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 Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie

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Macab
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MessageSujet: Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie   Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie EmptySam 15 Oct à 21:04

A venir Wink


Dernière édition par le Dim 27 Nov à 17:36, édité 1 fois
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Macab
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MessageSujet: Re: Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie   Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie EmptyDim 30 Oct à 23:19

Chapitre 30

12 octobre 2006
Appartement de Delphine
Paris, XIIeme


Delphine, la tête posée sur l’oreiller ouvrit difficilement un œil. Elle eut un mauvais pressentiment. Elle avait l’impression que quelque chose ne tournait pas rond. Mais elle ne se posa pas plus de question, c’était la journée de rentrée et elle savait que d’ici deux à trois heures elle devrait se lever. Comme par acquis de conscience, elle vérifia sur son radio réveil l’heure.
Les lumières rouges des bâtonnets indiquaient 7h30. Elle releva alors la tête et s’appuya sur ses coudes. Elle fit tout pour que ses paupières restent ouvertes et que ce qu’elle voyait percute de plein fouet son cerveau encore endormi. 7h30. Elle prit l’engin dans ses mains, le secoua de toutes ses forces.

_ NNNNNNNNNNNAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAANNNNNNNNNNNNNNNNN c’est pas possible !! Pourquoi t’as pas sonné, espèce d’idiot !!! Pourquoi t’as pas sonné !!!! Naaaaaaaannnnnn

Elle sauta du lit, ramassa sa montre posée sur sa table de nuit et vérifia près de la fenetre ou il y avait un brin de clarté.
Les vêtements qui jonchaient le sol se retrouvèrent rapidement sur la peau de la jeune fille. Elle attrapa son sac, son carton à dessin et dévala les escaliers quatre à quatre.
Heureusement pour elle que personne ne se trouvait sur son chemin, sinon elle lui aurait hurlé de se pousser.
Elle courut comme une tarée au coin de la rue pour avoir le premier bus qui la mènerait à son école.
La jeune étudiante sortit son badge d’abonnement, le présenta au chauffeur et gesticula dans tous les sens avec son immense carton à dessin, ce qui gêna les grincheux.
Elle n’arrêtait pas de regarder sa montre toutes les trente secondes. C’était le premier jour et son retard se ferait remarquer. Son emploi du temps lui indiqua qu’elle avait travaux pratiques. Elle leva les yeux au ciel, pria pour qu’il n’y ait aucun souci sur la route.

Enfin, l’arrêt qu’elle attendait. Plus personne n’était sur les marches ce qui signifiait qu’elle n’était malheureusement pas en avance. Sur les escaliers qui menaient au bâtiment un homme se tenait là, au milieu.

_ Poussez vous, je suis en retard, fit elle fort.

Il n’en fit rien. Bien sûr avec la chance qu’elle avait, elle percuta l’homme. Tout à coup elle sentit quelque chose d’humide sur son corsage. Elle baissa les yeux et un liquide marron s ‘était répandu sur elle. Son regard se déplaça sur l’homme. Il tenait dans sa main une bouteille de verre estampillée cacolac.

_ C’est pas vrai, commença-t-elle doucement.

Elle ouvrit la bouche.

_ Mais c’est pas VRAI !!!!! hurla-t-elle. Vous ne pouviez pas faire attention !! Vous êtes gauche ou vous êtes blond ? C’est pas possible !!! Quand je dis qu’il faut se pousser, il faut se pousser.

Elle entra dans une colère noire. Le jeune garçon tenta de dire une phrase mais elle l’en empêcha.

_ Mais, j’hallucine. Vous êtes sourd ??? Ou vous êtes con ???

Elle s’énerva de plus bel. Elle perdait du temps à l’engueuler.
Dans sa tête, elle ne pensait qu’à une chose : un café et une bonne cigarette.

Elle chercha sa salle. Delphine poussa la porte discrètement. Le prof était là, faisant son speech. Son regard scruta la pièce et aucune place derrière n’était disponible. Bien sûr tout le monde avait eu la même idée qu’elle. Mais à sa différence, ils étaient arrivés en avance, eux.
Elle se faufila dans les rangs, le plus doucement possible, malgré son énorme tâche sur ses vêtements. Le professeur s’arrêta, la regarda et lui fit un petit sourire forcé.

_ Bien, alors comme prévu, maintenant que tout le monde est là. Voici le modèle qui posera pour vous. Veuillez respecter les consignes énoncées précédemment. Je ramasserai votre travail dans quinze jours.

Delphine se tourna pour récupérer auprès de ses camarades lesdites consignes. Pendant qu’elle notait sur une feuille de papier quadrillé ce qu’on lui dictait, le modèle, nu, pénétra dans la pièce. Une fois fini, elle se retourna. Devant elle, l’homme au cacolac, entièrement nu, la fixait. Il était le modèle.

La jeune étudiante, les joues encore pourpres de sa course contre la montre, s’enfonça dans son siège et se cacha derrière son carton à dessin.
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Macab
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MessageSujet: Re: Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie   Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie EmptyDim 30 Oct à 23:21

PARTIE A-16

Chapitre 31

3 novembre 2006
Studio d’Harmon Rabb Junior
Paris, II ème arrondissement


_ Tu es toujours à l’heure Mac.

Avant même qu’il est le temps de répondre, elle entoura ses bras autour de sa nuque et l’embrassa fougueusement. Elle ne pouvait plus se passer de son goût, de la caresse de sa langue, de sa façon si particulière d’embrasser.

_ Tu es très affamée à ce que je vois, fit-il en reprenant un peu d’air.
_ Tais-toi, Harm, et embrasse moi.

Sans mal, il retira le torchon qu’il avait sur son épaule et plaça ses mains autour de la taille fine de la femme qu’il avait devant lui.

Cela faisait un bon mois et demi qu’ils étaient ensemble. Ils avaient engagé une relation stable et durable. Après tant d’années d’attente, cela s’était maintenant imposé comme une évidence. Harm et Mac allaient vivre enfin ce qu’ils avaient tant recherché. Le bonheur d’être ensemble.
Et comme à chaque fois qu’ils étaient dans les bras l’un de l’autre, tout se terminait indéniablement dans une pièce particulière de l’appartement. La chambre.

Partie A-16

Ses mains ne restèrent pas sur la taille de sa future-femme. Il extirpa doucement le tissu coincé dans la jupe. Ses doigts touchèrent la peau douce et soyeuse. Le bout des doigts l’effleura dans un geste le plus tendre qu’il put. Les mains de sa partenaire étaient repassées sur son torse et commençaient déjà à déboutonner la chemise. Quelques poils apparaissaient à sa vue. La dent d’Harm mordillait son lobe d’oreille et il en profita pour lui susurrer des mots tendres. Elle renversa sa tête en arrière, lui offrant ainsi sa gorge. Il comprit l’offre, il laissa alors traîner la pointe de sa langue a la base de son cou. Le filet humide de salive se refroidissait à chaque seconde. La fermeture éclair de la jupe glissa au même moment qu’il arrivait à sa bouche pour prendre possession de ses lèvres, gonflées par le désir. Elle passa ses doigts dans les cheveux courts de son amant, collant ses hanches encore plus proche de son corps. Il était déjà prêt pour elle. Un simple regard pouvait produire cet effet.

_ Sarah, prononça-t-il d’un son guttural.

Elle lui avait enlevé sa chemise et caressait maintenant à loisir la peau de son partenaire. Il reproduisit les mêmes gestes que l’institutrice venait de faire. Les boutons du chemisier sautèrent un à un et le vêtement vint rejoindre les autres. Il s’agenouilla devant elle. Sa bouche se retrouva au niveau de sa poitrine. Il joua avec sa langue une nouvelle fois, tandis que ses mains partaient des chevilles pour remonter langoureusement le long des bas qu’elle portaient. Ses doigts moururent sous la jupe. Il toucha la petite culotte de soie et passa son index sous l’élastique afin de palper la peau encore plus soyeuse que comptait cette partie de corps. Ses fesses possédaient un galbe fabuleux. La tête plongée dans ses seins, elle défit elle-même le soutien gorge assorti au bas.
Puis, elle se mit à son niveau. Elle l’obligea à s’allonger sur le sol. Elle se plaça au dessus de lui, et défit alors qu’elle s’attachait maintenant à lui enlever son pantalon. Ses doigts étaient dans l’obligation de toucher le point sensible de son partenaire.
Il haleta. Elle en joua.

_ Sois sage, fit-elle coquine. Sinon, je suis capable de te faire souffrir.

Un sourire naquit sur ses lèvres tandis qu’il se mordait la lèvre inférieure.

Le pantalon glissa le long de ses longues cuisses et elle se retrouva face au boxer à l’élastique détendu par la pression de l’érection grandissante. Elle approcha sa tête, ses cheveux longs chatouillèrent son corps, déposa un baiser très humide autour de son nombril. Elle mit sa langue dans le trou ce qui produit chez son partenaire un mouvement de haussement de hanches.
Il voulut changer de position. Dans un déplacement rapide, il prit le dessus.

_ Laisse moi faire, aujourd’hui. Laisse moi te faire l’amour Sarah. Je veux m’évanouir en toi, comme les autres fois. Je veux te faire comprendre que durant ces trois années d’absence, aucune femme n’a connu ce que je suis entrain de te faire.

Pour toute réponse, elle l’embrassa.


_ Si on mangeait ce que j’ai préparé, proposa Harmon.

Elle détacha ses lèvres des siennes.

_ Bonne idée, chéri.


L'amour commence quand on n'a plus besoin ni envie de mentir.
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Macab
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MessageSujet: Re: Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie   Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie EmptyDim 30 Oct à 23:22

Chapitre 32

7septembre 2005
Appartement de Delphine
Paris, XIIème


_ Je n’ai pas menti, Delphine. Je ne t’ai pas parlé de ce que je croyais avoir rêvé.
_ Je ne t’ai pas non plus menti dans ce cas là, Sarah. Je t’ai protégé de ce passé aux apparences si encombrant, répliqua la jeune adulte froidement.
_ Tu savais pourtant ce que Harm pouvait représenter à mes yeux.
_ Oui, une erreur de parcours.

Un ange passa. Plusieurs minutes s’écoulèrent. Leurs regards se soutinrent durant tout ce moment.
Puis Sarah Mackenzie craqua. Les larmes montèrent rapidement et vinrent mourir sur ses joues en un instant.
La jeune étudiante ne se sentait pas à l’aise, mais elle savait que ce soir serait LE bon moment. Elle sentit qu’elle saurait le fin mot de l’histoire passée entre Harm et Mac durant toutes ses années. Elle hésita à s’approcher de son amie. Le cœur fendu par la douleur et la peine que cette dernière éprouvait, elle vint la prendre dans ses bras. Mac posa sa tête sur l’épaule qui s’offrait à elle. Delphine caressait la chevelure et commença à se balancer doucement pour l’apaiser.

_ Parle moi, Sarah.

