burnett
_Bonjour. Vous devez être Harriet ! Harm m’a parlé de la mère de son filleul, et il avait raison, vous êtes magnifique

Harriet sourit gentiment au compliment de la femme. Harm entra à son tour et elle put découvrir qu’il avait acheté un bouquet de fleurs. Elle s’attarda quelques secondes sur son visage et malgré les traits de fatigue, il était parfaitement heureux. Elle ne l’avait plus vu ainsi depuis si longtemps.

Mac avait entendu la porte d’entrée se refermer. Assise dans le bain, elle repensait aux paroles de Harriet. Elle n’avait pas pu retenir ses larmes quand elle lui avait parlé du sermon. Elle avait senti son cœur se briser. Mais elle avait eu les bras d’une amie pour se réconforter. Elle serait toujours redevable aux personnes qui l’entouraient, sans eux, elle aurait péri dans son propre naufrage et Harm aussi.

Elle sortit finalement de la douche et passa un peignoir que Harm lui avait offert pour leur sixième Noël ensemble.

_Un peignoir Harm ?
_Je ne voudrais pas que vous attrapiez froid en sortant du bain

Il la regardait, un sourire innocent sur les lèvres. Elle n’avait pas résister bien longtemps avant de le lui renvoyer.

_Vous êtes toujours chevaleresque Harm !
_Toujours en présence des personnes que j’aime

Elle l’avait regardé avec surprise, mais elle n’avait rien dit. Ils se sourirent juste, profitant de la bonne entente.

_Et vous Mac, que m’avez-vous acheté ?
_N’en soyez pas si sûr Harm ! Je ne vous ai peut-être rien acheté !

Il mit sa main sur le cœur, un air offusqué sur le visage.

_Mac, nous sommes les meilleurs amis, il est en votre devoir de meilleure amie de m’offrir un cadeau !

Elle attrapa un paquet cadeau sous le sapin avant de lui tendre. Elle remarqua l’air triomphal sur le visage de Harm et elle ne put s’empêcher de tourner les yeux.

_J’avais raison !
_Ouvrez le Harm !

Harm déballa son cadeau et découvrit une magnifique boussole.

_Mac, il ne fallait pas
_C’est pour que vous ne perdiez pas le nord pilote !

Harm se leva et déposa un baiser sur sa joue. Mac, surprise, se laissa submerger par les sensations qu’elle ressentait. Il n’avait plus jamais parlé de cette soirée.


Elle sortit de la chambre. Elle rencontra les yeux de son partenaire qui était assis sur son canapé, à attendre gentiment. Elle scruta son appartement mais elle ne vit personne d’autres.

_Bonjour Sarah

Il s’était levé et il s’approcha d’elle, en lui tendant timidement un bouquet de fleur. Elle le prit avec bonheur et lui sourit.

_Bonjour Harm

Et s’en qu’elle s’y attende, Harm la prit dans ses bras. Elle passa ses bras autour de son coup et ils collèrent leurs corps ensemble, accueillant avec délice toutes les sensations qu’ils pouvaient ressentir.

Harm sentit son parfum, celui qui lui avait tant manqué. Il la relâcha un peu, gardant ses mains sur sa taille.

_Je suis désolé
_C’est oublié !

Et ils se collèrent à nouveau l’un contre l’autre. Ils restèrent ainsi de longues minutes, perdus dans le bras de l’autre, oubliant le monde qui les entourait. En cet instant, il était seul et rien ne pouvait entraver ce bonheur.

Ils s’étaient retrouvés.
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MessageSujet: Re: Abandon [Achevée] A-0   Abandon [Achevée] A-0 EmptyVen 10 Juin à 12:04

Chapitre 7

Mac regardait les milliers d’étoiles qui scintillaient de mille feux dans ce ciel de printemps. Elle avait eu besoin de se mettre en retrait, les retrouvailles avec tous ses amis avaient été éprouvantes. Elle avait versé plusieurs larmes. Les plus belles avaient été celles qu’elle avait accordées à son filleul de cinq ans.

Il l’avait aperçu depuis la porte d’entrée et il s’était précipité dans ses bras.

_Tante Mac, c’est vrai t’es là !

