Lawyers are liar
Rating: A-12
Auteur: didine
email:
amddje@yahoo.frSpoilers: aucun
Genre: romance Harm et Mac, drame...
Remerciements à ma relectrice qui se reconnaîtra
Lawyers are liars
Domicile de Mr et Me Rabb.
Washington
Je décroche la ceinture de sécurité, descend de la voiture sans jeter un regard sur l’homme qui m’accompagne.
- Mac !!!
Je laisse claquer la porte d’entrée derrière moi, enlève ses fichus talons et grimpe les escaliers, allant dans la chambre conjugale.
M’effondrant sur le lit.
Il se passe peut-être une heure ou deux, le calme réside dans la chambre.
Je me relève pour voir Harm assis, sur le fauteuil face au lit.
- Tu m’as menti, salaud.
Il est calme, blanc comme un linge dans son uniforme de cérémonie.
- Je suis désolé.
- Tu m’avais juré le jour où tu m’as dit que tu m’aimait que l’on serait ensemble pour toujours, tu m’avais juré.
L’oreiller est lancé en travers de la pièce, mais je le rate, il atterrit sur une photo, la photo de notre mariage, elle se brise sur le sol.
Je me relève la prend entre mes mains, me coupant.
- Fais attention mon amour tu vas te couper.
J’entends derrière la porte Hariett, que fait-elle là c’est entre Harm et moi.
- Mac, ça va ?
- Réponds lui
- Toi la ferme, fichez moi la paix tous. Toi dehors, j’avais fermé la porte d’ailleurs à clé. Comment es-tu rentré ?
- Chérie tu oublies que ?
- Oh non je n’oublie pas, tu m’as menti Harmon Rabb Jr, je croyais que tu m’aimais, que tu serais là pour moi, que nous deux c’était pour la vie, pour l’éternité et tu m’as trompé, trahi.
Je me jette sur lui pour le frapper, mais je me retrouve sur le lit.
- Qu’est-ce que je vais faire maintenant tu m’abandonnes, encore.
- Mac, je...
- Si tu m’abandonnes, tu me laisses seule. Et cette séparation dont tu m’as parlé ce matin c’est quoi ? Hein ? Une petite séparation ? Je m’en contrefiche, regarde ce que tu as fait de moi.
Je lui brandi une bouteille d’alcool devant moi et enlève le bouchon,
- Je l’ai prise chez Bud, quand tu avais le dos tourné, tu n’as rien vu, rien de toute manière je suis transparente pour toi.
- Mac ne fait pas çà ?
- Oh mais si ? Ca ne te regarde pas, pour moi tu es mort et enterré.
- Mac, bon dieu, si ce n’est pas pour moi, pense à lui !!!
Une chaleur m’envahie, une douce chaleur. Un sentiment de sécurité.
- Ton bébé, Mac, notre fils.
- Je ne peux pas, il n’y a pas de bébé.
- Oh si mon amour !
- Impossible, carrément impossible ! Je suis stérile et tu le sais bien.
Je me retrouve dans ses bras, au chaud à l’abri.
- Notre fils grandit en toi, il n’a que trois jours mais il pousse en toi. Notre dernière nuit d’amour avant mon départ.
- Chut !!
Effleurant ses lèvres de mes doigts.
J’entends parler à travers de la porte
- Elle doit faire son deuil, elle doit accepter la mort de Harm.
Je regarde Harm,
- Ce n’est pas vrai ce qu’ils disent, hein, tu n’es pas mort, puisque je suis dans tes bras.
Harm hoche de la tête,
- Si ma belle, je suis bien mort, tu es dans mes bras car c’est un rêve.
- Tu ne peux pas être mort, impossible.
- Si Mac, je suis mort, tu as posé une rose sur mon cercueil, ce matin même. Mais tu ne seras pas seul, je serais là pour toi et notre enfant, je dois partir, tu vas te réveiller, descendre rejoindre nos amis.
- Non, je ne veux pas me réveiller, je vais te rejoindre, je veux te rejoindre, prends-moi dans tes bras, fais-moi l’amour.
Je l’embrasse, doucement, mes mains se posent sur son corps musclé, veut l’entraîner avec moi sur le lit. Mes mains le déshabillent, il m’attrape dans ses bras, me pose sur le lit, couvrant mes lèvres de baisers, embrasse mon corps, désireuse d’obtenir ses caresses.