Elle ne dit rien durant encore plusieurs minutes se laissant complètement aller.

_ Harm est l’homme que j’ai toujours désiré. Il est celui que j’ai attendu toute ma vie.

Elle sanglota.

_ Et si tu me racontais tout depuis le début…Mac.

Elle insista sur ce surnom.
L’institutrice prit une profonde respiration. Elle se leva et alla s’asseoir sur le sofa. Elle serait mieux que par terre. Delphine passa par la cuisine et brancha la bouilloire.

_ Parle-moi.
_ Tout à commencer quand j’ai été affectée au service du JAG. Ma vie sentimentale venait d’en prendre un coup. J’avais eu une relation avec mon supérieur et nous avons été muté à des milliers de kilomètres l’un de l’autre. Je l’ai vu pour la première fois dans une roseraie. Et pas n’importe laquelle, celle de la maison blanche. Il était là, dans son uniforme de la Navy, accompagné par mon futur CO, de Bud. Il venait de souffrir, son cœur saignait encore de la perte de la femme qu’il aimait. Cette femme c’était mon sosie. Diane. A l’instant même où nous mains se sont frôlées, où mon regard a croisé le sien, je suis tombée sous le charme. Nos rapports professionnels ont été plus que houleux au départ. Je ne supportais pas son côté macho démesuré, sa trop grande confiance en lui. Au fil des années, l’amitié a grandi, il a pris une place importante dans ma vie. Et moi dans la sienne. Malgré nos décisions, les embûches qui ont semées nos vies, chacun était là pour l’autre. Mais nous n’avions pas la force de nous avouer la plus simple de chose. Pudeur ? Ou simplement peur ? Vivre à ses côtés est vite devenu irrespirable. Je n’étais plus moi même. Je mesurais mes mots, mes gestes, mes regards. Mon cœur hurlait de le lui dire, ma raison le bâillonnait. Mes petits amis respectifs comblaient mes maux. Je m’ engageais dans une relation par dépit, sans vraiment aimer la personne. J’apprenais. L’amour venait ensuite. C’était voué à l’échec, inévitablement. Dès que j’avais un problème je m’empressais d’accourir chez lui. Je passais la nuit à discuter de tout et de rien, à aborder nos vies si différentes et pourtant si proches. Combien de fois avons-nous été au bord de l’engagement ? Combien de fois ai-je, ainsi que lui, mis un point d’honneur à ce que rien ne se passe ?
Je devenais folle. Ma vie ne tournait qu’autour de cet homme. J’ai décidé de partir. De tout quitter à cause de lui. Mais la nuit avant mon départ…

Sa voix se brisa. Elle s’arrêta pour reprendre son souffle. Ou bien peut-être pour ne pas sombrer une fois de plus dans les pleurs.

_ Que s’est-il passé ? murmura Delphine.

Elle releva la tête.

_ Il est venu me voir. Nous nous sommes dits au revoir d’une façon très singulière. Ce que nous avons fait, j’en avais rêvé des milliers de fois. J’ai apprécié chaque seconde de notre partage. Nos corps s’alliaient parfaitement. Et j’ai tout gâché.


Les regrets sont des échelles de graduations des erreurs.
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MessageSujet: Re: Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie   Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie EmptyDim 30 Oct à 23:23

Chapitre 33

12 octobre 2006
Appartement de Delphine
Paris, XIIeme


Le cours de dessin parut à Delphine interminable. Impossible de se concentrer sans repenser à ce qu’il s’était passé quelques minutes auparavant. Elle essayait d’esquisser les traits fins du visage, les courbes des muscles proéminents. Mais elle ne pouvait s’empêcher de rougir à chacun de ses regards posés sur lui. Il le savait, il n’arrêtait pas de la fixer, de jouer avec ce qu’elle ressentait. La sonnerie retentit et elle se dépêcha de ranger ses affaires. Dans sa précipitation, elle fit tomber toute sa trousse par terre, ce qui l’exaspéra. Ce qu’elle pouvait être gauche quand elle était maladroite.
Elle pensa à aller s’excuser pour tout ce qu’elle lui avait dit. Sa petite « crise » contre lui n’était nullement justifier. Bon, mis à part le fait qu’il lui renverse sa boisson sur lui. D’ailleurs elle humait le chocolat à des mètres à la ronde. Cela séchait et collait, mais elle rentrerait chez elle entre midi et deux heures.
Prenant sur elle, tandis qu’il se rhabillait, elle se dirigea vers lui. Elle vérifia que ses camarades étaient à peu près tous partis, puis elle se lança.

_ Salut, fit-elle d’une voie peu rassurée.
_ Bonjour.

Devant le ton froid de son interlocuteur, elle se sentit mal à l’aise.

_ Je...tenais à m’excuser pour tout à l’heure. Je suis désolée de vous avoir crier dessus. Navrée.
_ Pas grave, répondit-il avec désinvolture.

Il ne la regarda même pas. Il enfila sa veste et prit sa besace. Delphine qui ne supportait ce comportement de macho sentit monter en elle la colère.

_ Je m’ex-cuse insista-t-elle.
_ Je ne m’adresse pas aux folles furieuses.

Puis, il claqua la porte de la salle en partant.

_ Mais j’hallucine ! Non mais quel goujat ! La semaine prochaine, je le tue sur place ! Qu’il ne recroise pas mon chemin aujourd’hui sinon je lui coupe …

Elle s’arrêta quand un autre professeur et toute une ribambelle d’autres étudiants, plus jeunes pénétrèrent dans la salle. Ses joues se tintèrent à nouveaux de pourpre pour la énième fois de la journée. Elle se sentit complètement idiote devant tout le troupeau mi-hilare mi-surpris.

Dans le couloir, les étudiants qui n’avaient pas cours prenaient leur café ou fumait. Trop énervée pour rejoindre ses camarades, elle décida de ne pas se pointer en cours magistral d’histoire de l’art, de s’asseoir afin d’accomplir le même rituels que ses compères. Elle sortit son paquet de son sac et l’ouvrit. Mais comme une mauvaise journée ne se termine pas si rapidement, elle découvrit avec effroi qu’aucune blonde n’était là. Elle leva les yeux au ciel et poussa un petit rugissement. Ses collègues la regardèrent bizarrement.

_ Bah quoi, j’ai plus de clopes !!!!

Une jeune fille se dévoua pour lui en offrir une.

_ Merci, dit Delphine, heureuse que quelqu’un se soucie de son malheur.

Elle l’alluma, tira dessus comme jamais. La nicotine fit effet dans la seconde qui suivit, la calmant immédiatement.
Tandis qu’elle fermait les yeux, pour ne plus penser à rien, elle mit la cigarette à sa bouche mais quelqu’un qui passa lui enleva et l’écrasa. C’était le modèle. Il était là, planté devant elle, fumant sa seule et unique cigarette.

_ Je peux ? demanda-t-il mesquin.

Delphine bondit et voulut lui reprendre. Mais il leva le bras plus haut qu’elle. Elle ne pouvait pas l’atteindre.
Elle leva alors les mains au ciel et roula des yeux, commença à attraper ses affaires rapidement, avec des gestes encore plus maladroits qu’à la normale.

_ Enfoiré, hurla-t-elle.
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MessageSujet: Re: Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie   Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie EmptyDim 30 Oct à 23:23

Chapitre 34

3 novembre 2006
Studio d’Harmon Rabb Junior
Paris, IIème arrondissement


Ils dînèrent tranquillement parlant de tout et de rien et surtout en évitant le sujet qu’ils devraient un jour ou l’autre aborder. Delphine fut le centre de la conversation durant une bonne partie de la soirée. Harm ne cessa de la gratifier de compliments pour tout l’aide qu’elle lui avait apportée. Sarah savait exactement de quoi il en retournait. Quelques années auparavant, elle avait eu la chance de connaître la même situation. Elle avait la conviction d’avoir trouvé en cette personne une amie sincère. Malgré son jeune âge, elle montrait une certaine maturité.
Et puis, le café servit, il se jeta à l’eau.

_ Comment as-tu fait pour ne pas me parler durant tout ce temps ? Comment as-tu fait pour quitter notre pays après ce qui s’est passé ?

Elle se concentra sur sa tasse. Il passa son bras sur son épaule comme pour la rassurer. Quoiqu’elle réponde il ne lui en voudrait pas.

_ Je n’avais qu’une seule chose en tête te faire souffrir autant que tu me faisais souffrir. Quitte à moi-même passer par des moments difficiles. J’avoue que l’envie de te téléphoner a été grande, de prendre un billet de retour vers Washington aussi. Mais j’ai tenu. Je m’étais fait une promesse et il fallait que je sois le plus sincère envers ma propre parole.
_ Ce soir-là, j’étais prêt à m’engager pour du long terme avec toi. Ce n’était pas simplement une nuit d’adieu. Je pensais qu’en m’ouvrant à toi de cette façon, celle que l’on désirait tous les deux, tu comprendrais ce que j’attendais. Mais encore une fois mauvais timing, finit-il par dire dans le creux de son cou.
_ Harm, coucher pour retenir une femme n’est peut-être pas la bonne solution, dit-elle un peu sèchement.

Elle se leva précipitamment.

_ Je ne voulais pas te froisser, Sarah.

Sa voix trahissait des excuses implicites.

_ Changeons de sujet. Je crois que nous ne sommes pas encore prêts à affronter ceci.


2 juin 2003
Washington DC, Va


Sarah Mackenzie, chargée d’un gros sac de voyage et de son blouson posé sur son bras, regarda pour la dernière fois son appartement à moitié vide. Sa salle à manger salon ressemblait plus à une de ces pièces qui n’avait pas été visitée depuis plusieurs années. Des draps blancs recouvraient les meubles. Son cœur se serra et elle ferma la porte derrière elle. Le taxi l’attendait déjà en bas. Elle crut pendant un instant que son couloir était imprégné de l’odeur du parfum de Harm, partit quelques heures seulement auparavant. Elle l’avait jeté comme un vieux mouchoir dont elle ne se servirait plus. Mac s’en voulait vraiment mais elle savait que c’était la meilleure solution, pour elle comme pour lui.

Dans la voiture qui la menait à l’aéroport, elle se surprit à penser qu’il serait peut-être là, dans l’immense hall à l’attendre, prêt à tout pour la retenir. Pour lui prouver qu’il n’avait pas couché avec elle seulement pour lui faire comprendre qu’elle était tout pour lui. Son rythme cardiaque s’accéléra.
Elle redescendit cependant vite sur terre lorsqu’elle se rendit compte que son imagination romantique débordante lui jouait encore des tours.

« Ma pauvre Sarah Mackenzie, qu’est ce que tu peux être ridicule et complètement idiote ! Tu n’as finalement ce que tu mérites ».

L’embarquement lui sembla rapide et lent à la fois. La poussée ascendante de l’avion nécessaire pour le décollage alla de paire avec l’envie de tout effacer de sa vie passée.
A partir de maintenant, Sarah Mackenzie était une nouvelle femme. Sarah Mackenzie allait être une femme ordinaire…mais aigrie.


