Confidences [En Cours] Ratings: A-16

Voici ma première fic de FBI: Portés Disparus et en même temps la seule en français que j'ai écrite. Je l'ai écrite il y a presqu'un an et j'ai décidé de la sortir du placard et de la finir pour que vous puissiez la lire.

J'ai mis A-16, mais c'est juste par précaution car ce n'est pas sûr que je mette des scènes de ce genre.


CHAP 1


S'il y avait quelque chose que Samantha détestait, c'était d'écrire les rapports post-missions. Et quand ils ne retrouvaient pas la victime vivante, c'était encore pire. Elle se frotta les yeux en soupirant. Cette affaire l'avait beaucoup touchée, beaucoup plus qu'elle n'aurait voulu. Elle ne pouvait s'empêcher de voir en cette adolescente Annie Miller, elle au même âge.
Elle regarda autour d'elle. Tous les bureaux étaient déserts. Jack et Vivian étaient partis rejoindre leurs familles. Danny avait un rencard avec une grande brune de 22 ans selon ses dires. Et Martin était sûrement parti, mais il n'était pas venu lui dire au revoir. Cela attrista quelque peu Samantha, qui pensait qu'ils s'étaient rapprochés avec le temps. Elle était tellement perdue dans ses pensées qu'elle ne vit pas la silhouette qui s'approchait de son bureau.

- J'ai pensé que tu en aurais besoin, chuchota Martin à son oreille en posant un mug de café sur son bureau.

Samantha sursauta.

- Martin! Je croyais que tu étais parti!
- Sans te dire au revoir? Tu me connais si mal?
Elle sourit, soulagée de s'être trompée sur son compte.
- C'est vrai que l'on ne se connaît pas beaucoup.
- Tu sais qu'on pourrait y remédier.

Leurs regards se croisèrent, et après quelques instants de silence gênant, Martin ajouta:
- Tu es toujours sur ton rapport?
- Oui euh d'ailleurs je crois que je vais arrêter pour ce soir. Je commence à ne plus voir très clair.
Elle enregistra son travail et éteint son ordinateur.
- Et toi?
- J'ai fini le mien et j'allais rentrer quand je t'ai vue. Je me suis dit qu'une bonne dose de caféine te ferait du bien.
- Merci.
- Pourquoi?
- Pour le café.
Elle le regarda.
- Pour être là aussi.
- Tu veux aller boire un verre?
- Euh à vrai dire, je n'ai pas très envie d'aller dans un bar.
- OK je comprends.

Samantha nota le désappointement dans sa voix et s'en voulut car elle n'avait aucune intention de le blesser.
- Mais si tu veux on peut aller chez moi? Je dois avoir quelques bières dans le frigo.

Martin cacha son étonnement et acquiesça.
- Oui si tu veux. A la rigueur on a qu’à prendre ma voiture. Je viendrais te prendre demain matin avant le boulot.
- D’accord.

Là encore Martin fut surpris. Il pensait qu’elle aurait discuté avant d’accepter, ne serait-ce que pour montrer qu’elle était une femme indépendante. Il avait le sentiment qu’elle cachait encore beaucoup de choses au fond d’elle et il se fit la promesse de découvrir tous les petits secrets de Samantha Spade
Elle prit son manteau et ils se dirigèrent vers l’ascenseur.

CHAP 2

Le trajet jusqu’à son appartement se fit dans un silence comfortable. Vingt minutes plus tard, ils étaient chez elle.
Elle enleva son manteau et prit celui de Martin qui observait la décoration neutre de l’appartement. Il n’y avait aucune photo de sa famille ou de ses amis. Sur la gauche, il y avait une cuisine américaine qui donnait sur le salon, composé d’un grand canapé en cuir noir, une table basse ainsi que l’équipement vidéo de base: télé, magnétoscope et DVD. Sur la droite, une grande étagère en ébène se dressait contre le mur. Elle était garnie d’un nombre impressionnant de livres. Martin s’attarda sur quelques volumes et vit les classiques comme Shakespeare, Hemingway, Faulkner ou Fitzgerald (ce qui fit sourire Martin), et les moins connus comme Beecher-Stowe et Hawthorne.

- Je suppose que tu aimes lire.
- Bien vu Sherlock! Tu devrais entrer au FBI!
Martin sourit.
- Tu me fais visiter le reste de ton appart?
- Il ne reste que ma chambre et ma salle de bain.
- J’ai toujours rêvé de voir ta salle de bain!!
Elle n’est pas la seule à savoir plaisanter, pensa-t-il

Quand ils arrivèrent à sa chambre, Martin fut plongé dans l'odeur de Samantha Spade , un mélange de vanille et d’hibiscus. La décoration de la chambre n’avait rien à voir avec le reste de l’appartement, tout était dans le style japonais. Un lit futon noir avec des draps écrus était juste en face de la porte. Il y avait un paravent sur la droite et une armoire noire dans le coin. Rien d’extraordinaire, mais le détail qui attira l’attention de Martin se trouvait sur le lit de Sam: un ours en peluche marron rapiécé.