Mac avait accueillis le petit garçon les bras grands ouverts. AJ lui avait déposé des baisers sur sa joue. Elle avait d’abord rit puis les larmes s’étaient rapidement mêlées aux rires.

Puis elle l’avait regardé, il avait bien changé en six mois. Il avait grandi et il ressemblait davantage à ses parents,il possédait cette même petite étincelle d’innocence, qu’Harriet et Bud avaient gardés malgré les années qui avaient passés.

_Tante Mac, tu as vu la petite Sarah ?

Elle le regarda stupéfaite et elle remarqua toute la sincérité dans les yeux de son filleul.

_Elle est très heureuse

Le visage de AJ s’illumina, et Mac sentit de nouvelles larmes.

_Tu lui as dit qu’on l’aimait ?
_Elle le sait AJ, elle le sait…


Une veste vint se poser sur ses épaules. Elle se retourna et rencontra le regard de Harm.

_J’ai pensé que vous vouliez un peu de compagnie
_Vous avez bien fait

Harm s’appuya contre la balustrade du porche. Il plongea son regard dans celui de la jeune femme.

_Vous allez bien ?
_Je vais mieux ! Je m’en veux tellement de vous avoir fait souffrir…

Elle baissa les yeux, rompant la connexion. Harm lui attrapa la main et l’entremêla à la sienne.

_Vous n’y êtes pour rien ! Vous avez fait la bonne chose, même si je ne l’ai pas compris sur le coup…
_C’est pour ça que…
_Je regrette mes paroles ! Je ne le pensais pas, et je ne le penserai jamais…

Elle lui fit un timide sourire.

_Eh puis, le nombre de fois où vous auriez pu me tuer pour des paroles en l’air ! Vous devez avouer que j’ai souvent mis les pieds dans le plat avec vous dans les parages.

Ils rirent tous les deux.

L’amiral les observait depuis le salon.

Il avait eu l’idée de faire une soirée, pour le retour de Mac. Elle avait alors accepté, heureuse de revoir ses amis. Mais rapidement, pendant la soirée, elle s’était isolée dehors.

Harm l’observait, un verre à la main. L’amiral était alors le rejoindre.

_Allez la rejoindre Harm

Harm lui avait sourit et s’était dirigé vers la porte.


AJ avait vu leurs mains entrelacer, et il soupira. Il se détourna de la fenêtre et rejoignit les autres convives, laissant un peu d’intimités au couple.

_Vous m’avez manqué
_Toi aussi Sarah

Il s’approcha doucement d’elle. La respiration de Mac s’accéléra.

Ils s’étaient finalement détachés et ils se regardaient, essayant de rattraper les six mois qu’ils avaient perdu.

_Je m’excuse pour hier soir
_N’en parlons plus Harm, s’il vous plait
_Vous allez mieux ?
_Et vous ?

Mac se dirigea vers la cuisine où elle chercha un vase pour y mettre le bouquet de fleurs. Elle pouvait sentit son regard sur elle depuis l’entrée de la cuisine.

_Je vais mieux, vous êtes à nouveau là
_J’en me veux Harm
_Je peux comprendre Mac… C’est juste qu’il fallait que je le réalise.

Les barrières de Mac se brisèrent pour ne laisser qu’une femme vulnérable. Harm se précipita vers elle.

_J’avais cru vous perdre ce soir
_Vous ne me perdrez jamais…


_Est ce que vous me pardonnez Harm ?
_On ne pardonne pas aux gens qu’on aime Sarah ! On accepte leur choix en les suivant tout simplement sans se poser de question.
_Vous ne perdez jamais le nord pilote
_Jamais quand tu es avec moi !

Ils se sourirent. Harm approcha son visage de celui de la femme qu’il aimait. Son cœur battait la chamade. Il regarda une dernière fois Sarah en lui faisant un sourire mutin.

_Ce porche m’a toujours rendu plus courageux… Je t’aime

Et il l’embrassa.

FIN Wink
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MessageSujet: Re: Abandon [Achevée] A-0   Abandon [Achevée] A-0 EmptyDim 12 Juin à 0:16

tu as réussi à me faire pleurer Embarassed

Elle est magnifique ta fic, j'adore
continue surtout
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