Adieu Harmon Rabb Junior. Adieu.
.
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MessageSujet: Re: Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie   Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie EmptyLun 31 Oct à 17:27

Chapitre 35


19 octobre 2006
Université la Sorbonne – Filière Histoire de l’Art
Paris, XIIeme


_ Delphine, on est là, cria une voix parmi tant d’autres.

Les amis de la jeune fille l’attendaient pour boire le café instantané matinal. Les yeux cernés, elle arriva son carton à dessin sous le bras.

_ Salut ! Comment vous allez ?
_ Bien, bien et toi ? T’as l’air crevée encore ! rétorqua Audrey, la meilleure amie de Delphine.
_ J’ai encore chatté sur internet tard. Je me suis tapée des tripes sur tout et n’importe quoi !
_ Mais quand est-ce que tu vas te mettre au travail ?
_ Et c’est bon, on vient à peine de reprendre. Et puis, bon je ne parlais pas pour ne rien dire ! Avec Tomcat, Cham et Macab’, nous philosophions sur les relations amoureuses.

Audrey leva les yeux au ciel tandis qu’elle s’allumait une cigarette.

_ Bon, t’en es où de ton dessin ? demanda Delphine.
_ J’ai presque terminé. Il me manque que les traits pleins du modèle à faire. Mais dis donc, il paraît que tu as eu une « touche » avec le mec qui pose pour nous, fit Audrey d’un clin d’œil.

La jeune délurée se retourna vivement et lança des regards plus ou moins interrogateurs envers ses autres potes.

_ Qui a cafté ? Qui a osé dire un truc pareil ?

Elle but une gorgée de son café et tira sur sa cigarette.

_ Alors ? trépigna-t-elle.

Elle ne put obtenir sa réponse. Le professeur arriva, passa devant tous les étudiants qui attendaient patiemment et ouvrit les portes de la salle.
Elle prit sa place habituelle : en plein milieu. Ni trop près du modèle mais surtout ni trop loin de la sortie.

Le jeune homme pénétra lui aussi dans la pièce. Il s’installa dans la même position que la semaine précédente.

_ Je ramasse vos œuvres à la fin de l’heure. Je vous conseille d’accélérer pour ceux qui sont en retard. Le coefficient est de quatre pour ce dessin.

Delphine pouffa le plus silencieusement possible et entama son travail. A chaque fois qu’elle posait ses yeux sur l’homme en face d’elle, il lui souriait et elle voyait dans son regard comme de la mesquinerie. Son sang bouillait à l’intérieur de ses veines. Elle aurait tant voulu lui arracher les yeux. L’envie de le frapper était de plus en plus forte. Mais elle se contint.

_ piiisssssssttt, siffla la jeune étudiante à son amie.
_ Quoi ? chuchota Audrey.
_ T’as vu comme il me regarde là !!! Tin, je vais le frapper, je t’assure s’il continue !
_ Arrête ta parano et concentre-toi !! Il regarde personne ! Il fixe le fond de la salle.

Delphine haussa les épaules. Peut être qu’elle avait raison. Elle devait se faire des films.

_ Et Delphine, tu serais pas sous le charme ? demanda sa copine.

Elle avait prit un ton taquin. Delphine dans un geste brusque balança son stylo et fit tomber sa règle métallique.

_ T’es pas un peu folle toi ??? parla-t-elle à voix haute.

Le professeur se retourna.

_ Il fallait se douter que le bruit venait d’ici ! Mesdemoiselles Delphine et Audrey veuillez donc nous faire part de votre agitation.
_ Rien qui ne concerne le cours Monsieur.
_ Justement ! Qu’est ce qui vous mets dans cet état ?? Je pense que toute la classe sera heureux de partager vos conversations !

Delphine s’enfonça sur son siège. Mais Audrey était du genre à mettre la honte.

_ Elle trouve que le modèle a…un fort potentiel…esthétique !

La jeune étudiante dans l’embarras écarquilla les yeux. Ses joues prirent une teinte rougeâtre. Elle allait lui faire payer sa bêtise !

_ Et bien Delphine, descendez donc les marches, positionnez vous à coté de Elliot et montrez nous ce que notre cher modèle a d’esthétique !
_ Monsieur…vous le constaterez dans mon esquisse. Pas besoin de faire un exposé oral !

Elliot changea de position. Comme pour la provoquer une fois de plus, il vint la chercher, la prit par la main et l’entraîna de force en bas de l’amphithéâtre.

_ Nous vous écoutons …commença le professeur.
_ Delphine, insista le jeune homme sur son prénom.

Quand orgueil chevauche devant, Honte et dommage suivent de près.
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kim
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MessageSujet: Re: Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie   Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie EmptyLun 31 Oct à 18:10

PTDR!
Bon sang si c'est ce qui m'attend à la fac je crois que je vais recondérer mon choix de carrière MDR quel boulet ce modèle n'empêche... Laughing
J'adore cette fic, c'est de mieux en mieux!
Suite? Wink
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MessageSujet: Re: Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie   Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie EmptyMer 16 Nov à 14:42

Chapitre 36

10 septembre 2006
Ecole Américaine.
Parking .


Pierre était là. Il l’attendait devant la barrière de l’entrée du parking situé derrière le bâtiment principal. Tous les autres professeurs avaient quitté l’établissement. Sarah avait bien fait exprès de prendre son temps, d’étaler au plus possible ses corrections. Elle évitait à tout prix de le croiser, de lui parler. Elle avait entendu des bruits comme quoi il voulait absolument mettre les choses au clair.
Quand son regard croisa le sien, elle sut que ce soir serait le moment tant attendu. Il avait l’air fatigué, des cernes ornaient son visage. Il paraissait négligé, sa barbe n’était pas rasée.

_ Tu me manques, lâcha-t-il.
_ Pierre, ne commence pas. Tu sais très bien que cela ne sert à rien.
_ Sarah, on ne peut pas mettre un terme aussi rapidement.

Elle posa son attaché case par terre.

_ Tout a été trop vite dès le départ, ajouta-t-elle.
_ Je n’ai donc été qu’un petit encas dans ta vie de none ? commença-t-il à s’énerver. Je t’aime Sarah Mackenzie, tu ne comprends pas ?
_ Ne dis pas ça ! Tu ne sais plus ce que tu avances.
_ Tu ne me quitteras pas comme ça.
_ Je n’ai aucun compte à te rendre, fit-elle en commençant à partir.
_ Tu m’appartiens maintenant. Tu m’as accepté dans ta vie, c’est pour toujours.

Son visage s’était fermé, ses yeux s’assombrirent et la petite veine de son front était gonflée. Mac paniquait au fond d’elle. L’institutrice voulait éviter la crise en plein air, bien que personne ne soit présent.

_ Pierre, écoute, toi et moi on a essayé de construire quelque chose, mais je ne suis pas guérie de mon passé. Tu n’as rien avoir avec tout ceci, prononça-t-elle de sa voix la plus apaisante.
_ Tu as vu l’homme qui te hante depuis des années alors que tu m’embrassais !!! Comment veux –tu que je prenne ceci ? Sarah Mackenzie, tu es la femme de ma vie, je le sens, je le vois. Je m’en fiche de ton ex, tu ne vois donc pas que nous sommes parfaits ensemble ?

Il l’attrapa par le bras, serra le plus durement qu’il put. Il voulait lui faire mal.

_ Lâche-moi, je ne suis pas ta femme. Je n’appartiens à personne. Tu es malheureux, je le conçois, mais laisse-moi. Je suis encore libre de choisir avec qui je veux vivre.
_ Qu’est ce qu’il a de plus que moi ce mec ? Hein ?

De l’autre côté, appuyé contre un poteau électrique Harmon Rabb observait la scène. Il était sur le point d’intervenir. Mais qui était cet homme avec qui Mac entretenait une relation. Les choses semblaient tourner au vinaigre. Durant quelques instants, il hésita à intervenir. Sa rencontre inopinée avec son ancienne partenaire n’avait pas été ce qu’il avait espéré.

Sarah se débattait. Pierre leva la main sur elle et finit par la gifler. Harm n’eut pas le temps de comprendre le pourquoi du comment, mais déjà il était sur le dos de son ennemi. Cet homme avait frappé Sarah.
Il le rua de coups. Des coups de haine qui se voulurent être le reflet de toute la rage contenue durant ces années précédentes.

_ Que je ne te vois plus t’approcher d’elle. Ne frappe plus aucune femme et surtout pas elle.

Il se retourna vers Mac.

_ Tout va bien Sarah ?
_ Occupez vous de vos affaires ! Et aller vous faire foutre Rabb !

La souffrance est une île de certitude dans un océan d'incertitude.
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MessageSujet: Re: Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie   Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie EmptyMer 16 Nov à 14:42

Chapitre 37

11 septembre 2006
Appartement de Sarah Mackenzie
Paris XIIème


Assise en tailleur dans son confortable sofa, les yeux braqués sur la photo du meuble de l’entrée, l’institutrice repensait à ce qu’il lui était arrivé la veille. Harm l’avait suivi jusqu’à son travail. Il voulait sûrement lui parler mais Pierre avait eu la même idée. Le côté héroïque de son partenaire de Washington avait refait surface. Et au lieu d’avoir la réaction normale que toute femme aurait, au lieu de le remercier gracieusement, son réflexe était tout autre.
Elle se leva pour aller chez Delphine. Elle seule pourrait l’aider en cette circonstance.

Devant la porte de sa voisine, elle hésita une nouvelle fois. Son ongle de l’index dans la bouche, elle le mordillait nerveusement. Puis elle sonna.
La jeune étudiante, vêtue de son tablier plein de peinture ouvrit.

_ Tiens Sarah, entre.

Une fois installée dans la pièce sans dessus dessous de la jeune femme, elles s’installèrent sur les tabourets pliants non encombrés par des feuilles, fusains, livres ou même pot de peinture.
_ Je te dérange, je pense.
_ Pas du tout, tu sais je peux dessiner en même temps que l’on papote.
_ T’as quoi à faire ?
_ Je bosse sur mon mémoire. Qu’est ce qui t’amène ?

Delphine avait deviné que quelque chose n’allait pas.

_ Je voulais bavarder, simplement.
_ Tu m’en veux pour Harm ? Je sais qu’on en a discuté, je conçois que tu m’en veuilles encore. Je n’ai pas été très correcte, fit-elle tandis qu’elle se remit à peindre.
_ Non, je…Donne-moi son adresse.

Delphine fit volte-face.

_ Pardon? Demanda-t-elle étonnée.
_ S’il te plaît. J’aimerai savoir où il loge. Je dois le voir & lui parler.
_ Sarah, tu lui as hurlé dessus en lui disant que plus jamais tu ne voulais le voir. Je pense qu’il doit souffrir assez de ce que tu lui as dit.
_ Non, nous nous sommes vus hier.