- Mac, j’aurais tant aimé
- Chut, tu es là, tu n’es pas mort, je te sens contre moi, tu es trop proche de moi pour que tu ne sois qu’un rêve.
Je veux son corps contre moi, en moi.
Je me retrouve dans ses bras repue, satisfaite, je le regarde sortir du lit, se rhabiller.
- Harm...
Rhabillé, il se penche sur moi et dépose sur mes lèvres un tendre baiser
- Au revoir, Sarah.
- Harm.
Il disparaît devant moi, je me jette sur l’oreiller en larmes.
Le soir tombe, je suis allongée sur le lit, habillée, ce n’était donc qu’un rêve. Nous n’avons donc pas fait l’amour, il est donc… mon dieu, Harm !!!
Les mots de Harm me reviennent « tu te réveilleras et tu descendras ».
Je décide de descendre, tout le monde est en bas. Je m’approche de la cheminée, et pose ma main sur le drapeau plié qu’on m’a donné pour rendre hommage à Harm. Mes yeux se posent sur une photo de lui, je lui murmure un je t’aime.
Trish et Harriett viennent vers moi.
- Mac ?
- Je suis enceinte. Il va naître dans 265 jours, ce sera un garçon.
Elles me regardent sans rien dire.
- C’est Harm qui vient de me le dire, il n’a que trois jours, Harm m’a fait un enfant avant de...
Je m’écroule, évanouie.
Je me réveille, dans mon lit.
Harriett est à mon chevet.
- On a appelé le docteur, vous devriez dormir, tenez voici des calmants. Vous irez mieux après une nuit de sommeil.
Elle me tend un verre d’eau, un comprimé
- Pas de calmants, pour le bébé.
- Mac
- Vous ne me croyez pas, hein ? Vous êtes mère, Harriett, vous devez le savoir. Croyez-moi !!
- Oui mais.
Ses yeux sont posés sur la bouteille,
- Je n’ai rien bu, Harm m’en a empêché, il était là, nous avons fait l’amour. Je ne suis pas folle.
- D’accord pour les calmants, mais dormez.
Mes yeux avant que je m’endorme se posent sur le bout de mon doigt, il saigne, mes yeux se posent sur la photo. Elle est intacte. Je vais la chercher et la prend contre moi, contre mon cœur avant de m’endormir.
265 jours plus tard.
Bethesda
Service de maternité
Il me faut dormir, la naissance du fils de Harm, m’a fatigué mais je ne peux pas m’empêcher de le regarder.
Mon David est tellement beau, allongé sur le dos, les bras levés, les poings serrés, mon ange, notre ange à Harm et à moi.
Harm est toujours là, je le sens près de moi. Encore, mais je ne le vois pas, il a veillé sur moi pendant toute ma grossesse.
Je m’endors, je me réveille quelques secondes, Harm est là au dessus du berceau de son fils, en uniforme, les larmes aux yeux.
Il chantonne une berceuse.
Je me rendors, bercée par sa douce voix.
Le retour chez moi est plus difficile. Les nuits je me réveille, cela fait un mois que je n’ai pas dormi, quand David dort je me réveille inquiète de savoir s’il va bien.
J’entends pleurer.
Je me réveille en sursaut et va vers la chambre de mon fils. Il est rouge de colère.
- Oh mon trésor, je suis là, maman est là.
Je le prends dans mes bras, m’assoie dans le fauteuil.
Mon fils dans mes bras.
- Chut mon tout petit, chut, je serais là, papa est là, tu seras avec moi. Tout le reste de ma vie, je veillerais sur toi. Ton papa est un héros et veille sur toi, mon amour.
J’attrape la photo de Harm d’une main et la lui montre.
- C’est ton papa, à moi aussi, il me manque. Mais tu ne dois pas lui en vouloir d’être parti. Jamais mon trésor.
Harm est là, à mes genoux.
- Je suis désolé, chérie, tellement désolé. Je ne peux pas le prendre dans mes bras. J’aimerais tant vous serrer dans mes bras, tous les deux.
Il pleure sa tête sur mes genoux, David le regarde fixement, tendant les bras vers lui, gazouillant.
Je tente de poser ma main sur ses cheveux, plonger mes doigts dans ses cheveux bruns. Mais mes mains ne frôlent que le vide.
- Harm, relève toi et suis-moi.
Nous nous retrouvons dans notre chambre, je pose David dans le lit, je m’allonge contre lui.
- Viens, viens Harm.
