Se déroule peu après Automatic for the people, en modifiant la suite bien sûr. Mac doute d'elle et de Harm et se confie à ce dernier par lettre, mais la lira t'il avant que cela ne soit trop tard.
Cette fic est venue à l'écoute de la chanson besoin d'espace. Chanson triste.
Mal
« Aide-moi, aide-moi à sortir la tête de l’eau.
Aide-moi à respirer. Je n’y arrive plus tout seule. Cela devient trop compliqué de faire ces deux gestes : inspirer, expirer et encore et encore.
Tu es tout pour moi, certainement mon oxygène, comme cette phrase clichée que tu es tout pour moi.
Je suis en train d’étouffer de sombrer, de te voir avancer, et moi de piétiner, de reculer. De te regarder t’éloigner de moi. Mon amour, mon ami.
J’ai tant repoussé ton aide que c’en serait égoïste de t’appeler à moi aujourd’hui.
Qui suis-je pour toi ? Ton amour, ton amie ?
Un peu des deux je pense.
Tour à tour, te repoussant comme amour, comme ami.
Pardonne moi Harm, mais je ne peux continuer, j’étouffe, je vois la terre tourner et moi avoir quelques révolutions de retard.
J’ai l’impression de hurler silencieusement, je n’arrive pas à pleurer à hurler, que sais-je encore, et j’ai mal.
Je vois le soleil se lever, les gens passer en bas de chez moi, aller travailler, la journée se passe, silencieuse, calme.
Je vois revenir ces mêmes personnes plus souriantes, être rejointes par leur famille.
Conjoints, enfants.
La petite famille heureuse que je n’aurais jamais.
Ils repartent en famille, et le soleil se couche. Et moi, j’ai assisté une fois de plus en spectateur de leur vie. Et j’en souffre, c’est terrible mais je souffre de ce malaise.
J’ai envie de leur hurler ma jalousie de voir leur vie si parfaite, de les maudire, de les voir avec tout, et moi avec rien.
Surtout de ne pas t’avoir. De te voir.
Je te vois sourire, je te vois rire, je te vois heureux, et jusqu’à maintenant cela me suffisait. Mais là il est temps d’avancer.
Cela ne me suffit plus.
Je finis mon verre je sais que tu vas venir, me chercher, tu dois me dire, quelque chose, tu es revenu mais différent depuis ces quelques jours à San Diego.
Et si tu me disais que tu avais rencontré quelqu’un, les bruits courent que tu aurais demandé ta mutation à Top Gun. Ton rêve je pense, construis-tu ton avenir sans moi ? Avec qui ? De quelle femme dois-je être jalouse à en crever de te rendre heureux ? Quelle femme dois-je maudire de te rendre si heureux ? Alors que moi, je ne le peux pas.
Je le sens que tu es heureux ces derniers temps. Tu es heureux, encore plus souriant, et des fois tes yeux croisent les miens et je sens que tu essayes de moins faire voir ton bonheur, de le gommer face à moi.
Et si je te perdais, mon amour, mon ami.
Les larmes coulent sur mes joues, je sais que je suis en train de te perdre. Je le sens je le sais.
Tu seras une photo dans un cadre, un coup de fil où j’entendrais ton sourire, me demander de venir, de mes nouvelles, un email. Et petit à petit je disparaîtrais de ta mémoire.
J’en souffre Harm, car je n’aurais jamais réussi à te garder auprès de moi.
Je n’ai rien fait pour cela, rien du tout. Rien fait pour te garder, et rien fait pour te dire que je t’aime à en crever. Et que je t’aimerais toujours.
A mon amour, à mon ami.
Mac. »
- Moi aussi je t’aime, Mac
Sa main trembla, il relâcha la feuille la laissant tomber sur le sol du salon de Mac, au pied du canapé. Rejoignant une rose rouge et un écrin de la même couleur.
Il plongea son visage dans les cheveux de Mac, cherchant à attraper une dernière fois leur parfum.
Tandis qu’avec le bras, il maintenait le corps sans vie de Mac, la berçant contre son cœur brisé.
Fin
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elle est très belle cette fic mais vriament trop trop trop triste...