Le pinceau tomba des mains de la jeune étudiante.

_ Hein ?
_ Il… Enfin c’est une longue histoire, chercha-t-elle à feinter.
_ Oh non, j’ai tout mon temps, répliqua du tac au tac Delphine en prenant une cigarette et en l’allumant.

Sarah avait envie de ne rien dire.

_ Hier j’ai eu une altercation avec Pierre et Harm est arrivé.
_ Tut tut tut, tu peux me la refaire en version complète s’il te plaît ?
_ C’est la version complète !
_ Te fous pas de moi tu veux !

Sarah souffla. Elle savait qu’elle ne lâcherait pas prise. Pire qu’une Marines.

_ Pierre voulait me parler en fin de journée. Il m’a attendu. Tout s’est mal passé, il s’avère être possessif et surtout qu’il n’accepte pas la rupture.
_ Quoi ?! Tu n’es plus avec Pierre ? Depuis quand ?
_ Quelques jours. Mais tout ça c’est à cause de LUI.
_ Qui lui ? Pierre ou Harm ? demanda Delphine.
_ Mais HARM, c’est toujours de sa faute, il a gâché ma vie et je veux lui gâcher la sienne !
_ Et tu me demandes son adresse ??? Tu crois que je vais te la donner dans l’état dans lequel tu es ? s’emporta la jeune fille.

Les larmes étaient montées rapidement aux yeux de la jeune quadragénaire.

_ Tu ne comprends rien Delphine ! Je l’aime encore !

Elle ne se retint plus et se laissa aller de nouveau dans les bras de son amie.
Un sourire vint se former sur le visage de l’artiste. Les choses allaient enfin pouvoir être mises au point.

Ne renonce pas à l'amour. N'enterre pas ton coeur au fond d'un trou.
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MessageSujet: Re: Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie   Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie EmptyMer 16 Nov à 14:43

Chapitre 38

18 novembre 2006
Studio d’Harmon Rabb Junior
Paris, IIème arrondissement


_ Où est passée ma serviette ? grogna Harm en sortant ruisselant de la douche matinale.

Il passa dans la chambre et vit Mac lui tendant ladite serviette.

_ C’est ça que tu cherches matelot ? fit-elle avec un sourire mutin.

Il baissa la tête et se mit à rire. Elle lui ferait toutes les misères du monde.

_ Exactement ceci.

Il s’approcha d’elle, elle plaça son bras derrière son dos mettant ainsi hors d’atteinte le drap de bain.

_ Si tu me mouilles, tu ne l’auras pas !
_ Tu veux jouer, Sarah ?

Il la prit dans ses bras malgré l’interdiction de ne pas la tremper et saisit ses lèvres pour un baiser des plus passionnés. Elle lâcha le morceau de tissu éponge et enroula ses bras autour de sa nuque.
Leurs langues dansaient encore et toujours. Il dût se séparer d’elle pour récupérer l’oxygène qui lui manquait.
Ses yeux se plongèrent dans ceux de sa partenaire.

_ Je t’aime, admit-il.

Ces quelques mots mirent l’atmosphère sous tension. Mac se recula instantanément.

_ Sarah, comment avons-nous fait pour ne pas s’être parlés, vu, touchés durant tant de temps ?
_ Ne commence pas, je t’en supplie.
_ J’en ai marre qu’on remette toujours à plus tard LA conversation.

Elle ramassa la serviette, lui jeta furieusement contre le torse et passa dans la pièce d’à côté.

_ Sèche-toi et nous allons parler, puisque que tu le souhaites.
Il ne lui connaissait plus ce ton arrogant. Il enfila son jean qui traînait et alla la rejoindre.
Il s’assit à quelques centimètres d’elle et hésita à mettre sa main sur la sienne.

_Qu’est ce que tu veux savoir ?
_ Pourquoi m’as-tu rejeté ?
_ Quand ?
_ Après la première nuit passée ensemble ! dit-il énervée par le comportement de Mac.
_ Je te l’ai déjà dit, j’avais pris ma décision.
_Mais ça ne t’as pas gêné de faire l’amour avec moi apparemment. Mais peut-être que c’est ça ton mode de fonctionnement. Prendre un homme, coucher avec, essayer une histoire et le laisser tomber.

Elle le gifla pour ce qu’il venait de dire.

_ Comment oses-tu dire ça ?
_ Il n’y a que la vérité qui blesse, fit-il calmement.
_ Tu n’as pas changé ! En trois ans, tu es toujours aussi à côté de la plaque mon pauvre Harmon.
_ Il faut que je sois méchant avec toi pour que tu me parles et que tu me dises enfin la vérité ! Qu’est ce que j’ai fais pour que tu me rejettes !?! Hein ?
_ MAIS RIEN !!! Tu n’as jamais rien fait !

Il se leva et alla la rejoindre à l’autre bout de la salle près de la fenêtre.

_ Je suis partie à cause de toi, ou plutôt grâce à toi.

Les mots qu’ils échangeaient leur fendaient le cœur. Ils ne savaient pas parler sans se blesser.
Il la força à le regarder. A rencontrer ses yeux.

_ Je t’aimais tu sais. Mais j’étais incapable de te le faire comprendre. L’annonce de ton départ à été un électrochoc. Je pensais que tu ne partirais pas. Je pensais que tu m’aimerais assez pour ne pas quitter Washington. Mais je me suis pris une claque dans la tête. Finalement, tu as bien fait de ne pas m’appeler. C’était mieux pour toi comme pour moi. Au moins, on est d’accord sur ce point.

Un silence de plomb s’installa.
Elle passa sa main sur les cheveux gris des tempes de son compagnon, son index sur les petites rides autour de ses yeux.

_ Mais j’ai fini par comprendre en te revoyant que tu avais définitivement gravé ton empreinte en moi. Je t’aime Harm, articula-t-elle pour terminer ce moment de douleur.

Il lui sourit les yeux embués.

_ Faisons table rase du passé, Sarah.
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MessageSujet: Re: Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie   Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie EmptyMer 16 Nov à 14:44

Chapitre 39

19 octobre 2006
Université la Sorbonne – Filière Histoire de l’Art
Paris, XIIeme


Delphine était mal à l’aise au possible. Elle se sentait comme sur l’échafaud. Des dizaines de paires d’yeux étaient rivées sur elle, traquant le moindre son qui allait sortir de sa bouche.
Elle ne savait pas trop comment réagir. Le prof était resté à sa place, les bras croisés sur son torse. Il était visiblement en attente du commentaire oral sur l’esthétisme du modèle.

_ Et bien, euh…Comme vous pouvez le constater…commença-t-elle hésitante.
_ Je sais, je suis une parfaite gravure de mode, finit Elliot.

Tout le monde se mit à rire au commentaire très égocentrique du jeune homme. Delphine bouillait. Elle ne pouvait pas le supporter plus longtemps.

_ Je crois simplement qu’il ne sait pas quoi faire de sa vie. Il n’a pas du tout le profil d’un mannequin, mais bon, on a tous des défauts. Et l’art n’est art que s’il met en valeur les courbes disgracieuses. Son nez est de travers, ses épaules peu musclées. A part la répartie et le machisme, que possède ce jeune homme ?

Elle s’enflammait, tournait autour d’Elliot, le fixait droit dans les yeux lorsqu’elle lui infligeait son monologue. Dans la salle, certains riaient d’autres se cachaient. Audrey, à côté du prof tentait de ne pas exploser de rire. Son amie avait la gâchette facile. Impulsive, elle aurait été capable de le frapper comme une furie.

_ Je vais vous montrer comment le rendre esthétique.

Elle attrapa le pot de peinture ouvert sur la table d’une élève, le barbouilla de bleu, puis prit une autre couleur et réitéra son geste en y mettant du rouge. Les joues en feu par la rage et par la honte, elle ne fit plus attention à ce qui l’entourait.

_ Ca c’est pour mon chemisier au cacolac, ça c’est pour ma cigarette et … ça c’est pour te fermer ton clapet !

Le professeur d’art s’avança vers elle. Déchaînée comme elle était, elle ne l’avait pas vu. Il la prit par les épaules et tout le monde retint son souffle de peur qu’elle ne sache pas se contenir.

_ Vous pouvez aller vous rasseoir mademoiselle, je crois qu’on a bien compris.

Elle lui fit une petit moue, mécontente qu’on l’ait arrêté en plein carnage.

_ Puisque vous avez de l’énergie à revendre Delphine, vous nous ferrez pour dans deux séances un exposé sur l’art moderne en tant que reflet des émotions chez les peintres cubistes et dadaïstes.

Delphine écarquilla les yeux tandis que les autres rangeaient déjà leurs affaires.

_ Pardon ? demanda-t-elle surprise.
_ Bonne semaine à vous tous, conclut-il.

Avec ses grands gestes brusques qui la caractérisaient, elle ordonna son carton à dessin, sa trousse.

_ Pff mais qu’est ce que j’ai fait pour avoir la malchance de rencontrer ce type qui m’a foutu la poisse ! Il m’éneeeeeeeerrvee, mais il m’énerve !!!! se dit-elle à elle-même.

Elliot, encore barbouillé de peinture, s’avança silencieusement.

_ BOUHHHHHHH

Elle sursauta.

_ Ne m’adresse même pas la parole. Et t’avises pas de me toucher.
_ En colère ? l’interrogea-t-il

Elle se replongea dans ce qu’elle faisait.

_ Des menaces, osa-t-il.

Elle se retourna vivement.

_ Je parle quelle langue ? Le français ?

Elle fumait littéralement devant lui. Et sans qu’elle s’en rende compte il l’attrapa par le bras et posa ses lèvres sur le siennes.

_ Pardon pour tout, je voulais simplement jouer.

Et l’homme nu partit aussi vite qu’il l’avait embrassé.

Les femmes détestent les hommes trop prévisibles, elles adorent un certain coefficient de surprise.
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MessageSujet: Re: Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie   Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie EmptyMer 16 Nov à 14:44

Chapitre 40


12 septembre 2006
En errance


Depuis plusieurs minutes, elle avait le tout petit morceau de papier plié en quatre entre son pouce et son index.
Partagée entre l’immense envie d’aller voir pour tout recommencer et la peur de commettre à nouveau la faute des années précédentes, Sarah Mackenzie était dans le doute. Sa raison lui dictait le contraire de son cœur. Quelques années auparavant elle ne se serait même pas posée de questions. Rejoindre Harm dans les coups durs était un rituel. Mais maintenant ? Irrémédiablement, elle s’enfonçait de nouveau dans ce passé qu’elle réfutait tant.
Tout ce qu’elle avait refoulé et presque réussi à oublier revenait au galop à la surface. Comme quoi changer son être apparaissait comme une mission impossible. Elle commença à se demander si elle était vraiment heureuse à Paris ? Elle s’était habituée à cette vie.