Harm s’allonge face à moi, passant le bras au-dessus de nous deux, le posant sur ma cuisse, je sens une chaleur, mais je ne peux pas le toucher physiquement. David va vers lui, la tête vers son torse.
- Merci.
Je sais que c’est la dernière fois que j’ai vu Harm et que j’ai ressenti sa présence, j’ai souvent eu l’impression que David sentait la présence de son père.
Harm est devenu son ange gardien, et mon fils en a bien besoin. C’est le portrait de son père, les mêmes yeux, le même charme, la même impertinence.
Mon fils a aujourd’hui 40 ans, je suis à la maternité. Angela, son épouse est sur le point d’accoucher, d’un fils, leur premier enfant.
Il est devenu pilote, comme son père, manquant de me faire peur à plusieurs fois, j’ai 79 ans. Mon heure va venir, quoi qu’en dise mon fils, je le sens.
Je vais retrouver Harm, enfin.
Je vois David sortant de la chambre.
- Maman il est né… Ca va maman ?
- Je suis fatiguée chéri. Je ne verrais pas grandir ton fils, n’oublie pas David, je t’aime et ton papa et moi nous seront toujours là pour toi. Nous veillerons sur toi. Toujours !!
Il s’approche de moi
- Oui mais tu es en face de rémission, tu a réussi, tu y arriveras encore une fois.
- Je vais rentrer à la maison.
- Viens voir ton petit-fils avant.
Nous nous dirigeons vers la chambre, ma belle-fille, fatiguée est allongée, et a son fils couché contre elle.
- Maman, venez-voir votre premier petit-fils.
Je m’approche, je sais que c’est la première fois et la dernière fois que je le vois
- On l’a appellé Harm. Comme papa. Harmon Rabb troisième du nom !
J’ai les larmes aux yeux.
J’ai refusé que David me ramène, je lui ai promis que demain ca irait mieux. Je lui ai menti, il n’y aura pas de demain.
Je lui ai écrit un petit mot avant de partir, un mot d’adieu.
Cela fait exactement 50 ans aujourd’hui que j’ai rencontré Harmon Rabb Jr.
Je m’endors, doucement un tendre cocon autour de moi. D’un coup un bras m’enlace, et m’attire à lui.
C’est Harm.
- Harm !
- Je suis là
- Je suis morte c’est çà
Il hoche de la tête.
Il est là pareil à mes souvenirs comme il y a 40 ans. Toujours aussi jeune.
- Qu’est ce que tu regardes ?
- Toi, les différences avec David. Tu as des cicatrices que lui n’a pas, il est ton portrait craché mais ce n’est pas toi.
- Il est plus beau, c’est çà ?
- C’est notre fils, il ne pouvait qu’être parfait. Son fils est parfait, il s’appelle Harm.
- Tu aurais du l’en empêcher, difficile comme prénom. Mais tu sais pourquoi je suis là, hein.
- Pour m’emmener avec toi ?
- Oui, tu as peur ?
- Non puisque je serais avec toi pour l’éternité.
Il m’embrasse, je tremble ca fait si longtemps qu’un homme ne m’a pas touché, qu’il ne m’a pas touché.
Il m’attire à lui, parsemant mes lèvres de baisers.
- Harm, pourquoi pas à cette époque, pourquoi tu ne m’as pas laissé te suivre. On sera ensemble pour l’éternité. Toi tu es jeune et moi si vieille.
- Pas pour moi. Regardes dans le miroir.
Je me retrouve 40 ans auparavant, le même visage.
- A moins que tu ne préfères ça ?
Harm est face à moi, octogénaire, un visage marqué par l’âge, la même force dans le regard. Avant de revenir à la quarantaine.
Il me sert contre lui, je me sens partir. Perdue dans ses bras, couverte par ses lèvres, couverte par ses baisers. Je retrouve ces étreintes, ses mains expertes, son habilité quand il me fait l’amour.
Je repose dans ses bras, contre son torse nu, je pose un baiser dessus
- Ca fait tellement longtemps que je n’avais pas fait l’amour
- Je sais !!
- Harm, je t’aime.
- Moi aussi. Tu te rappelles d’un ferry, il y a tant d’années. Ce que j’ai dit sur l’éternité.
- Malheuresement, oui. Que je devais attendre !
- Ce n’est pas le temps que nous devons attendre, c’est le temps que nous avons devant nous, l’éternité.
Fin.
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