- Je ne savais pas que tu avais besoin d’être protégée la nuit.
- Quoi?
Martin indiqua le nounours.
- Oh, tu veux parler de Jimmy!
- Ah parce qu’il a un nom?
- Hey, te moques pas! C’était mon meilleur ami jusqu’à mes 12 ans.
- Je ne me moque pas, j’ai juste du mal à m’imaginer l’Agent Fédéral Spade au lit avec un ours en peluche.
- Tu serais surpris de tout ce que tu ignores sur moi.
- Je n’en doute pas.
- Bon tu la veux cette bière?
- Bien sûr. Allons-y.

Il s'installa sur le canapé et Sam apporta deux bières. Ils burent tous les deux en silence, perdus dans leurs pensées. Martin regarda Sam. Elle avait l’air si fragile.
‘J’aimerais tellement enlever la peine de son regard’, pensa-t-il

- A quoi tu penses Sam?
Elle leva la tête et le regarda dans les yeux.
- A Annie Miller.
- On dirait que ce cas t’a beaucoup touchée.
- En effet.
- Tu veux en parler?
- C’est juste que cette gamine me faisait penser à moi au même âge.

Martin sourit légèrement. Il imaginait une Sam, à 13 ans, rebelle et aussi belle qu’à ce moment. Il ne fit aucun commentaire et la laissa continuer.

- Moi aussi je vivais seule avec ma mère. Mon père nous a abandonnées quand j’avais 5 ans. Comme elle je n’étais pas très sociable et je n’avais pas beaucoup d’amis.
Elle sourit tristement alors que les souvenirs ressurgissaient au fur et à mesure dans sa tête.


La soirée avançait, les bières augmentaient et soudain Sam racontait toute son histoire à Martin, dans les moindres détails. C’était la première fois qu’elle ressentait ça: une totale confiance envers l’homme assis en face d’elle. Elle savait qu’il ne la jugerait pas pour ses actes.
C’est ainsi que Martin appris que Sam avait été enceinte à l’âge de 16ans. Elle s'était fâchée avec sa mère et avait fugué. Elle l'avait retrouvée à l'arrêt de bus de la ville voisine. Elle s'était faite avorter en rentrant chez elle mais Martin pouvait voir que ça l'attristait encore.
Après le lycée, elle voulut fuir sa petite ville du Wisconsin pour commencer sa vraie vie sur de nouvelles bases. Elle quitta donc sa mère pour s'installer à New York. A 22ans elle entra dans la police et à 26 elle choisit le FBI.

- Bon assez parlé de moi, si on parlait de toi?

CHAP 3

- Ben tu sais, il n'y a pas grand chose à dire. Tu connais mon père, donc tu peux imaginer mon enfance. Ma mère ne s'est jamais plainte et n'a jamais rien dit contre mon père. Alors je me suis rapproché de ma petite sœur Liz car on le détestait tous les deux.
- Je ne savais pas que tu avais une sœur!
- Tu n’es pas la seule à avoir des secrets. Elle a 26 ans, elle est journaliste au Times. Elle est mariée à son rédacteur en chef et ils ont un bébé, Tom dont je suis le parrain.
- Vas-y, raconte-moi ton parcours avant le FBI.
- Et bien jusqu’au lycée, rien de spécial. J’étais à New York, j’étais bon élève, enfin j’avais intérêt à l’être sinon mon père me tombait dessus. Après je suis allé à Harvard, merci papa!
- Tu n’avais pas l’air d’apprécier Harvard.
- J’ai détesté plutôt. Tous ces fils à papa qui se pavanaient avec des greluches, très peu pour moi!

Sam se mit à rire. Soudain le visage de Martin s’assombrit
- Martin? Quelque chose ne va pas?
- Non rien. C'est juste des souvenirs que j'avais oubliés qui ressurgissent.

Elle se leva du fauteuil, vint s'asseoir sur le canapé à côté de Martin et prit sa main.
- Tu sais, tu n'es pas obligé de tout me dire.
- Si j'y tiens! Tu as été honnête avec moi tout à l'heure, même sur des sujets difficiles. Je veux faire la même chose, je ne veux rien te cacher.

Il serra la main de Samantha dans la sienne et continua.
- Pendant mes études à Harvard, j'ai rencontré cette fille, Claire. Je suis tombé follement amoureux d'elle et je pensais que c'était réciproque. On s'est même fiancés, je lui avais demandé de m'épouser. Mais apparemment elle avait une conception particulière de l'amour et de la fidélité car je l'ai trouvé un jour au lit avec mon meilleur ami.
- Oh Martin, je suis désolée
- C'est pas grave. C'était il y a longtemps. Après cette découverte, je suis rentré au FBI, mais je ne voulais pas avoir mon père sur le dos toute la journée alors je suis allé à Seattle jusqu'à cette année.
- Pourquoi es-tu revenu à New York, si tu voulais éviter ton père?
- J'ai décidé de revenir quand Liz a eu Tom. Je voulais être proche de mon filleul.

- Je n'arrive pas à croire que tu sois parrain
Martin se mit à rire, elle avait dit toute cette phrase en baillant. Il se leva.
- Je vais te laisser, tu as besoin de repos
Elle lui attrapa le bras.
- Martin, je ne veux pas être toute seule ce soir. Tu peux rester avec moi?