Rue Saint Antoine, Paris Second arrondissement


Mac leva la tête et vit le fameux immeuble qui allait sans doute mettre un point d’honneur à sa vie. Oui, mais…dans quel sens ? Allait-elle lui tomber dans les bras ou bien le rejeter en le meurtrissant une nouvelle fois.
Elle hésita à pousser la lourde porte en bois massif, typique des anciens bâtiments. Grimper une marche avait pour effet d’augmenter son stress. Mains moites, souffle court, cœur qui s’emballe, boule au ventre et nœud à la gorge. Tous les symptômes d’une poussée de tension s’avéraient présents.

Puis comme contrainte par une force transcendante, son bout d’index appuya prestement sur la sonnette. Le son strident retentit et en moins d’une minute il apparut.
Visiblement surpris par la présente visite, il resta bouche-bée durant plusieurs secondes avant de se reprendre.

_ Mac, euh…entrez.

Cette dernière pénétra à l’intérieur du petit studio.

_ C’est cosy, ici, fit-elle.

Il le prit comme une remarque négative.

_ On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a, répliqua-t-il du tac au tac d’un ton plutôt froid.

Elle se força à sourire.

_ Qu’est – ce qui vous amène ? demanda-t-il inquiet.
_ Il faut qu’on parle Harm.
_ C’est vous qui ne voulez plus me voir, je vous signale.

Il avait déjà le don de l’insupporter.

_ Certaines choses ne peuvent être oubliées, dit-elle.

Sans rien dire, il tira une tabouret de sous la table de la kitchenette.

_ Je vous écoute.

La tonalité de la soirée était lancée.
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MessageSujet: Re: Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie   Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie EmptyMer 16 Nov à 14:45

Chapitre 41

22 octobre 2006
Appartement de Delphine
Paris, XIIème


_ Allô, fit une voix endormie.

Les yeux clos, elle raccrocha. Elle se retourna, mit sa tête sur sous son oreiller tout en grognant.
Elle se rendormit en quelques minutes.

Un coup de klaxon d’un acharné la réveilla à nouveau. Les coups ne s’arrêtaient pas, les gens criaient dans la rue. Intriguée mais surtout de mauvaise humeur elle ouvrit la fenêtre puis les volets et scruta attentivement d’où provenait le bruit.
Elle haussa les sourcils puis décida d’allumer sa première cigarette de la journée. Delphine se dirigea vers sa cuisine, se versa un verre de lait et évita de se regarder dans le miroir plaqué au mur du couloir. Elle ne se supportait pas au matin.

Tandis qu’elle appréciait sa dose de nicotine, ce furent sa sonnette qui la tira de son petit bonheur.

_ J’arrrivvveeeeee.

Elle s’arrangea les cheveux rapidement, prit son jogging qui traînait sur une des chaises afin de ne pas ouvrir à moitié nu. Pensant que c’était son amie et voisine qui venait lui rendre une petite visite, la jeune fille déverrouilla sa porte sans regarder dans le judas.

_ Salut beauté ! lança-t-il.

Elle crut faire une syncope. Elle referma la porte aussi vite qu’elle l’avait ouverte. Enfin, elle réouvrit.

_ Qu’est ce que tu fous là ? l’agressa-t-elle.
_ J’ai demandé aux services administratifs de l’université de me donner ton adresse.
_ Mouais, prends moi pour une quiche, idiot.
_ Je peux entrer ? fit-il avec un sourire niais.
_ Va te faire voir !

Ils se dévisagèrent durant quelques minutes.

_ Attends, je voulais m’excuser sincèrement. J’ai poussé un peu trop loin les boutons de ta patience.
_ Goujat, répliqua-t-elle.
_ Tu m’en veux, on dirait.
_ Ca t’étonne ?

Il sourit. Il savait que se faire pardonner serait une quête difficile, mais il aimait bien ça qu’on lui résiste.

_ Je te pensais joueuse, dit-il avec un air taquin.

Elle leva les sourcils comme si ce qu’elle venait d’entendre l’exaspérait.

_ Et puis je t’ai embrassé, conclut-il. Ca n’a pas dû te laisser de marbre.

Delphine ne put s’empêcher de baisser la tête pour partir dans un fou rire.

_ Femme qui rit, femme à moitié dans son lit, murmura Elliot.

A la vue du visage qui se fermait, il comprit qu’il valait mieux cesser toutes plaisanteries.

_ Tu as encore beaucoup de chemin à faire avant de conclure avec une femme telle que moi !
_ Et si je tentais ma chance ?
_ Dans tes rêves, beau gosse.

Et elle referma la porte.

Après quelques minutes, elle vit un petit mot glissé sous la porte.

Tu me plais. Rendez-vous ce soir au café Comedia Del Arte près de la fac.

_ Espèce de culotté, hurla-t-elle.

Des rires se firent entendre de l’autre côté dans la cage d’escalier.
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MessageSujet: Re: Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie   Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie EmptyMer 16 Nov à 14:46

Chapitre 42 - Chapitre X18 - Rendez-vous dans la section prévue à cet effet.


Dernière édition par le Mer 16 Nov à 14:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie   Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie EmptyMer 16 Nov à 14:46

Chapitre 43

22 octobre 2006
Café Comédia Del’ Arte
Paris, XIIème


Il l’attendait devant la devanture du bar. Elle était là depuis plusieurs minutes mais elle l’observait afin de traquer le moindre petit détail qui pourrait lui permettre de la charrier. Sous ses airs du désintéressement total pour Elliot, elle ne pouvait nier qu’elle éprouvait une certaine excitation quant à passer un moment avec lui. Ce n’était pas la première fois que Delphine se retrouvait face à face avec lui, cependant cette fois-ci, ce n’était pas dans le cadre des cours mais bien en tant que rendez-vous amoureux.

Elle s’avança vers lui, d’un pas nonchalant.

_ Bonsoir Delphine, lança-t-il.

Il lui fit la bise. Elle en fut surprise.

_ Salut, répondit-elle un peu anxieuse.
_ Viens, rentrons, tu vas attraper froid.

Il la poussa à l’intérieur. La chaleur du café la saisit au vif. Ils s’assirent à une table un peu retirée. Choix stratégique du modèle.

_ Qu’est ce que tu veux prendre ? Je te l’offre.
_ J’ai pas besoin de ta gentillesse. Je peux m’offrir un café encore.

La tension monta. Elle n’était pas à l’aise et lui ne l’était pas non plus.

_ C’est pour me faire pardonner.
_ S’excuser c’est signe de faiblesse, continua-t-elle.

Il essaya de garder son calme. Pour une fois qu’il faisait tout pour être gentil ça ne fonctionnait pas.

_ Tu as décidé de me casser ?
_ T’as décidé d’être lourd ? finit-elle par dire en allumant une cigarette.

Elle le regarda fixement.

_ Ca te dérange pas que je fume, dit-elle en lui recrachant la figure en pleine figure.

Elliot bénit l’arrivée du serveur. Jamais il n’avait été confronté à une tête de mule pareille.

_ Deux cafés, s’il vous plaît, commanda-t-il pensant qu’elle prendra ce qu’elle venait d’évoquer.
_ Ca sera un fanta orange, pour moi, merci.

Le jeune homme la dévisagea. Elle lui fit un petit sourire sadique. La tension ne redescendit pas d’un cran.
Il réfléchissait à ce qu’il allait dire. Elle le charriait méchamment, il allait en faire de même. Mais il fallait qu’il trouve le sujet qui fâche.

_ Alors comme ça, t’es du genre chieuse ?

Elle recracha toute sa fumée.

_ Il paraît.
_ A ce que je vois, j’en suis sûr. Ca m’étonne pas que tu sois célibataire.

Il avait frappé fort mais au moins il espérait qu’elle réagirait.
Elle attrapa son verre, apporté entre temps par ledit serveur, qu’elle lui balança au visage.

_ Ecoute moi, espèce de petit con à la noix. Je pensais qu’on passerait une soirée sympa mais je me suis trompée ! Qu’est ce que j’ai pu être nulle ! Trop beau, trop con !

Elle se leva, attrapa son porte monnaie, jeta la monnaie et partit. Quelques minutes plus tard, dehors, dans le froid, il lui courut après.

_ Delphine, attends ! T’es culottée tout de même ! C’est toi qui m’agresse verbalement et je dois tout accepter !!

Elle se stoppa. Elle se retourna. Il fit un pas vers elle. Et dans un mouvement singulier, elle se jeta sur lui pour lui rendre son baiser.

_ Il n’y a pas que toi qui sache surprendre !

Elle lui fit un clin d’œil et s’en alla en courant, le laissant là déboussolé.
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MessageSujet: Re: Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie   Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie EmptyMer 16 Nov à 14:47

Chapitre 44

12 septembre 2006
Appartement d’Harmon Rabb
Paris, IIème arrondissement


Ils n’osaient pas entamer la discussion. Chacun cherchait un point à fixer mais se furent finalement leurs yeux qui se croisèrent. Il osa sourire, elle répliqua.

_ Parle-moi de toi à Washington, annonça-t-elle.

Il gesticula sur sa chaise, dansant d’une fesse à l’autre.

_ Et bien, j’étais en perdition, si c’est ça que tu veux savoir. Mais j’ai remonté la pente grâce à…Sturgis et ….

Il laissa en suspend sa phrase.

_ Une femme ? tenta-t-elle.

Il baissa les yeux.

_ Alicia.
_ C’est un joli prénom, mentit-elle.

En son for intérieur, elle bouillait de jalousie. Mais elle n’avait rien à dire, elle avait bien eu plusieurs petites relations et Pierre récemment.

_ C’est normal que tu aies eu des relations. Tu n’allais pas faire abstinence, répliqua-t-elle.
_ Tu sais de quoi tu parles, acheva-t-il sans même se rendre compte des mots prononcés.

Sa main la démangeait fortement. Finalement, il n’avait pas changé. C’était pitoyable et dépitant.

_ Mac…Je…il souffla…Je m’excuse.
_ Certaines choses ne se corrigent pas. Ton don pour dire affirmer un prédicat et vouloir l’effacer dans la seconde qui suit m’exaspérait à l’époque. Je ressens le même sentiment aujourd’hui. Et pour tout avouer ça ne me manquait pas. Sache que je ne m’excuserai pas sur ce que je viens de dire.

_ Sarah, commença-t-il en plaçant sa main sur celle de l’ex Marines. Elle la retira aussi vite.

Il se sentit encore plus inconfortable vis à vis d’elle.

_ Alicia et moi avons vécu quelques mois ensemble avant qu’elle ne se rende compte que tout était voué à l’échec.
_ Comme avec toutes les femmes que tu as eue dans ta vie.
_ Sans exception. Mais j’aurai aimé qu’une seule ne me rejette pas…

Ce fut à son tour d’encaisser.

_ Tant de silence et de non-dits, firent-ils en chœur.

Cette réplique eut pour effet de détendre un peu l’atmosphère électrique de part les sourires échangés au même moment.

_ Et si, continuèrent-ils sur la même lancée.

Ils se mirent à rire plus ouvertement.

_ Vas-y Mac, je t’écoute.
_ Non, toi…
_ Femmes et enfants d’abord, clama-t-il solennellement.

Elle n’osait pas lui demander plus de détails sur sa vie avec cette Alicia bien que cela la démangeait.

_ Qui est cette Alicia ?
_ Elle est professeur de droit. Je l’ai rencontrée sur une enquête et je lui ai plu. Elle m’a aussi charmé.
_ Blonde ?

Elle se mordit la lèvre inférieure par la curiosité de sa question. Il leva un sourcil et sourit avec son fameux flyboy grin. Elle avait le don de le faire rire.

_ Oui.
_ Tu n’as jamais eu de chance avec les blondes.
_ Ni avec les brunes apparemment.

Son regard devint perçant.

_ Try again, lui fit-elle dans leur langue maternelle.

C’était une belle ouverture. Elle craquait, elle le sentait. L’avoir en face d’elle anéantissait tous ses efforts pour le haïr. Mais entre haïr et aimer, le fossé n’est que de quelques centimètres.
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MessageSujet: Re: Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie   Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie EmptyMer 23 Nov à 23:51

Chapitre 45


30 novembre 2006
Restaurant “La Licorne”
Paris, Ier arrondissement


Plus d’un mois s’était écoulé depuis leur dernière rencontre. Elliot et Delphine, à la pointe de la nouvelle technologie et ancrés dans la jeunesse de leur temps échangèrent des sms et des mails chaque jour depuis. La jeune étudiante avait tout fait pour faire « monter la sauce ». Plus on attend et meilleur c’est.
Mais ce soir, elle lui avait enfin fixé un rendez-vous. Et elle n’était pas peu fière de dire qu’elle menait la barque.

Dans le métro qui l’emmenait au point de ralliement, elle revit les meilleurs moments de leur peu de relation entamée. Elle aimait le charrier, le chercher, l’enquiquiner. Il avait du mordant et du piquant mais face à son adversaire féminine il aimait s’effacer pour lui laisser croire qu’elle avait le pouvoir.

Delphine avait choisi un petit restaurant sympathique avec un cadre ni trop coquet ni trop branché. Un endroit simple. Elle l’avait découvert avec Mac. La jeune femme pensa à son amie à ce moment là, essayant de s’imaginer ce qu’elle pouvait être en train de concocter pour elle et son amoureux.

La voix pré-enregistrée indiqua le terminus et ceci eut pour effet de la sortir de sa rêverie. Elle serait dans quelques minutes devant lui. Devant Elliot, jeune homme rencontré au hasard. Elle se re-saisit et grimpa les escaliers qui la menaient à seulement trois cent mètres dudit restaurant.
Elle aperçut son allure et son cœur se serra. Elle commençait à transpirer. Au fond d’elle-même, Delphine sentit que l’amour était entrain de prendre possession de son être. Mais elle n’allait pas le lui avouer aussi facilement. Il faudrait qu’il soit exceptionnel pour qu’elle lui fasse part de ses sentiments.

_ Bonsoir, lança-t-il
_ Hey.

Ils hésitèrent un instant avant de se faire la bise. Ce genre de moment qui dure une fraction de seconde, où les regards s’accrochent et où l’on se demande ce que l’on doit faire. Autant commencer doucement.
Ils pénétrèrent dans le petit coin confiné. Un serveur leur indiqua la table réservée.

_ Alors, dit-il, qu’est ce que tu me racontes ?

Elle prit son paquet, alluma une cigarette avant d’entamer une conversation.

_ Et bah, j’ai beaucoup de boulot. Et toi ?
_ Pris aussi par le travail mais j’avais le temps de penser à toi, avoua-t-il.
_ Arrête ton char le beau-parleur, le rembarra-t-elle.

Il se força à sourire bien que son cœur rata un battement. Cependant, il décida de ne pas se laisser faire.

_ Faut bien que je te brosse dans le sens du poil, si je veux pas m’en prendre plein la tête !
_ Tu devrais tourner ta langue sept fois dans ta bouche avant de parler et utiliser ton cerveau pour penser, ajouta-t-elle.

La serveuse arriva. Elle leur proposa les menus puis repartit aussi vite qu’elle était arrivée, non sans donner un gentil sourire au jeune homme.
Ils consultaient la carte sans rien dire.

_ T’as choisi ? essaya-t-il.
_ Ouais.

Elle posa brusquement le livret à la couverture de cuir. Elle tira une dernière latte avant d’écraser le mégot dans le cendrier prévu à cet effet. Comme pour le provoquer une nouvelle fois, elle recracha le reste de sa fumée en pleine figure.
Bon joueur il ne préféra rien dire.


Une heure trente plus tard

L’ambiance s’était détendue. A croire qu’une fois les estomacs pleins, il était plus facile de parler sans se chercher.
En fond sonore, le pianiste jouait sans cesse de nouveaux airs variant entre le classique et le jazz.

Les desserts prirent place devant eux.

_ Arrête de reluquer mon fondant au chocolat. T’en auras pas ! le taquina-t-elle.

Avant qu’elle ne put dire quelque chose, il se leva silencieusement et partit du côté du pianiste. Elle se retourna pour le suivre, pensant au départ qu’elle y avait été trop fort durant la soirée. Elle sentit un malaise l’envahir. Puis il revint.

_ Qu’est ce que t’as fait ? demanda-t-elle intriguée.

Il lui répondit par un sourire. Elle découpa un morceau de son fondant avec sa cuillère et allait le porter à la bouche quand, tout à coup, une musique particulière parvint à ses oreilles.
Elle lâcha brusquement ce qu’elle tenait.

Le pianiste entama la chanson.


What day is it? And in what month?
This clock never seemed so alive
I can't keep up and I can't back down
I've been losing so much time


Il l’observa. Les yeux de la femme qu’il avait devant lui s’emplirent de larmes.
Il se mit debout à nouveau, se positionna à ses côtés, tendit la main pour l’inviter à danser sans se préoccuper des gens qui les entouraient.

Elle accepta sans se faire attendre. Elle plaça sa main sur son épaule tandis que l’autre vint rejoindre la sienne. La main gauche d’Elliot était sur le flanc de sa compagne.

Cause it's you and me and all of the people with nothing to do
Nothing to lose
And it's you and me and all of the people
And I don't know why, I can't keep my eyes off of you


La musique les berçait, leurs doigts se croisèrent.

All of the things that I want to say just aren't coming out right
I'm tripping on words
You've got my head spinning
I don't know where to go from here


Leurs corps se firent plus proches.

Cause it's you and me and all of the people with nothing to do
Nothing to prove
And it's you and me and all of the people
And I don't know why, I can't keep my eyes off of you


Elle posa sa tête contre son épaule.

There's something about you now
I can't quite figure out
Everything she does is beautiful
Everything she does is right


La main du jeune homme se plaça au creux des reins de Delphine.

Cause it's you and me and all of the people with nothing to do
Nothing to lose
And it's you and me and all of the people
And I don't know why, I can't keep my eyes off of you
and me and all of the people with nothing to do
Nothing to prove
And it's you and me and all of the people
And I don't know why, I can't keep my eyes off of you


L’instant était magique. Rien ne pouvait les déranger.

What day is it?
And in what month?
This clock never seemed so alive


La chanson touchait à sa fin. Leurs regards s’accrochèrent et leurs lèvres vinrent se sceller dans un baiser doux et passionné.
Ils se séparèrent pour reprendre leur souffle. Front contre front, les choses avaient évolué. Mais comment avait-il su pour la chanson ?


L'étonnement est suivi du silence.
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MessageSujet: Re: Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie   Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie EmptyMer 23 Nov à 23:52

Chapitre 46


12 septembre 2006
Appartement de Sarah Mackenzie
Paris XIIème


Cher Journal,

Je viens de laisser Harmon Rabb Junior dans l’incertitude une fois de plus. Je suis allée le voir ce soir, comme j’en ai pris l’habitude depuis quelques temps. Nous discutons et essayons de comprendre le pourquoi du comment. Malgré les apparences et ce que j’ai pu dire ou penser, nous avons changé. Certains traits sont identiques mais nous avons indéniablement grandi.
Je me surprends moi-même. Moi qui ne voulais plus lui adresser la parole, moi qui t’ai tant parlé de lui, moi qui l’ai détesté au plus profond de mon âme… Mon regard n’a eu qu’à croiser le sien une seule et unique fois, nos mains n’ont eu qu’à s’effleurer juste quelques secondes et je ne peux m’empêcher de repenser à lui en tant qu’amant.
Comment un homme peut-il exercer un tel pouvoir ? Haïr ? Aimer ? Aimer ? Haïr ? Quels sont les véritables sentiments que j’ai à son égard. Je suis perdue et pourtant mon cœur me dicte ce que je me suis refusée d’entendre durant trois années. En moi, une guerre livre bataille depuis plusieurs jours. Ce soir, entre le cœur et la raison, l’un est sorti vainqueur. Ai-je vraiment besoin de te le dire ? Y crois-je ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Les mots se dérobaient de mes lèvres si facilement. J’étais à la fois passive et active quant à mon discours. Actrice et spectatrice d’un spectacle complètement surréaliste. D’un spectacle tant de fois imaginé. Un rêve enfoui qui devient réalité.
Une nouvelle chance rythme-t-elle avec une nouvelle vie ? C’est tellement bizarre. J’ai l’impression de vivre un rêve éveillé. Le réveil transformera-t-il cet instant en rêve ou en cauchemar ? Je n’ai malheureusement pas la solution. Il détient la réponse. Il détient notre avenir.
Qu’ai-je écrit ? Notre avenir ? A peine l’ai-je déjà quitté que je me vois faisant partie de ma vie. Que j’imagine déjà un « nous ».

Nous…Lui et moi…Moi et lui. Enfin réunis.

Je sens au fond de moi une certaine tension. Peur ? Sans doute. Les dés sont jetés. Je ne joue pourtant pas ma vie. Quoique. Ma vie a toujours dépendu de lui. En tout cas, une grosse partie. Ma plume inscrit noir sur blanc mes pensées et ces mêmes pensées inscrivent les sentiments que j’ai pour Harm.
L'écriture et l'amour procèdent de la même tension, de la même joie, de la même perdition.

Il y a quelques instants, mon portable à coté de moi s’est mis à vibrer. « 1 message reçu ». J’ai hésité avant d’ouvrir ce texto.

Maintenant je peux dormir sur mes deux oreilles. Et si un dieu existe sur cette terre, il a fini par entendre mes prières. Des années à douter, des années à chercher, des années à hésiter, à détester, à aimer, à partir et revenir, à se contredire et se mentir.
Pour en arriver finalement à :

[i] Il ne faut jamais renier ni ses actes, ni ses pensées, ni ses amours. Je ne renie ni mes actes, ni mes pensées, ni mes amours. Je tente avec la plus belle brune qu’on m’ait donné de connaître. Flyboy.


Sur ce ma nuit s’annonce pleine de doux rêves.

Sarah Mackenzie.
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MessageSujet: Re: Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie   Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie EmptyDim 27 Nov à 14:58

Chapitre 47


14 février 2007
Appartement de Delphine
Paris, XII arrondissement


Assis sur le sofa et les fauteuils autour de la table basse, dans un salon ordonné contrairement à d’habitude, un couple discutait avec un autre. En cette fête de la Saint-Valentin, normalement destinée à un moment en tête à tête, quatre personnes atypiques avaient décidé de partager cet instant ensemble. Delphine et Elliot, Harm et Mac. Depuis plusieurs mois, chacun consommait une relation plus ou moins fusionnelle.

_ Alors Elliot, pas trop difficile d’être avec une enquiquineuse ? demanda Sarah.

Delphine écarquilla les yeux. Elle n’en revenait pas ! Elle crut s’étouffer avec la fumée de cigarette.
Harm se mit à rire bruyamment.

_ Elle a son petit caractère, répondit-il en passant sa main sur sa cuisse.
_ A qui le dis-tu ! Un vrai petit bout de femme bornée et acharnée !
_ Qui aime les relations plus ou moins sadiques ! lâcha-t-il avant de se rendre compte de ce qu’il venait de dire.

Les joues de la jeune fille prirent une teinte rougeâtre.

_ J’en connais une autre, ajouta Harm.
_ Vous embêtez pas ! Faites comme si j’étais pas là !

Mac en profita pour frapper son homme sur l’épaule.

_ Tu devrais faire attention à ce que tu dis, Harm.
_ Ouais, hein, niet sinon ! explosa Delphine qui ne se sentait plus d’un seul coup.

Tout le monde se mit à rire.

_ Ah ma petite Delphine, tu vas leur manquer ! déclara Elliot.

Les surprises allaient bon train ce soir. Mais la jeune artiste décida de ne pas relever, pensant que les effets de l’alcool faisaient contrecoups.


Plus tard dans la soirée


_ Merci pour cette soirée, les jeunes ! fit Harm sur le seuil de la porte.

Il serra la main des deux amoureux.

_ Ouais, merci beaucoup Miss, ajouta Sarahqui serra dans ses bras la femme qu’elle avait devant elle, puis son ami.

Ils fermèrent la porte derrière le couple qui allaient dans l’appartement en face.
Elliot passa ses bras autour de la taille de sa petite amie. Il posa sa tête sur son épaule et mordilla le lobe de l’oreille.

_ Hey…Pas tout de suite, monsieur le pressé, sourit-elle.
_ J’ai quelque chose à te demander.

Elle se retourna pour se trouver face à lui.

_ Qu’est ce qui se passe ? demanda-t-elle inquiète.
_ Rangeons l’appart, je te dirai après. Ce n’est rien de grave.

Il colla son nez contre le sien, lui fit un baiser esquimau avant de déposer un véritable bisou sur l’arrête de son nez.
Il la sentit un peu stressé mais elle ne savait pas combien lui aussi l’était.


14 février 2007
Appartement de Sarah Mackenzie
Paris, XII arrondissement



Ils étaient allongés dans le sofa. Harm avait posé sa tête sur les cuisses de sa compagne. Elle lui caressait gentiment le cuir chevelu. Ils avaient allumé quelques bougies pour faire une ambiance tamisée.

_ Ils sont mignons tous les deux, souffla Mac sans même préciser de qui elle parlait.
_ Ils n’auront pas attendu presque dix ans, eux, répondit Harm à moitié hilare.
_ Ils sont jeunes. Tu sais l’amour ça donne des ailes à cet âge là !

Il se releva.

_ Moi c’est autre chose qui a des ailes en ce moment…

Le sous-entendu était assez énorme pour qu’elle le comprenne.

_ Ah oui, et comme ça d’un seul coup ?
_ Non j’ai pensé toute la soirée à t’enlever cette petite robe…

Elle mit sa tête en arrière tout en rigolant.

_ Quoi ? l’interrogea-t-il.

Leurs regards se croisèrent. Sans rien dire, elle lui prit la main et l’amena vers la chambre. Il la stoppa juste au pas de la porte pour l’embrasser langoureusement. Les préliminaires étaient lancés.


14 février 2007
Appartement de Delphine
Paris, XII arrondissement



Les mains dans l’évier, pleines de mousses de liquide vaisselle, Delphine essaya de savoir ce qui se tramait dans la tête de son conjoint.

_ Je ne te dirai rien pour l’instant !
_ Allez, que se soit maintenant ou tout à l’heure ça change rien !
_ Oh que si ! Ménageons le suspens ! ajouta-t-il en faisant un clin d’œil.
_ T’es chiant ! ronchonna-t-elle.

Elle balança méchamment une fourchette sur le séchoir mais elle tomba par terre.
Elliot se baissa pour la ramasser. Elle pencha la tête de son côté quand elle remarqua qu’il ne se relevait pas.

_ Qu’est ce que tu fous ? Tu peux pas amasser un couvert ?

Elle le regarda intensément. Une vague de chaleur envahit son corps.

_ Epouse-moi Delphine.
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MessageSujet: Re: Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie   Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie EmptyDim 27 Nov à 14:59

Chapitre 48


18 mars 2007
Appartement d’Harmon Rabb
Paris, IIème arrondissement



Il déplaça sa main sur sa gauche. Il pensait trouver le corps chaud de sa compagne mais il ne sentit que le drap froid. Il s’étira à son maximum, ce qui eut pour effet de lui faire craquer quelques os, et se concentra sur le bruit qui parvenait à ses oreilles. Mac se douchait. Son esprit ne fit qu’un tour et décida qu’il devait la rejoindre.
Il n’eut pas à quitter de vêtements, sa nuit avait été agitée. Il poussa la porte de la cabine de douche et s’y introduisit. Sarah poussa un petit cri quand elle sentit le corps de son amant collé contre le sien.

_ Bonjour ma beauté, fit-il tandis que l’eau chaude dégoulinait maintenant le long de son échine.
_ Hey toi, susurra-t-elle.

Il mordilla sa nuque , son épaule, lui arracha l’éponges des mains, et d’un geste lent, entama de la savonner. La peau de la jeune femme, malgré la chaleur de l’eau, frissonna. La chair de poule apparut. Il prit un malin plaisir à l’effleurer encore et encore, jusqu’à ce qu’il sente que les jambes de sa partenaire défaillissent. Il saurait alors qu’il pourrait la laisser, frustrée et prête à lui sauter dessus, après des caresses exquises.
Et ce qui dut arrivé, arriva. Il joua avec les sens. Mais à force de trop jouer, son corps réagissait autant que celui qu’il tenait contre lui.
Elle commença à se laisser aller complètement. Il fit descendre sa main le long de ses seins vers son bas ventre. Elle crut qu’il allait enfin lui donner du plaisir, mais il tourna le robinet pour couper l’eau.

_ Oh noooonnn, grommela-t-elle.
_ Si, si si, ajouta Harm, sa bouche collée contre son oreille, un sourire mutin au visage.

Mac posa sa main sur le sexe tendu de son homme et entama un va et viens. Il l’arrêta en se maudissant intérieurement.

_ Non, Sarah. Sois sage…gourmande.

Il sortit de la salle de bain. Elle le suivit plusieurs minutes après.


Après-midi


Elle le cherchait. Elle le provoquait. Mac se faisait sexy, amoureuse, ronronnante. Elle voulait qu’il craque.
Il adorait quand elle était comme ça. C’était un véritable défi pour lui. Résister. Combattre ses instincts, ses envies, son désir.

_ Bon Harm, il faut qu’on aille au magasin pour te trouver un costume, dit-elle en se retournant pour lui faire face.
Il était allongé sur le lit et l’observait. Enfin, il se concentrait non pas sur les vestes ou autres chemises qu’elle lui montrait mais sur ses formes mises en valeur dans les vêtements qu’elle portait.

_ Hum, hum, répondit-il
_ La terre appelle Rabb, la terre appelle Rabb, cria-t-elle.

Il secoua la tête de droite à gauche, comme pour remettre la connexion en marche.

_ Quoi ?
_ Prends ton blouson, je vais te relooker. Il est hors de questions que tu sois le témoin de Delphine à son mariage avec des costumes dépareillés !

Son estomac se serra quand elle prononça le mot mariage.

_ Okay, chérie, je te suivrai partout.
_ En es-tu sûr ? questionna-t-elle en voyant le sourire rêveur et béat de Harmon.


Main dans la main, ils arrivèrent au magasin. Harm poussa la porte et laissa passer galamment sa femme.
Une vendeuse s’approcha d’eux.

_ Que puis-je pour vous ? demanda-t-elle en regardant un peu trop l’ex Capitaine.

Mac le remarqua et se colla à son partenaire.

_ Un costume pour un « mariage », insista Sarah en appuyant bien sur le dernier mot.
_ Oh, je vois. Suivez-moi.

Elle les mena au second étage pour leur exposer les différentes teintes et textures de tissu.
Harm commençait déjà à en avoir ras le bol mais il fit des efforts pour ne pas trop le laisser transparaître. Quoi qu’il dise, Sarah choisirait pour lui dans tous les cas.

_ Il est bien cela hein ? Il te plait ?
_ Oui, il est chouette, dit-il.
_ Il te plait ou pas ? demanda-t-elle.
_ Oui, il me plait.
_ Nan mais t’as pas l’air enthousiasmé…

Il souffla bruyamment par les narines.

_ Mais si, il me plait, chérie, je te l’ai dit.
_ Bon bah alors va l’essayer, qu’est ce que tu attends ?

Il hallucinait. Deux secondes avant il se serait fait bouffer s’il lui avait arraché des mains les vêtements et maintenant il se faisait disputer parce qu’il n’allait pas assez vite.
Il attrapa la veste, la chemise et le pantalon. Il se dirigea vers les cabines. A peine avait-il fait un pas que la voix de Sarah l’interpella à nouveau. Il se retourna au ralenti.

_ Harm ? Nœud papillon ou cravate ?
_ Choisis pour moi, Sarah.
_ Ah non, dis-moi ce que tu préfères.
_ Cravate, répondit-il.

Sarah regarda la vendeuse.

_ Sortez moi les nœuds papillons finalement, ça le changera.

Elle s’adressa de nouveau à Harmon.

_ T’es d’accord n’est-ce pas ?

Mac souriait. Il lui répondit de la même façon en essayant de ne pas jurer contre les femmes !


A suivre dans le prochain chapitre !
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MessageSujet: Re: Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie   Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie EmptyDim 27 Nov à 15:53

Chapitre 49

18 mars 2007
Magasin “Carnet de Vol”
Paris, Ier arrondissement



La vendeuse et l’institutrice discutaient encore d’habits. Puis, Sarah alla rejoindre son conjoint. Elle passa la tête à travers le rideau et lui tendit le morceau de tissu pour qu’il fasse son nœud.

_ Il te sied bien !
_ Merci. J’ai bien choisi ! rigola-t-il.
_ Je te laisse encore cinq minutes pour que tu finisses.

Elle patienta gentiment. Mais elle ne put s’empêcher de battre la mesure avec son pied.
Il sortit de la cabine, paré.

_ Ca me change de son uniforme de cérémonie ! Il manque quand même les ailes dorées, annonça-t-il sur un ton plaisantin qui laissait quand même transparaître du regret/

Elle le détecta, s’approcha de lui et l’embrassa.

_ Tu n’as pas besoins de tes ailes dorées. Tu m’as déjà dans ton lit !

Elle lui fit un clin d’œil malicieux.
Il voulut resserrer son étreinte mais elle l’en empêcha.

_ Bon maintenant, essaye celui-ci, s’il te plaît.
_ Quoi ? Encore ? Mais il est bien celui là ! râla-t-il
_ Ne fais pas l’enfant, Harm ! fit-elle sur un ton mi-drôle mi-autoritaire.
_ Ce qui me motiverait, c’est que tu viennes m’aider à retirer cette satanée chemise aux boutons pénibles…

Elle adorait quand il était comme ça. Ce n’était pas l’envie qui lui manquait mais la vendeuse n’était qu’à quelques mètres. Et puis, après ce qu’il lui avait fait subir ce matin, elle n’irait pas.

_ Dépêche-toi, vilain garçon, dit-elle en lui donnant une petite tape sur les fesses alors qu’il allait s’enfermer à nouveau dans la cabine.

Comme précédemment, elle attendit qu’il ressorte. Elle préféra s’asseoir sur le pouf qui était disposé là.
La chaleur du magasin commençait à faire effet sur elle et plus le temps passait et plus elle se sentait mal.

_ Voilà, avertit Harm en se mettant devant la grande glace.

Elle sursauta. Il était magnifique dans celui-ci. Elle se leva pour l’observer plus en détails.
Elle le regarda des pieds à la tête en se mordillant la lèvre inférieure.

_ Qu’est ce qu’il y a Sarah ?
_ Rien. Enfin, si. Tu es parfait mon chéri pour que je t’épouse.

Un ange passa.

Leurs regards s’accrochèrent.

Un nouvel ange passa.

Harm écarquilla les yeux. Mais aucun sourire, aucun signe de joie.
Sarah Mackenzie prit peur. Ses entrailles se serrèrent, sa gorge et son estomac se nouèrent. Une nouvelle vague de chaleur s’empara de son corps venant s’ajouter à la température du magasin. Elle sentit des sueurs froides.

_ Dis quelque chose, Harm, sinon je vais m’écrouler, finit-elle par lâcher anxieuse.

Elle préféra se rasseoir sur le pouf.

_ Je…suis pas sûr d’avoir…tout…compris, balbutia-t-il.
_ Oublie ce que je viens de dire. Mettons ça sur un coup de folie.

Sa voix se brisa. Il n’était pas près, elle le savait, le sentait.

_ Non.

C’est bien ce qu’elle avait prédit. Il ne voulait pas l’épouser. Il ne voulait pas d’elle en tant que femme.
Les larmes montèrent et en silence, l’une d’elle dévala son visage pour atterrir sur son jeans.

_ Je suis désolée de t’avoir poussé, dit-elle.

Il vint la rejoindre, s’agenouilla à ses cotés. Il mit son index sous son menton et releva sa tête pour qu’il puisse voir ses yeux chocolats.

_ Non, Sarah Mackenzie. Ce n’est pas à toi de demander ceci. Ce n’est pas à une femme de faire une demande en mariage.
_ Mais, qu’est ce qu’on s’en fout de la tradition, gémit-elle en fondant en larmes.
_ Je ne m’en fiche pas. Je veux que tu te souviennes du moment où moi Harmon Rabb Junior je te demande officiellement en mariage.
_ De toute façon, tu m’as clairement répondu, ça ne change plus rien.

Il prit son visage entre ses mains et déposa un baiser sur les larmes qui ruisselaient.
Elle le repoussa gentiment.

_ Je préfère t’attendre en bas.

Elle se leva et partit dehors pour se calmer.

Il se rhabilla rapidement. Il attrapa son téléphone portable.

_ Delphine c’est moi. J’ai besoin de toi de toute urgence.

Il lui expliqua la situation rapidement et alla rejoindre sa compagne.

Ils rentrèrent à la maison dans un silence de plomb.

Le mariage est comme le tiret en imprimerie : il sépare et relie.

A suivre dans l’ultime chapitre.
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MessageSujet: Re: Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie   Les méandres de la vie [Terminée] R Deuxième Partie EmptyDim 27 Nov à 17:35

Chapitre 50

18 mars 2007
Appartement de Sarah Mackenzie
Paris, XII arrondissement


_ Je préfèrerai que tu ne montes pas.
_ Sarah….

Sous le regard triste de sa compagne, il capitula.
_ D’accord, finit-il par dire.
_ J’ai besoin d’être un peu seule, tu comprends ?

Il passa sa main dans ses cheveux et attira son visage contre son torse.

_ Je passerai plus tard. Je t’aime Sarah.

Elle déposa un baiser sur sa joue et poussa la porte en bois de son immeuble avant de disparaître dans le couloir.

Il resta quelques instants pensif, sans bouger. Il s’en voulait de lui avoir fait du mal. Mais aimer c’est souffrir. Le vibreur de son portable le fit revenir à la réalité.

_ Oui ?
_ Bien Delphine, ouvre-moi. Je suis en bas. Est ce que Mac est rentrée ?
_ A tout de suite.

Arrivé au palier, il n’eut pas besoin de frapper à la porte de la jeune artiste, elle l’attendait sur le pas de porte.
Il pénétra dans l’appartement un peu trop chauffé.

_ Bon alors, qu’est ce qui se passe ? questionna la jeune femme.
_ Elle m’a demandé en mariage…
_ Quoi ???? hurla-t-elle
_ Oui…
_ C’est génial !!!
_ Le problème c’est que j’ai dit non.

Delphine prit une cigarette et l’alluma.

_ C’est vrai qu’elle t’a prise un peu de court.
_ On est un peu trop sur la même longueur d’onde, maintenant.

Plusieurs secondes passèrent.

_ Je peux te prendre une cigarette ? demanda Harm
_ Euh…si tu veux… Je savais pas que tu fumais !?!
_ J’ai besoin de me calmer.
_ J’ai envoyé Elliot chercher ce que tu m’as demandé.
_ Merci, beaucoup, Delphine ! Si tu n’étais pas là, je sais pas comment j’aurai fait !

Au même moment, l’interphone se fit entendre.

_ Je t’ouvre.

En à peine, une minute il était là. Il fit un léger baiser sur les lèvres de la jeune fille et serra la main de son ami. Il posa les paquets sur la table.

_ J’ai cru que la vendeuse n’allait jamais me donner ceci, fit Elliot en tendant un petit sac estampillé de l’enseigne de la bijouterie.
_ Merci, vieux ! Je me voyais mal partir après ce qui s’est passé au magasin.

Delphine défit le second paquet.

_ Bon, Harm file enfiler ton costume et prépare toi. La salle de bain t’appartient. Elliot aide le. Moi je file chez Sarah pour tâter le terrain.

Elle sortit de l’appartement et frappa à la porte de son amie.
Allongée sur son lit, sur le ventre, la tête enfouie dans l’oreiller juste à côté du cadre contenant une photo, d’elle et son compagnon, récente, Sarah pleurait toutes les larmes de son corps.
Elle n’eut pas l’envie d’aller ouvrir mais sous les coups insistants, elle s’essuya rapidement les yeux, se moucha et regarda dans le judas qui était-ce.

De son côté, Delphine faisait tout pour ne pas montrer qu’elle était au courant de ce qui se passait. Elle devrait jouer la comédie. Elle n’aimait pas mentir, mais c’était pour son bien.

_ Salut Sarah !

Elle vit les yeux rougis de son amie. Son cœur rata un battement.

_ Qu’est ce qui t’arrive ? l’interrogea-t-elle.

Mac ne répondit rien. Elle se poussa du passage pour la laisser pénétrer chez elle. Elle claqua la porte.

_ Harm ne veut pas de moi, éclata-t-elle
_ Hein ? Quoi ? Qu’est ce que tu me chantes là ?

Delphine avait peur d’en faire trop. Elle avait mal pour son amie. Mais, en même temps elle savait que ce n’était pas vrai. Elle avait envie d’abréger la souffrance de son amie mais elle ne devait pas le faire.

_ Je lui ai demandé de m’épouser. Et il a dit non. Je lui en veux.

Elle fut prise de plusieurs sanglots.

_ Mais peut-être que tu l’as trop pris par surprise ! Tu sais les mecs, quand il s’agit d’utiliser leur cervelle, c’est toujours plus compliqué que lorsqu’ils veulent se servir de leur sexe.

Delphine se rendit compte de ses paroles.

_ C’est bien dit ! Il ne saura jamais me faire du bien sans me faire du mal.
_ Il a dit que tu aimais les relations sadiques, plaisanta la jeune étudiante pour détendre l’atmosphère.

Elle rit un peu. Delphine fut contente de l’effet qu’elle produisait grâce à son humour.

Tout à coup, Sarah fut interpellée par quelqu’un qui hurlait dans la cage d’escalier.

_ Ecoute, fit-elle en se levant.
_ Quoi ?
_ Chut ! dit Sarah en plaçant son index sur la bouche.

Elle ouvrit la porte et se pencha. En bas, un homme hurlait son nom et prénom.

_ Sarah Mackenzie !!! Sarah Mackenzie.

La plupart des voisins interloqués par les cris se penchèrent eux aussi contre le rambarde.

_ C’est Harm, ajouta Sarah à Delphine.

Celle-ci ne put retenir un sourire.

_ Pourquoi tu souris ? Qu’est ce qu’il y a ? T’es dans le coup ?
_ Ecoute ce qu’il a à te dire…

Elle regarda plus bas à nouveau.

_ Harm ?
_ Je t’aime Sarah, épouse moi. Pardon pour tout à l’heure, mais je voulais que se soit moi qui te le demande. Je t’aime.

Toutes les têtes se tournèrent vers Mac. Les voisins étaient pris aussi au jeu. Il attendait une réponse.

_ Ouiii, hurla-t-elle.

Harmon se précipita dans les escaliers, monta les marches aussi rapidement qu’il put, pris sa future-femme dans ses bras et la fit tournoyer.

_ Je t’aime Sarah Rabb.

Elle l’embrassa. Autour d’eux des applaudissements se firent entendre.


A Paris, dans un immeuble banal, un homme et une femme venaient de se dire oui pour la vie.

Le bonheur c'est le sourire du coeur

FIN.
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